Saurez vous trouver le nom de ce jeu qu'on a review ? Alors ? Gibbon Nigma
par Günther le 15 avril 2015
 

Défi : Devinez de quel jeu je fais la review

Scrollez pas trop loin le titre est dans l'article

Ouais, je suis taquin comme ça, je retourne la chose, mais vous allez voir, ce n’est pas très dur et surtout, il y a un point à cette farce !

C’est parti, ne trichez pas !

Il était une fois sur une île lointaine un garçon qui se réveillait. Dans son rêve il s’était rappelé de son papounet disparu pour aller sauver le monde de la terreur et des méchants. Ce petit garçon, nous l’appellerons José pour plus de simplicité. José, donc, se réveilla par un beau matin ensoleillé et partit voir son oncle, le vieux monsieur qui s’occupait de lui. Il l’envoya récupérer une épée pleine de classe et un bouclier en carton dans une grotte avant de lui dire qu’il allait devoir reprendre le flambeau familial pour aller combattre le mal, la dévastation, et les méchants. Pour cela José devait réunir trois artefacts divins : le médaillon de la Terre, celui de l’Eau, et celui de Sol (comprendre le soleil).

Prenant son bateau, José se rendit d’abord sur une île commerçante afin d’en apprendre plus sur le monde. C’est là qu’il rencontra une charmante Josiane qui avait à peu près son âge. N’en faisant pas trop sur le sujet, José continua sa noble quête. Il alla donc au fin fond d’un désert pour trouver le médaillon de la Terre. Il y apprit que ledit médaillon était en fait dans une forêt, donc ni une, ni deux, il re-sauta dans son bateau pour y aller !

Ensuite il lui fallait le médaillon de l’Eau, gardé par un farouche peuple aquatique d’hommes bleus avec des branchies et des têtes bizarres. Leur palais ancestral et leur roi étaient pris dans les glaces. Mais José, plus courageux que le courage lui-même, fila au combat, faisant fondre la glace avec sa magie et ses flèches enflammées ! Pif ! Paf ! Pouf ! Et la princesse lui remit le médaillon de l’Eau !

Puis José va récupérer le médaillon de Sol, vestige d’une ancienne civilisation exilée sur une île volante. Au cours de cette aventure, il découvre que sa défunte mère faisait partie de cette civilisation, et que, fait rigolo (ho ho) il était le détenteur du troisième médaillon depuis le début, parce que c’était celui de sa mère ! Il se le fait voler, tue un boss, puis combine enfin les trois médaillons pour former le pouvoir ultime !

Alors, ça vous dit quelque chose ?

Puis qu'est-ce qu'on le prend souvent...

C’est pas moche, mais qu’est-ce qu’on se fait chier dans ce bateau…

Bon… si arrivé là vous vous dites : « Hey ! Mais on dirait une espèce de combinaison de plusieurs Zelda dans un résumé extrêmement mal écrit », je vous répondrai (avec douleur) : « Bienvenue dans le monde merveilleux d’Oceanhorn : Monster of Uncharted Seas ». Car oui, c’est bien de lui qu’on parle… Et c’est important, mais bon sang j’aurais volontiers évité de me le taper en entier…

Oui car je vous le rappelle, chez Goreroll, pas de review sans jouer au jeu en entier, ça croule sous le sens (contrairement à Oceanhorn qui coule tout court).

Que dire… Clairement, Oceanhorn est un jeu qui s’inspire lourdement de Zelda, on pourrait parler de Zelda-like, et, si c’était le cas, je serais ravi d’y jouer (d’ailleurs, figurez-vous qu’au début j’étais très emballé). Sauf qu’on arrive à point tel que je ne sais pas si c’est de l’inspiration ou du plagiat…

Ptin j'ai failli me tromper de license...

Hullo ! Je suis un Zor… euh… un homme-branchie

Le coup des trois artefacts de trois divinités qui se réunissent et qui ont chacune leur symbole fait bien penser à la Triforce (d’ailleurs le médaillon de l’eau est une Triforce dépliée, oui monsieur). Le peuple de l’eau fait penser à des Zoras, le peuple de la forêt c’est des hommes hiboux. C’est presque créatif (presque parce que le hibou dans Zelda il est souvent là quand même). On a des cœurs de vie, des bombes, et un arc. Pour trouver des munitions, des cœurs, ou de l’argent on casse des pots ou on coupe des buissons (qui feront des petits insectes), et si on charge son coup on fait une attaque tournoyante. Ajoutez le bateau qui fait très Wind Waker, la flute à la fin qui fait très ocarina… vous voyez où je veux en venir.

