par Crayd le 24 septembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 28 septembre 2001
  • Hack'n slash
  • PC/Mac
  • Click Entertainment
  • Sierra
 

Throne of Darkness

nous sommes les gentils et on va tuer le méchant

Souffrant, le dernier Shogun du coin devient le maître des forces du MAL à cause d’un prêtre dément. Seuls les 7 samouraïs aux puissantes cordes vocales pourront vaincre le Seigneur noir !

Un contexte de jeu qui rappelle les inconnus

En bas de l'écran se trouve le Daimyos où l'on peut faire le changement de l'équipe moyennant une certaine quantité de Ki

Si vous vous souvenez des sketchs des Inconnus sur bioman, il vous sera quasi impossible de  vous sortir cette image de la tête pendant que vous regarderez la cinématique d’intro. La brève petite histoire est racontée par une voix off qui laisse présager un voice acting d’une grande qualité (c’est ironique). Le reste de la scène est une suite de cris de guerre à la karaté kid et de tintements de katana, le tout dans un style graphique cell-shading complètement surdimensionné où les squelettes se font réduire en poudre. A chaque lancement du jeu, je ne peux m’empêcher de regarder cette intro pendant quelques secondes, elle me fait tant rire que je ne pourrai jamais prendre ce jeu au sérieux. D’autant plus que lorsque les personnages commencent à parler in-game avec ce sublime accent Franco-japonais, c’est la cerise sur le gâteau. On sent l’effort fourni par les acteurs pour imiter l’accent de cette région du monde, mais au final c’est tellement peu crédible que ça en devient ridicule. Je ne pouvais pas commencer par autre chose que cet aspect qui influence grandement ma vision du jeu. A part les voix, au niveau sonore c’est très correct (quoi qu’un peu répétitif par moment), les bruitages lors des combats donnent du dynamisme à l’action, les musiques de fond rythment bien le jeu. Seuls les sons de l’interface deviennent agaçants au bout d’un moment, surtout que l’on doit souvent mettre son nez dedans.

 

Un guerrier Japonais c’est bien, 7 guerriers, c’est mieux

Comme vous pouvez le voir, il est difficile de repérer les objets que l'on peut prendre et le décor

On commence le jeu dans la plus haute salle du château dans lequel les protagonistes vivent. Les forces du mal sont parvenues à pénétrer dans la place forte et il ne reste plus que 3 pauvres combattants pour faire face à l’ennemi. C’est une bonne occasion de suivre le didacticiel puisque qu’il n’y a plus personne à sauver >.<‘. Il n’y a rien de vraiment compliqué dans le jeu puisque les principales mécaniques de Diablo II ont été reprises, mis à part le fait que l’on puisse contrôler jusqu’à 4 personnages en même temps parmi 7 guerriers aux caractéristiques bien différentes qui ne sont pas tous des samouraïs puisqu’on retrouve un ninja (ou shinobi), un bushi, un moine, un berserk, le capitaine, l’archer et la brute. Justement ce concept est plutôt pas mal même s’il y a un cortège de défauts qui l’accompagne. En fait plus besoin de parchemin de téléportation pour changer la composition de l’équipe ou pour aller acheter du stuff puisqu’ avec le Daimyos, il est possible d’envoyer directement les combattants au château pour qu’ils puissent s’y reposer et récupérer des points de vie ainsi que du ki, de plus, il est possible de ramener à la vie les guerriers tombés au combat (ce qui arrive tout le temps). On peut prendre directement contact avec le prêtre (spécialiste de tout ce qui est potion et magique) et le forgeron qui s’occupe de notre équipement (je vais en parler un peu plus loin).

Les scènes de combats peuvent être d'une grande difficulté surtout quand les archers s'y mettent

Il est évident que la façon de jouer va être bien différente d’un diablo like, il sera possible de configurer plusieurs formations tactiques avec un comportement agressif, neutre ou défensif en étant un perso de CaC (corps à corps) ou à distance. Le joueur peut décider à tout moment le héros qu’il souhaite incarner en cliquant sur l’image en bas à gauche de l’écran ou avec la barre d’espace, ce qui est plutôt cool pour avoir une expérience de jeu très variée. Ainsi, on peut adapter sa stratégie en fonction des situations données, même si au bout d’un certain moment cette formation vole en éclat. En effet, les autres gars sont contrôlés par une IA qui ne respecte pas toujours ce que l’on veut et d’un côté heureusement sinon les archers nous couperaient vite fait en sashimi avant même que l’on ait eu le temps de penser à une stratégie. Du coup, on a tendance à ne plus utiliser les potions pour au contraire les donner aux collègues qui se font plus facilement décapiter que le joueur (vu que la IA ne fuit jamais !).

 

Quand le stuff devient une matière première

En parlant de potions que l’on utilise bien différemment des autres jeux, il en va de même pour l’équipement. Une fois que l’on trouve ce cher forgeron, on peut lui confier nos armes et nos équipements de protection pour qu’il les répare (chaque arme/protection ayant une durabilité), mais on peut aussi lui donner tout ça (sauf les trucs magiques) pour qu’il s’en serve de matière première pour concevoir de nouvelles armes plus fortes, un peu à la manière du marchand qui faisait des paris dans Diablo II. Du coup, on profite de l’inventaire des 7 soldats pour garder le max de stuff et tout redonner au forgeron ensuite. C’est plutôt bien pensé, c’est une manière de faire du craft, mais en moins chiant et en plus rapide. D’ailleurs, on reprend un peu la même idée avec le prêtre qui utilise les objets magiques qu’on lui donne pour faire une offrande aux dieux élémentaires et gagner des points de magie.

Le forgeron met un certain temps de travail pour réaliser l'objet, c'est l'occasion de faire des combats pour patienter

Excepté cet aspect du jeu, les mécaniques autour des items sont foireuses car dans un premier temps, il faut récupérer l’objet à terre qui se met alors à briller pour indiquer sa position, sauf que le scintillement  des étoiles n’est pas assez rapide pour bien voir où ils sont. Mais surtout, il n’y a pas de touche pour révéler l’emplacement de tous les items comme dans Diablo II, ce qui est super casse-pieds puisqu’on laisse à terre plein de stuff. Il y a un bon paquet d’items différents et du coup on perd pas mal de temps à rester dans les menus inventaires pour équiper au mieux nos troupes. Les items n’étant pas réservés à une classe, si on décide de faire de notre moine guerrier un genre de Bushi (ou du moins faire en sorte qu’il puisse utiliser les même armes), c’est possible, d’où la prise de tête de l’optimisation des équipements. Le rythme est cassé à chaque fois que l’on trouve un objet puissant car on calcule, on voit quel perso serait le plus avantagé etc… On a beau dire que le joueur aime être libre dans ses choix, une bonne petite assistance n’aurait pas été de refus hein !

 

Un Japon médiéval fantastique soigné

Les décors dans lesquels on évolue sont vraiment classe, les ambiances de forêts contrastent beaucoup avec les décors intérieurs. Les visuels sont globalement beaux et gores à souhait, on voit des corps découpés, des gens qui brûlent sur des croix et du sang à foison. Les animations sont plutôt classe, chaque ennemi a une animation de mort assez gore. Les effets de particules répondent aux mêmes critères de qualité que l’ensemble du jeu et grosso modo, le jeu est graphiquement agréable. Les lieux ne sont pas très grands ce qui permet de ne pas trop se perdre vu que la mini map n’aide pas trop pour se diriger (il n’y a pas d’ indication sur les portes d’entrée). Il est dommage que les équipements n’aient pas un visuel qui se voit sur le personnage, on peut avoir un katana de type A et un autre de type B, la lame que portera le samouraï sera la même dans les deux cas voire pire, une lance devient une masse ô.Ô

Throne of Darkness est un bon jeu qui mêle des éléments de gameplay originaux sur une base de jeu existante. La combinaison n’est cependant pas toujours bien gérée et il vous arrivera sûrement la même chose que moi, vous finirez par spécialiser seulement 4 persos plutôt que de jouer avec les 7. Le scénar est basique, je ne me suis donc pas attardé dessus, d’autant plus qu’à cause de leur accent risible, il est difficile de rester attentif. Le mode multijoueur est également disponible, mais tous les joueurs sont partis depuis des lustres sur Diablo3 ou LoL ou Smite donc bon… Je dirai au passage que le jeu aurait toutefois mieux marché si les développeurs s’étaient vraiment plus appliqués pour reprendre les mythes Japonais.

On aime :

  • Le voice acting complètement out, mais c’est tellement drôle
  • La qualité graphique de l’époque
  • Les nouveaux concepts qui permettent une nouvelle approche des combats

On râle sur :

  • La difficulté de gestion des équipements
  • Le système de magie peu efficace
  • L’univers Japonais qui n’est pas suffisamment riche

 

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !