par Crayd le 16 avril 2012
 

Original War

La guerre préhistorique laser

Les Américains et les Russes ont été de grands rivaux durant la seconde guerre mondiale et la guerre froide, mais également durant l’ère préhistorique où les batailles à coup de canons lasers et autres tanks faisaient rage ! Tout ça pour récupérer un précieux minerai vert qui n’est pas la Kryptonite, mais la Siberite ou l’Alaskite.

Date de sortie: 31 mai 2001 en France
Genre: Stratégie – RTS – mixte RPG multi-classé
Plate-forme: PC

Développeur : Altar Games 

Éditeur: Virgin Interactive 

On peut tester la démo sur le Site web officiel

La plus grande force de ce jeu est sans conteste le scénario de science fiction qui se révèle être entraînant et bien écrit. Une étrange pierre verte a été découverte par les amis Ricains, elle serait la source d’une énergie sans limite. Petit problème, c’est que cette pierre se trouve en Sibérie (eh oui sinon c’est pas marrant). Mais, bien au frais dans la zone 51, un artefact extraterrestre nommé Léonis, découvert durant la première guerre mondiale, permettra d’envoyer des troupes de GI 2 millions d’années en arrière pour une mission aussi longue que plusieurs vies. L’opération « globe mine» consistera donc à transporter le plus de Sibérite possible en Alaska par le détroit de Béring.


http://www.youtube.com/watch?v=L6OVfdrekss

Vous l’aurez compris, ce sublime scénario magnifiquement introduit par une animation crayonnée et commentée par feu Pascal Renwick (la voix de Morpheus dans Matrix) rappelle les bonnes vieilles séries B de science fiction, il ne faut pas prendre la trame avec trop de sérieux, sans quoi on passerait à côté d’une ambiance particulière à mi-chemin entre l’agence tout risque et delta force. Les répliques des protagonistes et le voice acting dédramatisent pas mal la situation quand il le faut, surtout avec les blagues de José enfin de Frank plutôt, qui drague les action girls et s’amuse à piquer le papier toilette des russes pour les laisser dans la merde.

John Macmillan, le héros du coté Américain

On incarne John Macmillan, un soldat dévoué à sa patrie sans attache et sans famille qui est prêt à partir pour l’aventure de sa vie (ou presque). Une fois arrivé dans l’ère de nos ancêtres, très vite on rencontre des Russes, puis des Arabes qui ont également popé du futur dans le même but que John. Inutile de préciser que la situation va très vite tourner au vinaigre.
On constatera également que les nouveaux venus ne viennent pas du même futur, en effet, l’histoire exploite l’une des théories du voyage temporel, c’est-à-dire que les actions du passé ont une conséquence sur l’avenir ce qui va créer un futur alternatif, une autre dimension quoi. Cette théorie s’oppose à celle que l’on retrouve dans « Retour vers le futur » qui annonce la fin de l’univers s’il y avait un dérèglement du continuum spatio-temporel de plus de 2,21 gigowatts ou un truc du genre. Du fait que les capitalistes Américains ont changé leur « présent » et leur futur depuis le passé (arrrg, ça pique dans ma tête) eh bien les circonstances sont un peu modifiées, les connaissances des faits historiques et politiques ne sont pas les mêmes, de plus le nom que donnent les Russes à la pierre n’est pas la Sibérite, mais l’Alaskite, se qui laisse entendre que l’opération à réussi, mais alors que font les mercenaires Arabes dans le coin ?

Exemple type de grosse invasion en multi-joueurs

C’est une véritable course à la technologie et à l’armement à base de Sibé/skite (Sibérite et Alaskite) qui fait trembler le sol de la préhistoire, par là dessus, on peut essayer de découvrir le secret que cachent les artefacts extraterrestres en faisant des recherches. Les objectifs sont plutôt basiques, tenir une position, ramener un tas de minerai, escorter, défendre, bref les trucs habituels, cependant, le scénario ponctue les missions de revirements de situation qui proposent au joueur de faire des choix qui influeront sur la suite des missions ; rien que dès le début, on peut choisir de vivre une belle vie aux côtés d’une chercheuse de la base en refusant de rentrer dans Léonis.

On voit bien les différences de style entre les deux blocs

Personnellement je me suis concentré sur la campagne des Américains qui est plus facile, mais on peut jouer le camp Russe qui s’avère plus difficile au niveau des missions. Chacun des camps possède des technologies et un mode de fonctionnement différent ce qui a un réel impact sur le gameplay qui n’est pas évident à maîtriser au début. Il est possible de contrôler 11 soldats que l’on peut faire évoluer individuellement à force de leur faire pratiquer une activité (militaire, mécanique, recherche ou ingénierie) et 5 pecks (humanoïdes que l’on trouve dans la nature et que l’on peut apprivoiser). Les troupes doivent se débrouiller avec les ressources que leur envoient les copains qui sont restés dans la bonne époque, il faut gérer au mieux les caisses, l’énergie solaire, pétrolière, Sibé/skite et surtout humaine, car même si on peut soigner les gus, ils peuvent facilement mourir ; vous pouvez me croire, quand on perd un spécialiste dans un domaine, c’est juste trop relou de refaire de l’exp avec un noob qui poperait pour venir filer un coup de main.

On peut attribuer de l'expérience aux différentes unités, vers la fin on peut facilement atteindre le niveau max dans 2 ou 3 attributs

Les similitudes avec un certain Command & Conquer (Alerte Rouge 2) sont plutôt saisissantes, les animations et les effets de particules sont propres, il est certain que ce n’est pas non plus une claque graphique, mais ça fonctionne. De plus, il y a une véritable recherche de personnalisation des différentes factions tant au niveau de l’histoire, du graphisme, des avatars des unités que du son. Il n’y a pas de campagne Arabe, cependant il est possible d’incarner cette faction dans le mode multi-joueur qui permet de s’affronter sur plus de 16 maps, sans compter celles que l’on peut créer avec l’éditeur qui traîne sur le net.

L'usine permettant de construire des véhicules en tous genres. Autour, on retrouve les extensions pour augmenter le choix des composants du véhicule.

Ainsi, pour un premier jeu, il me semble naturel de saluer ce bon titre qui, à l’instar des gros studios, a su prendre des risques pour offrir une nouvelle expérience de jeu, en mêlant plusieurs aspects comme la gestion des troupes et des ressources d’un RTS, la prise de choix dans la trame de l’histoire et le système d’expérience des RPG, le tout dans un jeu qui apporte un scénario un peu plus frais que bon nombre de jeux du genre. C’est sans être le jeu du siècle qu’Original War est, selon moi, un titre qu’il est appréciable d’avoir dans ça bibliothèque de jeux, car en le ressortant une fois ou deux on retrouve un certain plaisir que seuls les jeux dignes d’intérêt laissent en nous.

La note ne peut pas être meilleure si je reste objectif, mais en tant que fan, il mériterait 4 !

On aime:

  • Le scénario
  • La diversité des technologies
  • Les bonnes idées sur le coté RPG

On râle sur:

  • Il n’y a pas de campagne Arabe
  • Les sons répétitifs des troupes (ok, c’est parti, oui chef, etc …)
  • Le bug de la dernière mission qui ne m’a jamais permis de voir la fin !!!! Que celui ou celle qui a une solution pour ça me tienne au courant, je lui offrirai un petit cadeau de remerciement (c’est pas grand chose attention)

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !