par Günther le 22 octobre 2015

Coup d’œil à Vermintide

FPS médiéval pré-apocalyptique.

Alors c’est un Nain, une Elfe, une Magicienne, un Mec avec une Grosse Épée et un Inquisiteur qui sont dans une taverne, et là y’a un mec qui leur dit…

Le mec il dit rien parce qu’il est mooort !

L’action prend place dans la ville humaine d’Uber-quelque chose, (un nom à consonance germanique difficile à prononcer) à la population décimée par une invasion de Skavens, ces saletés d’hommes-rats qui vivent sous la terre et qui essayent d’envahir le monde de la surface dès qu’ils en ont l’occasion. Ils sortent des égouts, grimpent aux murailles, sautent des toits, se cachent dans la forêt avoisinante, spawnent dans les angles morts de la caméra: vous avez compris l’idée, y’a des bestioles partout et il va falloir se tailler un chemin à travers les maps à grands coups de rapière ou de tromblon, en rang et en équipe de quatre s’il vous plaît, pour remplir des objectifs qui permettront, peut-être, à terme, de mettre les envahisseurs en déroute et de sauver la brave population impériale d’Überchose au nom de Sigmar.

On ne va pas tourner autour du pot de poudre à canon pendant des heures, ça ressemble vachement à Left 4 Dead avec des Skavens à la place des zombies.

Des Skavens qui grouillent, de gros Skavens qui chargent, des Skavens qui attaquent par derrière pour t’immobiliser, des Skavens qui explosent dans un nuage toxique… Cette terrible ressemblance n’attaque pas pour autant mon enthousiasme enfantin après quelques heures de bêta test, d’une part parce que Left 4 Dead c’était plutôt sympa et que la formule se frayer un chemin dans un pack compact d’abominations avec des tripes jusqu’aux genoux + jouer avec les copains donne souvent de bons résultats, et d’autre part parce qu’un gros travail a été fait au niveau de l’ambiance et de l’immersion. Traîner ses guêtres et sa cotte de maille dans cette ville médiévale crasseuse en flammes, c’était cool. Les décors sont imprégnés de la noirceur et de la folie qui sont la marque de l’univers de Warhammer sans en faire des tonnes sur la symbolique gothico-dark à têtes de morts sculptées sur tous les linteaux de portes. Les personnages y vont de leur petit commentaire sur la situation et la marche à suivre, et les Skavens… ben, ils grouillent, grimpent, couinent, éviscèrent, paniquent quand ils voient qu’ils ne sont pas assez nombreux, t’encerclent quand ils le sont, brefs ils sont crédibles et ça change des zombies. Parfois ils sont complètement cons, tournent en rond et se coincent dans le décor mais bon – ça fait partie des aléas d’une bêta après tout !


Dans le feu de l'action, on a oublié de prendre des screenshots du coup on vous met ceux du site officiel.

Dans le feu de l’action, on a oublié de prendre des screenshots du coup on vous met ceux du site officiel.



Mais n’allez pas croire que c’est juste L4D avec un de nouveaux skins ! Malgré les IMMENSES similarités, quelques petites choses viennent distinguer le titre avec efficacité. La première, la plus évidente, c’est le combat au corps-à-corps. Là où L4D2 avait de simples attaques de bases, l’ambiance médiévale implique beaucoup de combats en mêlée (même si c’est pas très rigolo contre un rat-ogre), et cet aspect est particulièrement soigné : armes lentes, rapides, avec des attaques de zones, plutôt ciblées, coups chargés, parades, contre-attaques… de quoi rendre le fait de se retrouver en pleine mêlée très satisfaisant mais aussi très dangereux !

L’autre point fort ce sont les personnages. Là où nombre d’autres horde modes offrent des personnages génériques qui varient simplement par leur équipement, les personnages de Vermintide ont chacun leur propre loadout et donc rapidement des rôles évidents. Le mage fait des gros dégâts à distance et en zone, le nain avec son bouclier vient tanker, et la ranger elfe tire moult petites flèches fort silencieuses.

L’équipement c’est la dernière finesse, puisqu’on pourra customiser celui de chaque personnages avec des armes qui leur sont attitrées. Certaines armes vont leur permettre de changer de rôle dans la mesure de l’acceptable, le mercenaire peut remplacer son marteau à deux mains par masse et bouclier par exemple. Certains objets rares auront des traits à débloquer dans la forge et il sera possible de fusionner plusieurs armes pour en avoir une mieux afin de compenser quelques niveaux avec des loots pas géniaux.

La commission de contrôle de la prolifération des rongeurs et autres nuisibles en forêt a clairement mal fait son boulot.

La commission de contrôle de la prolifération des rongeurs et autres nuisibles en forêt a clairement mal fait son boulot.

Allez, lance-le ton seau de dés

Le système de loot est un peu fatiguant de son côté. Chaque joueur tire les dés à la fin de chaque niveau. Il a 3 ou 4 dés de base, peut récupérer des dés additionnels dans le courant du niveau, et si les joueurs réunissent les grimoires du niveau ils récupéreront des dés supplémentaires (dont des dés rares). Ensuite il y a un système obscur d’aléatoire sur le jet de dés avec un nombre de symboles à obtenir pour avoir une meilleure arme, mais tout ça reste tellement aléatoire que l’affichage du lancer en lui-même n’a aucun intérêt…

Les niveaux jouables dans la bêta étaient assez courts (entre 15 et 30 minutes à finir, en fonction des joueurs) et les développeurs en ont annoncé un total de 13 à la sortie du jeu le 23 octobre, ce qui est pas mal pour ce genre de jeu. C’est assez pour une bonne campagne entre copains, pliable en un week-end, et le système de loot au lance-pierres et la possibilité de rejouer les niveaux dans des difficultés de plus en plus cauchemardesques sont là pour s’assurer que l’on refera les niveaux un bon paquet de fois.

Notez aussi qu’il vous faudra une solide config pour faire tourner le jeu sous peine de plafonner à 10 images par seconde, ce Vermintide est très gourmand même paramétré à la baisse.

Warhammer tout partout plein !

C’est fou la recrudescence de jeux Warhammer depuis la fermeture de THQ. Games Workshop a ouvert les portes de sa licence, et ça donne un peu l’impression qu’ils ont pris le tout venant. Soyons sérieux… on a eu BEAUCOUP de merdes. Entre Warhammer Quest (urgh), Space Hulk (pas joyeux joyeux à sa sortie) et pas mal de portages mobiles pire les uns que les autres on dirait qu’on commence à voir le retour de jeux corrects et Vermintide sera peut-être le premier de cette vague suivi, on l’espère, par Mordheim et Eternal Crusade de Focus Interactive, Inquisitor: Martyr de Neocore Games, même Warhammer 40K: Regicide qui est un putain de jeu d’échec semble tenir la route et être plus que correct ! (qui l’eut cru)

De notre côté, on est clairement excités pour Vermintide et on espère bien qu’il tiendra ses promesses et remplacera Left 4 Dead pour nos soirées entre amis. La release se fera le 23 octobre, et on a un peu la hype.

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.