Chroma Squad : Review par Goreroll, approuvé par les Power rangers !
par Günther le 10 juin 2015
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 30 Avril 2015
  • Fake Sentaï Tactical RPG
  • PC
  • Behold Studios
 

Chroma Squad

Go go Power Rangers

« PUTAIN JE VEUX TESTER CE JEU ! » C’est à peut près ce que je me suis dit il y a quelques semaines en tombant sur la page Steam de Chroma Squad. Personne ne parlait d’un Tactical RPG de Sentaï, et c’était bien dommage. Depuis la plupart des gens respectables ont parlé de cet ovni, et comme on est lents, ça nous a pris un peu plus de temps.

TRAAAAAANNNSSSFOOOOORMAAAATIIOOOONNNN!

Studio de tournage, Chroma Squad go !

Studio de tournage, Chroma Squad go !

Il était une fois un groupe de cascadeur composé de deux femmes, un gros geek, un noir, et un castor (avouez ça commence comme une blague raciste). Ce groupe tournait une série sentaï sous la réalisation du Professeur Mi Ah. Pas de sexe avec des poulpes dans cette histoire, juste des super héros en spandex qui sauvent le monde avec des gros robots et des arts martiaux. Mais le Professeur Mi Ah était un gros connard et rien ne fonctionnait comme prévu. Aussi le castor, le leader du groupe, lança un putch. Bientôt le groupe quitta le studio de tournage pour créer sa propre série avec le même nom et les mêmes personnages que la précédente, mais sans le réalisateur.

Mais tourner sa série sentaï n’est pas si simple ! Il faut de l’imagination pour écrire de bonnes histoires et un studio cool pour des effets spéciaux au top. Heureusement l’oncle alcoolique du gros geek avait un cerveau géant dans un gros bocal de liquide rose qui trainait dans sa cave. Parfait pour faire une entité cosmique super intelligente qui serait la tête pensante de la Chroma Squad. Et les épisodes commencèrent. Ils étaient cheesy, bien cons, désorganisés, mais ils étaient cools. Le studio devint de plus en plus classieux ce qui augmentait la qualité de chaque épisode, ainsi que son audience et le nombre de fans.

Mais que se passerait-il si en fait la Chroma Squad n’était pas qu’une bande d’acteur, et si tout ça était un peu plus qu’un simple show idiot où les copains et la famille viennent mettre des costumes ridicules pour jouer les méchants…

Robots.... fight !

Oui, notre robot marche sur l’eau…

Tous les éléments du sentaï et plus encore

C’est une observation que j’ai vu mentionnée partout et qui est, selon moi, extrêmement vraie : la force principale de Chroma Squad, c’est son thème. Tout est dirigé vers le fait qu’on contrôle des personnages de sentaï. Pas seulement les combats, la gestion du studio, l’écriture, les objets à crafter et acheter, la gestion du robot, TOUT a un point. Et c’est clairement la nostalgie/l’amour pour le genre qui fera qu’un joueur accrochera réellement à Chroma Squad ou pas. Parce qu’à côté de ça, beaucoup de mécaniques sont assez moyennes.

En tant que Tactical-RPG, Chroma Squad est correct, mais sans plus. On a une gestion d’équipement, des skills à choisir, des personnages avec des rôles différents, et de la tactique. La part la plus tactique des combats réside dans les indications du réalisateur (là encore très liées au thème) qui imposent des petits défis à accomplir pendant les épisodes (comprendre les missions) pour les rendre un peu plus difficiles.

Ma Chorma Squad à moi ressemblait à ça !

Ma Chorma Squad à moi ressemblait à ça !

La part de gestion du studio apporte un plus vraiment agréable et va étonnamment loin pour un élément qui tient plus du bonus bienvenu que du gameplay principal. Outre le matériel a ajouter au studio et le crafting on y trouve une messagerie dans laquelle on reçoit des lettres de fans et de partenaires et qui permet de leur répondre plus ou moins librement (le plus large est un choix à trois entrées), ainsi qu’une gestion du marketing.

En effet, il est possible de signer un contrat avec une agence de communication qui amènera plusieurs bonus, parfois en combat, et, le plus souvent sur la gestion de l’audience, des fans, et du pognon.

Le boss pigeon, celui qui fait peur !

Le boss pigeon, celui qui fait peur !

Ambiance années 90

Et le thème du jeu ne s’arrête bien sûr pas là, puisqu’il impacte très lourdement l’ambiance du jeu. Musicalement tout fleure bon le sentaï cheesy des années 90 et le thème musical principal fonctionne vraiment bien. L’esthétique, elle aussi va dans ce sens. Peut-être un peu trop.

J’ai l’impression que je répète la même chose depuis 3 reviews d’affilées, le style gros pixel, c’est bon, on en a bouffé. Et autant je comprends la volonté 90s de Chroma Squad et je trouve que les écrans de chargement qui ont la gueule d’un écran cathodique éteint sur lequel on voit le désentrelacement sont géniaux. Par contre les sprites de Chroma Squad sont des amas de pixels dégueulasse et parfois bien difficiles à lire. J’ai beaucoup râlé sur The Escapist pour ça, mais il avait au moins le mérite d’être clair. Si l’interface de Chroma Squad fait qu’on s’y retrouve bien, environnements et sprite sont parfois extrêmement abstraits, et moches.

PIXEL, SUPER PIXEL, PIXEL QUI TE FAIT SAIGNER LES YEUX !

Même les cinématiques sont plutôt vilaines. On sent une recherche stylistique, mais c’est dommage de la gâcher ainsi.

Et ça m’énerve !

Ça m’énerve surtout parce que j’ai adoré Chroma Squad et que c’est un gros défaut que je ne peux m’empêcher de noter. Et en même temps, je suis en train de faire la review de Kaiju-a-gogo que j’avais soutenu sur Kickstarter et Indiegogo, qui a eu le mérite de faire des sprites détaillées et assez vectorielles mais dont je n’aime pas le style. Parce que prendre le parti de faire quelque chose de détaillé et d’original, c’est un risque, mais putain… si les indés ne sont plus les développeurs qui prennent des risques pour faire des trucs awesome, ou va-t-on ?

 

Bref, Chroma Squad est cool, vraiment, je me suis éclaté, c’est cheesy à souhait et l’écriture est digne d’un bon bananar, et le gameplay en lui-même est plutôt bon.

 

Je me suis encore mis à râler sur certains aspects de l’industrie du jeu vidéo, mais je considère que je suis aussi là pour ça. J’en profite pour poser une petite question : Est-ce qu’un article pour développer un peu sur mon énervement autour du style gros pixels vous intéresserait ? Un truc ou je compare des jeux avec un peu d’historique et des exemples de jeux en 2D de toute beauté.

On aime


  • Le thème
  • Les power-rangers
  • Les clins d’œil
  • La gestion du studio
  • Les gros robots qui sortent de nulle part
  • L’écriture

On râle sur


  • Les graphismes
  • MAIS PUTAINS ARRÊTEZ LES GROS PIXELS!!!!!

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.