par Crayd le 17 octobre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 27 avril 2006
  • RPG - Stratégie-mix des genres
  • Nintendo DS
  • Taito
  • Ubisoft
 

Lost Magic

L'art de la magie runique

Pendant longtemps, tout plein de joueurs achetèrent la PSP sous prétexte qu’il n’y avait pas de RPGs sur la DS de Nintendo. Même si ce n’était pas tout à fait faux, il y a quand même eu quelques surprises sympathiques rapidement après la sortie de la console, et c’est par exemple le cas de Lost Magic ! Instant nostalgie…

Dans mon article sur the Void, j’avais évoqué Lost Magic, l’un des tous premiers jeux auxquels j’ai joué sur la Nintendo DS. L’envie m’est venue d’y rejouer, j’ai donc kidnappé la console portable du brother et je me suis lancé dans une nouvelle partie !

La reprise des grands classiques

Les runes de base ne sont pas très difficiles à tracer et ne demandent pas beaucoup de mana.

Remontons 6 ans en arrière, lorsque la DS était une console portable tactile dont la simple idée de manipuler un stylet pour jouer faisait rêver les petits et les grands. Les RPG et les Tactical-RPG ne sont pas encore vraiment présents sur le petit bijou. C’est pourquoi les fans de ce type de jeux accueillent d’un œil bienveillant ce titre prometteur. Clairement, au niveau graphique on faisait mieux, ça sent le old school à plein nez, la vue à la Pokémon, les décors et les personnages sont plutôt simples même si cela fonctionne, et on est loin de la ‘claque’ visuelle que l’on pourrait espérer. Du côté des musiques, ce n’est pas non plus le rêve, ça reste propre, mais il y a un arrière goût de déjà vu même si encore une fois, c’est pas parce que c’est du réchauffé que c’est pas bon. Couche supplémentaire de manque d’originalité, le background du jeu est d’un classique affligeant. On incarne Isaac, le denier espoir de l’humanité pour arrêter la méchante de l’histoire qui veut détruire et refaire le monde à l’aide des 7 baguettes magiques du Créateur. On a vu et mille fois revu la même histoire avec les mêmes personnages, le héros idéaliste qui veut aller trop vite, aidé par une pléthore d’alliés qui on tous une utilités que l’on connaît presque d’avance. Cela n’empêche pas le jeu d’être bon, mais c’est qu’encore une fois, on nous livre des banalités et des univers mille fois vus. L’originalité vient d’ailleurs.

Un gameplay atypique complet

Les cristaux orange sont des accumulations de mana corrompu, ils redonnent de la vie aux ennemis, et on peut les convertir en bleu pour en recevoir les bénéfices.

Alors vous me direz, le graphisme, la musique et le scénar sont classiques, voire banals, le jeu n’est pas digne d’intérêt alors ? Et ben c’est une mauvaise conclusion, car, l’atout de Lost Magic réside dans la façon de jouer. En réalité, le jeu oscille entre plusieurs types de gameplay : on retrouve des aspects de RPG, avec un système d’expérience, des attributs qui évoluent, la découverte de nouvelles magies que l’on lance en les traçant avec le stylet. On apprend à capturer les monstres ennemis pour créer sa propre unité de combat, la gestion des troupes et le coté tactique en temps réel nous amène l’aspect stratégie / gestion. Ces deux principales composantes font toute l’originalité et une sacré différence. En effet, pour une fois le support tactile est bien exploité, et il devient très grisant de dessiner les différentes runes sur l’écran (même si du coup on ne voit plus trop l’action, ça augmente la difficulté) et de gérer les troupes dans une mêlé qui peut s’avérer très difficile à organiser à cause de l’éloignement du point de vue. On peut sélectionner les unités individuellement ou d’un coup en faisant comme sur les RTS (créer une zone de sélection). Chaque troupe peut être équipée d’objets, et il est possible de les soigner avec les sorts et de les faire monter de niveau. Ainsi, on pourra distinguer trois types de joueurs, celui qui se sert de ses monstres comme d’un appât pour lui laisser le temps de lancer des sorts dévastateurs, celui qui va privilégier la force de ses troupes et enfin celui qui va faire un peu des deux (et qui va en baver mais c’est rigolo).

Une sacré diversité

En plus de son gameplay plutôt bien rodé, on est vite contaminé par l’envie de découvrir toutes les combinaisons de runes et de capturer toutes les créatures pour en faire nos alliés (attrapez-les tous ?), ce qui permet d’augmenter la durer de vie du jeu d’une bonne dizaine d’heures voire plus en fonction de la passion que l’on y met ! Au départ, il n’est possible de tracer qu’une seule rune, puis après le premier « boss », on peut en tracer une seconde pour faire des combinaisons de sorts et créer par la même occasion de nouveaux effets, un peu comme dans Magicka. De là, on commence à comprendre le rôle de certaines runes et l’importance de l’ordre du tracé. C’est peut être con, mais comme l’efficacité du sort dépend du bon traçage de la rune, on améliore très vite sa dextérité (et on massacre aussi l’écran tactile). En ce qui concerne les créatures, la ressemblance avec le style de nos amis les Pokémon est frappante, ils ont des noms chelou, des affinités avec certain éléments, on peut les capturer, il n’y a que trois slots disponibles pour créer nos troupes (même si dans un slot, on peut avoir jusque 4 unités selon l’espèce) et surtout, il y en a un sacré paquet qui se cache dans le monde entier. Pour gérer tous ça, on a plutôt intérêt à développer notre matière grise, sans quoi, on se perd très vite d’autant plus que la difficulté grandissante nous oblige à bien maîtriser nos sorts et nos troupes.

Petit échantillon de créatures que l'on peut capturer pour créer ses troupes

Souvent, on tombe sur un jeu qui nous laisse un sentiment clair de « j’aime » ou « j’aime pas ». En ce qui concerne Lost Magic, ce n’est pas évident car tout marche bien, mais on sent que le jeu pourrait être encore mieux. Il suffirait d’un rien pour qu’il devienne un vrai classique et pas une combinaison de trucs déjà vus. Et malgré tout, on sent quand même quelque chose au fond qui nous interpelle, peut être que tous ces mélanges parviennent tout de même à nous procurer satisfaction (avec tout de même des bribes de frustration). J’aurai tellement voulu tester la suite cachée du jeu sur la Wii, mais Takt of Magic n’a jamais franchi les frontières du pays du soleil levant comme un grand nombre de perles vidéo ludiques. Peut être y aura-t-il un portage sur les supports tactiles actuels qui sait ? En tout cas cela s’y prêterait bien.

On aime 

  • Le gameplay incontestablement original
  • Le mélange des genres bien géré
  • Les petits relents de Pokémon

On râle sur

  • Les graphismes assez simples
  • Le manque de précision et de contrôle sur les troupes
  • Le scénar bateau
Le mot du gros con
Lost Magic, malgré un certain nombre de défauts, son look enfantin et le nombre d’idée pompées à d’autres jeux a le mérite immense de proposer un gameplay alternatif qui exploite la DS et son écran tactile sans en faire un bordel à mini-jeux ridicules, et ça, c’est bien, rien que pour ça vous devriez y jouer un peu ! Surtout qu’il doit être trouvable en occasion assez facilement ! Par contre je me rappelle que j’avais galéré un peu en tant que gaucher, parce que si mes souvenirs sont bons, l’option de changer de main n’était pas dans le jeu, mais ça fait tellement longtemps que j’ai un doute !

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !