par Crayd le 24 février 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 12 décembre 2012
  • Puzzle, perspective game
  • PC
  • Etudiant de DigiPen
 

Perspective

Un jeu qui fait changer de point de vue

Quand l’art optique rencontre le jeu vidéo le résultat est surprenant et de grande qualité. Jamais la 3D n’a été aussi importante dans le gameplay d’un jeu qui porte aussi bien son nom. Découvrez Perspective.

Chaque borne d'Arcade correspond à un niveau, le personnage peut s'y téléporté. Les affiches semble avoir une importance particulière, enfin il me semble.

Le jeu adopte un style plutôt rétro, la musique 8 bit laisse à penser que l’on va jouer à un énième jeu de plateforme en pixel art old school gratuit (téléchargeable ici). On incarne un personnage qui ne peut marcher que sur les surfaces bleues et se désintègre dès qu’il entre en contact avec les surfaces orange. On peut sauter et se déplacer horizontalement, le but étant d’atteindre un point particulier pour passer au niveau suivant, jusque là rien de nouveau sous le soleil. Mais à un  moment particulier, le point de vue se met à se déplacer de tel sorte que les plateformes s’alignent correctement pour permettre d’atteindre le point d’arrivé. Et c’est là que le tutoriel se termine, on comprend qu’il va falloir constamment changer l’angle de vu pour aligner correctement les formes bleue. Le jeu gagne nettement plus en intérêt et en difficulté, encore une fois, le travail d’étudiant est bluffant, cette fois-ci c’est du coté de DigiPen que ça se passe.

 

Quand la 3D est au service le la 2D

 

Les niveaux deviennent de plus en plus difficile, il va falloir faire marcher les neurones et vous pouvez me croire, ça fait du bien de remettre la machine en route.

A la manière de Félice Varini, Perspective propose au joueur de mettre sa logique et son intelligence spatiale à rude épreuve afin de trouver l’angle idéal pour finir les niveaux. En ce moment, je n’arrête pas de voir des jeux où la 2D et la 3D ont une utilité complémentaire, un peu comme dans Atum, mais en pas pareil. Ici, c’est encore plus important car tout le concept repose sur la perspective, le jeu de plan et de profondeur. Au début ce n’est pas évident d’oublier les volumes, notre cerveau ne parvient pas à comprendre que les seuls obstacles sont les formes de couleurs. Les premiers casses tête sont assez simple et présente certaine façon d’utiliser la perspective. Cependant, une seconde difficulté apparaît très vite, il faut comprendre le volume de la pièce pour passer d’une face à une autre (d’un plan à un autre). Parfois il est nécessaire de sauter dans le vide afin de voir le personnage depuis un autre point de vue. Il faudra jouer sur les proportions des éléments de décors en s’approchant ou en reculant. Plus on avance, plus on trouve de nouveaux types d’obstacle et une complexité grandissante (mais rien d’infranchissable), on peut dire que le level designer est talentueux.

Un scénario mystérieux

La salle d'arcade à subit une attaque ou un truc du genre pour se retrouver dans cet état.

A l’inverse de Kid Chameleon, le petit personnage sort du jeu pour se retrouver dans une salle d’arcade où se trouve pleins de bornes qui représentent les différents niveaux. Une fois tous les niveaux d’une pièce terminée, on accède à une autre pièce. Graphiquement c’est simple, mais les lumières et le traitement de l’image sont tout à fait corrects et rappelle Tron. Initialement, tout est plutôt coloré, mais au bout d’un moment, une fois que l’on arrive dans ce monde filaire, les choses changent.

[Spoiler]

On fini par retourner dans le monde initial, cependant, on sent qu’il s’est passé quelque chose, comme un bug dans la matrice, les affiches murales se retrouvent au sol ou se sont multipliées, les teintes et la saturation des lieux à changé. Une ambiance pas très rassurante s’installe peut à peu, le nom des niveaux subi également un changement tout comme la musique. Au départ la musique est entraînante puis au final, elle devient lente et hypnotique.

[Fin du spoiler]

Généralement, dans ce type de jeu, la fin est plutôt décevante, mais pas ici, elle m’a beaucoup surpris et je pense qu’elle vous surprendra tout autant.

Même si le jeu ne propose pas énormément de niveaux, la durée de vie dépendra uniquement de la capacité de chacun à résoudre les casses têtes. Personnellement, j’y ai passé une bonne dizaine d’heure (j’ai bloqué sur un niveau), le seul dommage avec ce type de jeux est que ce n’est pas rejouable, une fois que l’on connait la solution, il n’y a plus vraiment de défis. Cela n’empêche pas Perspective d’être un excellent jeu qui mérite bien que l’on s’y attarde.

 

On aime:

  • Le style Tron-esque rétro
  • Les musiques qui apportent un gros plus au jeu
  • Le concept centré sur la perspective

On râle sur:

  • Il n’y a pas de scénario clair
  • On aimerait plus de niveaux

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !