Daedalic part vers d’autres cieux plus boisés. Comment ça, ça veut rien dire ?
Daedalic Entertainment peaufine son Night of the Rabbit, jeu d’aventure point n’ click dont la sortie est annoncée pour le mois prochain. Venant d’un studio qui affiche ouvertement son obsession pour les ornithorynques, l’annonce d’une histoire gravitant autour d’un lapin géant, même nocturne, ne m’interpella donc qu’à moitié. Mais pour avoir eu l’occasion d’explorer un peu le jeu, j’ai été limite surpris de l’orientation prise cette fois-ci: Night of the Rabbit est sérieux. Si, si. Pas de meurtres à la peinture rose comme dans les Edna & Harvey, ni de catapulte géante à pétards montés sur des lames d’élagueuses de dix mètres de diamètre comme dans Deponia, non monsieur. Night of the Rabbit sera onirique ou ne sera pas.
On y suivra les turpitudes du jeune Jerry Hazelnut dans des mondes très disney-esques pleins d’écureuils parlants, de furets et autres meunouws niaiseux, en remarquant au passage que le studio a revu la qualité graphique à la hausse depuis le dernier Deponia. Sans atteindre la finesse des environnements, certes classiques, du jeu qu’ils avaient tiré de la license The Dark Eye, Chains of Satinav (vous voulez de beaux dessins ? ce jeu est un grand collage de dessins beaux à provoquer un orgasme des yeux), ce Night of the Rabbit affiche un style bien à lui qui, ma foi, est plein de charme. Très axé sur la narration, bavard, on est clairement dans du dessin-animé interactif. J’ai un peu peur de l’aspect ‘programme jeunesse frais et politiquement correct’ – entendez par là gentil mais ennuyeux – de la chose pour l’instant, mais on m’a promis des évolutions d’ambiance et de ton, à surveiller de près donc.