Munin jeu de plateforme et casse tête signé gentillement par Daedalic et Gojira
par Günther le 31 juillet 2014
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 10 Juin 2014
  • Casse-tête tournant sur plateforme (dans le désordre)
  • PC
  • Gojira
  • Daedalic Entertainment
 

Munin

Le jeu qui te vole d(ans l)es plumes

Daedalic Entertainment, les créateurs de Deponia, reviennent tranquillement avec un petit jeu qui se détache largement de leurs habitudes pour une raison très simple : ce n’est pas un jeu d’aventure ! Ou pas vraiment en tous cas. Mais en même temps, ce ne sont pas eux qui développent, ça aide !

Ce qui ne l'empêche pas de casser moyennement les couilles (on n'est qu'au début)

Un des niveaux les plus lumineux et colorés. Cela révèle bien la finesse du jeu, je trouve.

Munin d’ailes

Petite parenthèse mythologique nécessaire par les contes vikings pour raconter brièvement l’histoire du jeu. Odin, ce grand barbu, le Père-Tout que Disney et Marvel ont joyeusement placardé sur les écrans ces derniers temps est un dieu complexe qui patronne la guerre, la poésie, l’astuce, et l’arnaque. Il a, en bon roi des dieux, un arsenal de vassaux et de matos à faire pâlir n’importe quel farmeur full [insérer le nom du dernier tiers d’équipement de n’importe quel MMORPG]. Dans le lot, on compte deux meunouws (des loups pour être exact) et deux corbacs : Hugin et Munin dont le dernier est le héros, pardon, le seul personnage du jeu.

Le pauvre Munin est donc envoyé faire les courses sur Midgard, notre Terre, où il est maudit par un margoulin de passage. Plus exactement, il se fait plumer ! Un comble pour le serviteur d’un des plus grands escrocs de la mythologie, tout panthéon confondu. Il faut donc parcourir les 9 mondes qui composent Yggdrasil pour récupérer ses plumes et repartir à tire d’aile.

Comprenez, vous êtes mort si vous les effleurez.

Les piques rouges là, ils font bobo !

Et bon voyage !

Et, forcément, le jeu ne serait pas un casse-tête rempli d’énigme si on était un VRAI corbeau. Non, ce n’est pas un problème de plumes, celles-ci servent uniquement à traverser les dimensions mais le personnage passe d’un niveau à l’autre à tire d’ailes. Mais dans les nouveaux, il faudra employer une superbe forme humanoïde trop sexy de la mort. Un peu comme le corbeau dans Maleficent en fait…

Casse-tête donc, dont le principe est simple. Chaque niveau est divisé en plusieurs bloc carrés qu’il faut faire tourner pour positionner les plateformes dans le bon sens afin de collectionner les plumes. Tout simple, oui, mais pas si répétitif puisque chacun des mondes de l’Yggdrasil possède ses mécaniques propres dont il faudra comprendre le principe pour éviter la crise de nerfs. Cela va des cailloux qui roulent aux rayons laser de la mort en passant par la lave, l’eau, et les pires choses du monde comme, par exemple, la lumière et les miroirs ! Brrrr… De quoi contrebalancer très largement la poésie des graphismes, de l’ambiance et de l’univers.

JE VEUX CAILLOU ! OUH !

Les cailloux là, bon, ils roulent. Et des fois, ça fait mal !

Corbeau sexy fait main

Un des gros points qui positionne Munin à l’extérieur des clous et le différencie très largement des autres jeux, c’est son univers graphique. A l’heure de l’ultra-réaliste et du gros pixel, des illustrations de génie, Munin prend le pari de visuels un peu enfantins, d’une esthétique à l’aquarelle et merde… ça marche pour moi ! Le jeu est beau, à sa manière incroyablement atypique et ultra déstabilisante, un peu à la manière d’un carnet de voyage plus que d’un tableau de musée, mais ça marche.

Les musiques, elles aussi, font bien leur boulot, et si on apprécierait peut-être un peu plus de cinématiques pour développer l’histoire entre les mondes (Daedalic, ne faites pas comme si vous ne saviez pas écrire une bonne histoire ou trouver des gens pour en écrire une !), on prend quand même un certain plaisir lorsqu’on découvre un nouveau niveau. Plaisir qui se transforme, fort heureusement, rapidement en angoisse absolue. Car si les premiers niveaux sont plutôt simples, le jeu se complique rapidement et croyez-moi, je HAIS la lumière et les miroirs !

Un petit jeu donc pour un prix limité (10€) qui tire sa durée de vie de la difficulté de certains casse-tête, et, parfois, de l’adresse qu’il faut pour les résoudre. Le deuxième run, lui, se fait plus sereinement (et encore, pas toujours).

Et c'est plutôt sexy comme menu !

L’Arbre-Monde, Yggdrasil, sert de menu pour sélectionner les niveaux.

On aime 

  • L’univers inspiré de la mythologie nordique
  • La tentative d’ajout de mécaniques alternatives en utilisant le level design
  • La qualité du level design
  • Le style graphique
  • La poésie, assez simple, du titre

On rale sur

  • La durée de vie
  • Le fait de toujours faire tourner des bouts de niveau
  • Faire tourner le bout de niveau une fois de trop et répandre de la lave sur Munin
  • Les miroirs et la lumière !
Note: les développeurs nous ont gentillement fourni une clé Steam pour cette review, parce qu’ils sont sympas et qu’on est mignons comme singes, non ?

On aime


  • L’univers inspiré de la mythologie nordique
  • La tentative d’ajout de mécaniques alternatives en utilisant le level design
  • La qualité du level design
  • Le style graphique
  • La poésie, assez simple, du titre

On râle sur


  • La durée de vie
  • Le fait de toujours faire tourner des bouts de niveau
  • Faire tourner le bout de niveau une fois de trop et répandre de la lave sur Munin
  • Les miroirs et la lumière !

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.