par Crayd le 17 septembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 14 décembre 2009
  • Action - Aventure chelou
  • PC/Mac
  • Ice-Pick Lodge
  • Mamba Games
 

The Void

quand on est mort, on est pas encore mort !

Coincé entre le monde des vivants et celui des morts, on est perdu et sans but jusqu’à ce que la voix d’une jeune femme résonne. The Void, un jeu qui nous donne une vision de l’après-vie.

J’aime bien les jeux avec de la philosophie dedans, généralement, c’est poétique (ou ça essaye de l’être) et en même temps c’est drôle de voir à quel point les choses sont dites. Un peu comme les explications de la logique de Manga et des films de science fiction, alors qu’au final un bon vieux TGCM (ta gueule, c’est magique) suffirait. Mais bon, il n’y aurait pas d’histoire ou d’aventure si tout était expliqué le plus simplement possible. Avant toute chose, je tiens à dire que je me suis totalement fié au trailer en choisissant de tester ce jeu…eh ben c’est la dernière fois, car autant la présentation était plutôt classe, autant le jeu ne reflète pas du tout l’idée que je m’en étais faite ! Pas content ! Cependant, je ne regrette pas mon achat, c’est toujours bon de voir autre chose et de voir de bons concepts (même si au global ce n’est pas assez).

Le menu permettant de remplir les différents cœurs du corps de notre avatar. En haut à gauche le stock de couleur que l'on peut utiliser pour toutes les interactions du jeu. Ce stock est rempli par celui de droite lorsqu'on transfère une quantité de couleur dans un des cœurs (ce qui remplit les caractéristiques en bas à gauche). C'est pas si compliqué et encore, je simplifie un peu.

La voix d’une jeune femme nous interpelle et nous guide dès le début du jeu. Son timbre fait clairement penser qu’il s’agit d’un esprit ou quelque chose du genre. De plus, les propos qu’elle tient ne sont clairement pas rassurants, elle parle de mort, de monde intermédiaire où la seule chose qui peut nous préserver d’une mort définitive est la couleur. Une fois que l’on récupère le premier « coeur » nous permettant de stocker la précieuse denrée (la couleur) que l’on peut extraire des plantes environnantes, la jeune femme nous laisse enfin lui adresser directement la parole. Cachée dans un arbre mort, mais recouvert par une sorte de végétation lumineuse, la demoiselle en nuisette blanche va nous expliquer la situation et nous guider tout au long du jeu.Pour faire court, on serait un esprit défunt, mais pas encore mort, le joueur se trouve entre le monde des vivants et celui des morts. Cet endroit hostile est à l’agonie, il n’y a pas grand chose qui s’y passe, cependant il existe des entités qui y vivent. Il y a les « Sisters » dont la jeune femme est la cadette et les « Brothers » qui sont d’une certaine manière leurs gardiens et leurs nourriciers. Elles sont canon, ils sont super moches, elles sont plutôt pacifiques, ils n’ont qu’une envie, c’est de massacrer le joueur s’il s’approche trop près des soeurs. Ce qui se révèle être difficile puisque le but du jeu est de survivre dans ce monde, notamment en parlant à toutes les femmes qui règnent sur ces ténèbres et qui possèdent forcement la solution qui mène à la fin du jeu (il est vrai que l’on ne sait pas trop ce que l’on doit faire à part éviter de mourir, on ne connait pas bien la finalité de tout ça).

Le Void c'est ce lieu qui nous permet de voyager entre les différentes chambres en traçant l'itinéraire à suivre.

Elles n’ont toutes qu’une seule chose en tête, c’est de se nourrir de certaines couleurs dont elles raffolent. Le concept du jeu tourne autour de la couleur, de la « récolte » constante de plantes lumineuses colorées à l’extraction de sources de couleur ou encore la chasse de la faune locale, il n’y a rien de plus important que ça. Dans ces terres désolées, il ne fait clairement pas bon vivre, des ennemis apparaissent peu à peu, les frères nous menacent et en plus tout est sombre dans des tons déprimants de noir et blanc. Mais le véritable ennemi est vicieux, invulnérable et inexorable, tout comme dans la vie en fait, il s’agit du temps qui passe. En effet, lorsque l’on ne se trouve pas dans un niveau appelé chambre, on se trouve dans le « Void » qui n’est autre que la carte de ce monde qui montre les diverses connections entres chaque chambre. Chaque seconde que l’on passe dans cet endroit nous fait perdre de la couleur stockée dans nos coeurs et s’il n’y a plus de quoi les faire battre, on meurt. Il est très difficile de bien gérer le temps passé dans ce monde et donc de faire attention à sa vie, je suis mort plein de fois avant de parvenir à m’en sortir un peu mieux. Le système de sauvegarde est automatique, toute les 99 secondes, c’est un nouveau cycle qui permet à la nature de se renouveler pour la récolte.

Lorsque l'on peut enfin faire apparaître des teintes lumineuses sur les arbres, c'est un véritable enchantement et un ravissement pour les pupilles.

