Ça fait longtemps, hein ? Depuis la nouvelle année en gros. Des vacances comme ça c’est vraiment n’importe quoi. Ces gens qui travaillent, quels irresponsables. Après autant de touchage je pensais que ça allait être l’apocalypse, mais contrairement aux blogueurs et youtubeurs célèbres, quand un petit gars comme moi se perd dans autre chose pendant trois mois, rien de spécial n’arrive. L’avantage, c’est que vous n’avez clairement pas vu venir cet article. Même moi je ne l’ai pas vu venir, c’est dire ! On va donc parler inquisition, xenos flambé et marshmallows…
Eisenhorn ! Eisenhorn ! Eisenhorn !
Il était une fois Warhammer 40,000… Toute personne ne connaissant pas cet univers est libre d’aller se documenter, il y a des résumés et des ressources pour ça partout. Tiens en voilà une par exemple.
Il était une fois Warhammer 40,000 donc, l’Empereur était bon (mais un peu mort), et la galaxie était régulièrement attaquée par des démons, des xenos en tout genre, des hérétiques, des conspirateurs (à mettre dans une des trois catégories précédentes) mais heureusement, face à ces dangers permanents, l’Imperium était prêt. Une de ses armes : Eisenhorn, l’un de ses précieux inquisiteurs. Un mec bad-ass avec une vie qui se la raconte à tel points que plusieurs romans ont été écrits à son sujet ! Et quand il traverse des couloirs mal éclairés, il se rappelle de tout ce qu’il a fait. Parce que maintenant, maintenant il est vieux. Mais avant… Avant il était jeune et un peu moins bad-ass, mais quand même, en plus il courrait mieux !
Et c’est ça l’histoire dont il va s’agir, sa vie, son œuvre. Flashback à ce jour où Eisenhorn atterrit sur une planète où les braves gens vénèrent le soleil plutôt que l’Empereur, et où, surtout, Raoul, un malandrin d’hérétique trafiquant et à moitié Psyker fait des trucs de méchants. Heureusement Eisenhorn débarque avec sa copine Joséphine (en vrai elle s’appelle Alizebeth), la punk à la crête rose (ce qui est un peu une hérésie en soi) qui a déjà l’air d’une figurante. Après quelques instants, Eisenhorn et Joséphine ont leur stratégie toute prête : faire des groupes de 1.
Eisenhorn part donc chopper le bad guy et enquêter de son côté. A peine se sont-ils séparés que Joséphine commence à crier : « Eisenhorn ! Eisenhorn ! » à répétition. Comme un inquisiteur ne fait jamais demi-tour (et que la porte est fermée) il va falloir se taper les passerelles des souterrains de ce pays merveilleux. Et c’est long avec pas grand-chose sinon des coffres à ramasser (parce qu’on est pressés). Pendant ce temps-là, Joséphine la punk appelle : « Eisenhorn ! Eisenhorn ! » (avec un ton aussi convaincant que celui d’une noix de coco).
Pour changer de paysage on se tape des phases sans passerelles dans une espèce de cimetière impérial. C’est là qu’on se bat contre les hommes de main du méchant Raoul. Après un paquet de temps à courir, sauter, frapper, faire une pause pour vérifier s’il n’y a pas un coffre dans le recoin là, et courir encore, on retrouve enfin Joséphine qui criait encore avec le même ton monotone il y a quelques instants.
Mais il est trop tard ! Joséphine est MORTE !
Impossible de ne pas penser que : 1/ Ne pas ramasser tous ces coffres aurait pu être pertinent, 2/ La grognasse arrête enfin de geindre et ce n’est pas plus mal.
Mais comme Eisenhorn est censé être bien plus attaché à ce personnage qui lui a sauvé la vie à plusieurs reprises que le joueur moyen qui la connait depuis 5 minutes, il réclame vengeance ! Personne ne tue Joséphine comme ça !
La suite est encore une course poursuite avec une tension doutable et… Oh! Attendez il y a un coffre ici… Haaa je suis bien content d’avoir trouvé ces 40 roubles. Bon allez c’est reparti. Piou piou piou, slash slash, le méchant Raoul est vaincu et tout le monde est content.
Tout le monde ? Non ! Car le préfet de la planète réclame encore et toujours plus de preuve et de courbettes alors qu’un inquisiteur peut techniquement le foutre en taule pour insubordination ! Heureusement qu’Eisenhorn il est sympa tout plein et qu’il a une enquête à mener à bien !
Eisenhorn le vengeur masqué
Pour résumer assez simplement, Eisenhorn : Xenos c’est donc le mariage assez peu subtil du système de combat Arkham, de l’univers de Warhammer 40K, et de la chasse aux collectibles. Si ça sonne ambitieux dit comme ça, c’est parce que ça l’est ! Vraiment même ! Il y a un petit consensus sur le fait que le système de combat Arkham est génial mais très compliqué à bien mettre en place pour qu’il ne sonne pas trop répétitif. L’univers de Warhammer 40K est, quant à lui, exigeant parce que sa communauté le connait bien.
Côté univers, le pari est rencontré et si les modèles des personnages manquent lourdement de finesse à l’heure actuelle, les lumières donnent au jeu une ambiance très forte et suffisamment réussi pour venir compenser la faiblesse des visuels sur les personnages et l’environnement.
Côté système de combat par contre c’est la débâcle, le manque de coups différents et d’animations abouties rendent les manœuvres très répétitives. D’ailleurs la répétitivité est caractéristique du titre puis que les niveaux sont longs mais très monotones et que la quête de quelques crédits dans un coffre planqué en arrive à devenir la seule chose qui semble d’importance.
Pour l’instant Eisenhorn : Xenos n’est pas au niveau pour émoustiller vraiment. L’amour de cet univers qui nous anime nous a fait jouer à la preview entière mais pas sans une certaine grogne accompagnée d’une lassitude plus ou moins forte… Si le gameplay est un peu patché et l’expérience moins linéaire le titre final vaudra peut-être plus la peine (d’ici Août les espoirs sont minces), en attendant on a surtout un bon cas d’école pour parler d’adaptation au jeu vidéo.
D’ailleurs, je traiterai de ça dans un prochain article, tiens ! Histoire de se sortir un peu des reviews et previews.