Mais si ce n’était qu’un souci de trop lourde inspiration, ça passerait encore. Non, mon VRAI problème, c’est  que tout ça est médiocre (au mieux).

Wahou, on se demande comment vous y avez pensé !

Hey, mon symbole à moi, c’est la Triforce dépliée !

Comment ça médiocre ? C’est du Zelda !

Bah non ! C’est pas du Zelda ! Pour commencer, c’est du Zelda des années 90 d’un point de vue gameplay et animations. Rien de dramatique là-dedans, mais c’est une vue isométrique avec des animations très robotiques et monotones, et en 2015, on sait faire mieux. Excusez-moi, Zelda fait bien mieux ! Les manœuvres de combat sont très proches d’Ocarina of Time en fait, mais en vue isométrique, on perd donc tout le dynamisme et la tension de la vue à la troisième personne !

Mais la grosse force de Zelda, c’est son ambiance et son histoire. On se retrouve toujours embarqué très efficacement dans un univers magnifique avec une bande-son complètement folle et une histoire pleine d’émotions et de rebondissements. On tombe soi-même amoureux de la princesse (ou de Saria), et on se met à haïr profondément le grand méchant.

Dans Oceanhorn, la bande-son est globalement au rendez-vous, sérieusement, c’est plutôt propre et parfois très bon ! L’univers a un potentiel certain mais côté le reste est un échec complet. Les voice-actors ne sont pas crédibles pour un sou, ils n’ont aucune émotion et sont terriblement aseptisés. Ils feraient passer les doubleurs français de Starship Troopers ou d’Eaux Sauvages pour d’excellents acteurs… Et les animations et les effets sont très pauvres, y compris dans les cinématiques. A la fin (oui je vous spoile sans gêne, vous avez mieux à faire de votre temps), le père réapparu (ô surprise !) saute sur le boss, plante son épée dans sa carapace, puis se fait propulser à la flotte. Et le tout se passe aussi lentement que dans ça :


 

Et en plus il est pas très joli...

Le personnage féminin qui a échangé 4 phrases avec vous, tombe amoureux de vous, et dont vous êtes sensé avoir quelque chose à foutre…

Il y a toujours plus de tension. Alors que PUTAIN ! Papa venait nous filer un coup de main en mode « J’suis trop Bad-ass je chevauche le boss de fin, moi, hé ouais » et il tombe à la flotte comme une grosse merde de la façon la plus ridicule (et lente) possible.

Par ailleurs, j’ai passé 5 minutes sur le boss de fin. Je suis mort deux fois. Je ne me considère pas comme un excellent joueur, et justement, j’espère avoir un peu de challenge en affrontant un boss. La plus grande difficulté vient de penser à utiliser la flûte de papa trouvée à l’entrée du dernier donjon.

En fait, la difficulté vient du fait qu’il faut se rappeler d’utiliser un objet trouvé complètement par hasard et qu’on n’a jamais utilisé ailleurs, bref, la solution la plus absurde…

Ajoutez à ça le fait que les voyages en bateaux sont chiants parce qu’ils consistent juste en : « indiquer la destination, flinguer des trucs sur le chemin parce que… parce que ! » et vous avez un jeu qui est assez triste.

Son seul point positif à mon sens, c’est son prix. Mais bon… 15€ pour un zelda-like avec des personnages qui ne sont pas attachants, une esthétique très moyenne, aucune tension, aucune surprise, aucun dynamisme, ça me paraît toujours cher. Si vous aimez Zelda ou que vous voulez tester ce genre de jeu, sérieusement, restez sur Zelda. Profitez de la réédition récente de Majora’s Mask sur DS (sûrement mon Zelda favori), récupérez la réédition d’Ocarina of Time, ou même un émulateur et allez vous éclater sur A Link To The Past. Je vous garantis beaucoup plus de plaisir qu’avec Oceanhorn.

J’ai failli oublier, l’éditeur a eu la gentillesse de nous fournir une clé pour le jeu afin que je puisse écrire cette review ! (je ne suis pas sûr qu’il va l’aimer néanmoins)

On aime


  • La tentative
  • Certaines parties de la bande-son
  • La durée de vie (j’aurais même arrêté plus tôt)

On râle sur


  • Le plagiat trop présent
  • Le manque de tension
  • Le voice-acting le moins convaincant de l’univers
  • Le manque de créativité
  • La répétitivité
  • La durée de vie (7h pour l’histoire, et 10-12h pour le jeu à 100%)

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.