Heureusement, au fil du jeu, la couleur fait son apparition grâce aux diverses interactions du joueur sur le décor. On obtient des glyphes à tracer qui nous permettent de faire fleurir les arbres avec la couleur choisie, de nous faire courir plus vite, de mettre à nu des gisements de couleur et de les récolter et bien d’autres. La couleur nous sert également dans les différentes caractéristiques du joueur, le vert pour la défense, le rouge les dégâts, l’argent la chance etc… Il y a un véritable effort de scénario et d’explication sur ce monde, chaque couleur définit un trait de caractère, une caractéristique et procure des bonus ainsi que des malus.

Le plus sympa des grands frères qui nous laisse une chance de survivre et de peut être devenir l'un des leur. Mais en même temps si c'est pour avoir une tronche pareille, honnêtement je ne suis pas sûr de faire partie du gang !

Une fois que l’on a suffisamment de la bonne couleur à donner à la Sister voulue, il suffit d’aller la voir et de tracer le glyphe qu’il faut pour lui parler puis de la nourrir. A ce moment là, elles nous apparaissent complètement nues dans un monde qui semble flotter, seul quelques effets de lumière camouflent à peine leurs formes. Dès qu’elles reçoivent leur nourriture, elles se mettent dans des positions très suggestives, disons qu’elles ont l’air de prendre leur pied et la caméra fait de nombreux zooms sur les zones sensuelles de leur anatomie (il faut bien un peu de réconfort après l’effort). Une fois revigorées, elles passent généralement à table et nous racontent plein de choses utiles pour continuer dans le jeu. Généralement, elles nous donnent une partie de leur coeur avec un glyphe associé afin de franchir de nouveaux obstacles.

Je ne comprends pas trop l'utilité de ces petites cinématiques qui apparaissent après avoir donné la couleur qu'il faut (si ce n'est pour attirer les geeks en manque de sensations)

Vous l’aurez compris, les développeurs n’ont pas manqué d’originalité, le scénario certes linéaire est intéressant et bien ficelé. La personnalité de chaque personnage et leurs relations sont assez approfondies pour rester en haleine et pas trop poussées non plus pour ne pas être ennuyeux. Les graphismes sont respectables et les modélisations sont optimisées (du coup ce n’est pas hyper beau, au moins c’est fluide), il est à noter que les textures sont bien travaillées (malgré certains raccords malheureux pour les murs). Les thèmes musicaux et les bruitages sont oppressants à souhait, rappelant parfois certains jeux d’horreur à la Silent Hill, mais sans l’univers effrayant (quoi que, quand un monstre se retourne d’un coup pour te brailler dessus sans qu’on ne s’y attende, c’est flippant). Le voice acting de qualité ne fait que mettre en valeur les beaux monologues des personnages, on peut vraiment sentir la personnalité de chacun. Le gameplay est ultra simple, pas besoin de marteler son clavier (la touche la plus utilisée reste celle pour avancer >.<‘) et le concept basé sur la couleur est original. Oui, il y a toujours un compliment, puis, une petite remarque qui déprécie un peu le jeu.

Le meilleur moyen de se procurer de quoi survivre et de nourrir ces dames reste de trouver des gisements

Cependant, le jeu manque clairement de punch, le personnage est super lent, l’ambiance est soporifique, pour les joueurs un peu plus nerveux (comme moi) il est difficile d’accrocher et si je ne devais pas faire le test, j’aurai probablement lâché (à tord). De plus, la difficulté du jeu est vraiment élevée, si bien qu’il vous faudra recommencer plusieurs fois avant de bien maîtriser (d’ailleurs, il existe un patch pour réduire la difficulté). La game loop (ce que le joueur doit faire dans le jeu) est très répétitive, il faut toujours faire des aller/retours dans les mêmes endroits pendant un long moment avant de voir d’autres décors. C’est un jeu qui se laisse jouer à la condition d’être patient et d’avoir un niveau correct d’anglais ou d’allemand (ou de russe) car le jeu n’existe pas (que je sache) dans d’autres langues. Si vous êtes fan du genre et que vous êtes attirés par les univers tortueux, The Void est un jeu qui saura vous attirer du coté obscur, par contre si vous êtes à la recherche d’aventure plus dynamique passez votre chemin, ce n’est pas pour vous !

La soeur la plus sexy, c'est tout de même un peu facile de mettre des boobs partout, même si pour le coup, c'est appréciable de changer un peu de milieu. Les décors sombres et sans vie c'est usant à force.

 

On aime:

  • L’univers graphique lorsqu’il reprend un peu de couleurs, sinon c’est assez froid et déprimant
  • Les musiques (sauf une ou deux vraiment pas top), il y a une bande son différente pour chaque chambre !
  • Le concept de l’utilisation de la couleur et la manière dont c’est présenté dans le jeu
  • La découverte de nouvelles entités et actions que l’on peut faire, plus on avance, plus le jeu se diversifie (en même temps il n’y a pas grand chose au départ)

On râle sur :

  • La LENTEUR du jeu, c’est mouuuuu tout ça, c’est à se demander si le jeu ne lag pas >.<
  • La difficulté, c’est simple, on n’a pas le droit à l’erreur, autant dire que c’est chiant et pourtant j’aime les jeux comme Dark Soul
  • Le fait d’être chronométré (ce qui fait en partie la difficulté), sur du court terme, pas de problème, mais tout le temps !
  • Le manque d’animation des personnages (il y a peut être 6 ou 7 animations par perso)

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !