En ce moment, je n’ai pas suffisamment de temps devant moi pour tester des jeux qui nécessitent d’investir du temps dessus, alors je me casualise et découvre parfois des pépites qui attirent mon attention. Cette fois, en voici un qui paye pas de mine, mais qui remplit une double fonction, celui de s’amuser très vite pour une courte durée et celui d’apporter quelque chose de concret dans la vraie vie.
Les mots qui tuent
Dès le lancement du jeu, on comprend immédiatement que MoonType n’est qu’un petit jeu fait en très peu de temps, mais bien réalisé. Le principe est de défendre la lune contre des extraterrestre qui ont décidé de venir s’y écraser pour une raison inconnue . Pour les stopper, il suffit de lancer des missiles à tête chercheuse en saisissant les lettres qui s’affichent au dessus des vaisseaux. Les petits engins spatiaux sont rapide, mais facile à éliminer en 2 lettres tandis que les gros vaisseaux mères nécessitent au moins 8 lettres (voire plus mais faut dire que j’ai du mal à faire un gros score malgré mes nombreuses tentatives). Au bout d’un moment, tout ce petit monde devient un bordel intersidéral, on ne voit plus grand chose si ce n’est un amas de formes vertes qui s’approchent de plus en plus de la lune. Il faut toujours garder un œil sur l’écran, du coup, ça force à ne plus regarder le clavier.
La dimension sérieuse ou pas
Outre le fait que le jeu apprenne à devenir dactylo, on peut jouer soit dans la langue de Shakespeare soit dans celle de Molière. Sans apprendre la signification des mots, on en apprend l’orthographe. Ce ne sont pas des mots compliqués, mais lorsqu’on est sous la pression d’une invasion, on regrette assez vite d’avoir choisi le jeu en français pour une simple raison, dans cette belle langue, il y a des accents ! Déjà que tout petit c’était ma bête noire, là, c’est pire. Cette petite difficulté n’est pas grand chose face à celle qui nous pousse à vouloir faire un gros score et donc à prendre des risques, car outre les ennemis, il y a aussi deux bonus intéressants. Le premier est une vache en scaphandre (encore une référence à Earthworms Jim 2) qui passe par là qui donne 5000 points si l’on parvient à écrire à temps la petite phrase en anglais. Le second bonus est une petite trousse de soin pour satellite qui redonnera quelques points de vie à la Lune.
Du pixel dans les étoiles
A l’heure du toujours plus beau, de la 3D temps réel, de la guerre technologique entre Xbox One/Kinect, PS 4, et le Project Morpheus (pas celui de la NASA, celui qui concurrence l’Oculus Rift), je ne vais pas pouvoir m’attarder sur la super gestion des ombres et lumière, la qualité époustouflante de la modélisation et tout le baratin des jeux actuels puisqu’il ne s’agit que d’un jeu au style rétro (ça fera moins mal aux yeux et au portefeuille). Je ne vais pas me lancer dans un débat sur la place du graphisme dans un jeu, mais simplement, ici, le style pixel fonctionne très bien et de toute façon le gameplay occupe déjà bien assez nos capacités cérébrales. Malgré tout, même si c’est secondaire dans ce cas, les visuels des vaisseaux auraient pu être plus originaux, quelque détails en plus pour ajouter un peu de diversité aurait été appréciable. Après, je ne vais pas accabler l’unique dévellopeur du jeu sur ce point. Le point fort du jeu ne réside pas dans le graphisme, mais dans le gameplay et surtout la musique dont le style rétro me rappelle tout un tas de souvenirs. Sans entrer dans l’analyse, j’ai tout de suite pensé à Earthworms Jim 2 grâce aux voix synthétisées. On y entends aussi des inspirations qui rappellent Daft Punk lorsque la guitare électrique retentit sur des lignes rythmiques rappelant Original War, du moins le thème américain.
Pour ma part, je n’avais jamais testé de jeux de ce genre, j’ai été agréablement surpris. Je suis certain qu’il y a d’autres jeux qui utilisent ce type de gameplay, je m’en vais les chercher.
Pour repousser l’invasion extraterrestre, c’est ici
On aime
- La dimension « serious » pour devenir dactylo < ceci est, bien sûr, très « serious »
- La musique
- Le choix de la langue
On râle sur
- La difficulté qui devient juste trop importante
- Le manque de profondeur du jeu