Braveland, le village de péon doit être vengé !
par Günther le 20 mars 2014
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 17 Mars 2014
  • Pseudo-tactique un poil baclée
  • PC, iOS
  • Tortuga Team
 

Braveland

Quand Conan le barbare rencontre José le péon et Mouloud le stratège.

Lundi, l’arrivée d’un petit jeu sur Steam m’a intrigué, entre le style tout mignon et propret des sceenshots et leur contenu représentant des combats sur des hexagones avec des petits soldats en 2D, j’y peux rien, j’ai craqué, j’ai voulu jouer à Braveland. Entre le prix tout petit et le côté indé, je ne pouvais pas passer à côté… Un petit tour sur le site de l’éditeur me confirme ce dont il s’agit : un jeu de tactique avec des combats au tour-par-tour sur un petit décor en hexagones, un truc adorable qui me rappelle les centaines d’heures que j’ai pu passer sur un Heroes of Might anf Magic quelconque.

La phase alternative, celle où on se ballade sur la map, sauf qu'elle n'est pas intéressante, dommage...

La phase alternative, celle où on se ballade sur la map, sauf qu’elle n’est pas intéressante, dommage…

VENGEAAAAAANCE !!!!!!!

Votre petit bled pourri s’est fait piller par des bandits, et en tant que péons peureux, la population se dit que fuir est une bonne option. Mais un de ces gueux, qui ressemble plus à un viking en pagne, rallie les autres : « Non, on ne fuira pas, on va leur péter la bouche à ces gredins qui nous ont détroussé ! » Cet individu, c’est sûrement vous. Je dis « sûrement » parce que, tristesse absolue, il ne se battra JAMAIS alors qu’à côté des 4 josés malingres avec leurs fourches, il est le seul à avoir l’air de pouvoir se battre. Il n’apparaîtra même pas dans les champs de bataille, juste sur la carte. Voilà, c’est l’histoire de Braveland…

Ouais, mais c’est la stratégie qui compte !

Je ne me laisse pas abattre, tout est raconté avec des jolis dessins qui font vieux carnet de notes de tonton Flagada qu’on retrouve après sa mort ; mais maintenant il est temps de tactiser et de déplacer des petits soldats sur le champ de bataille ! Et c’est à peu près là que la déception frappe vraiment. On comprend pourquoi la narration se faisait en images fixes, et pourquoi le jeu est aussi sorti sur iOS (en même temps).

Les animations sont extrêmement pauvres (et très lentes par rapport à leur intérêt), la tactique n’est clairement pas à la hauteur et cela vient, principalement, du manque d’impact de la perte de troupes. Je vais continuer de comparer ça à Might and Magic Heroes, Age of Wonders, et consort, parce que, définitivement, il y a des points communs. Dans Braveland vous avez une escouade de 5 types d’unités différents. 5 slots pour aligner des piles d’unités qui seront donc plus ou mois fortes en fonction de l’unité choisie et du nombre. Chaque unité, hormis les péons de base, dispose d’une compétence activable plus ou moins intéressante, il y 7 unités différentes, et voilà. La taille des piles est limitée par le niveau de votre héros et le remplissage se fait dans certaines casernes sur la carte (et comme les déplacements de votre héros sont lents, parfois le backtracking pour compléter l’escouade est long… sur un jeu qui dure 2 ou 3 heures, c’est un comble).

Utiliser les troupes balaises pour décaniller les autres, les péons c'est de la chair à saucisse...

Utiliser les troupes balaises pour décaniller les autres, les péons c’est de la chair à saucisse…

La mort du charme

Et si jusqu’alors la direction artistique avait quelque chose de charmant, ce petit quelque chose est mort dès que le jeu s’est animé. Les graphismes épurés, c’est très bien, mais il faut que ça serve un but, une animation de qualité, une narration agréable, ou une bande-son captivante… Je vous rassure tout de suite, ce n’est pas le cas… même les options sentent le jeu mobile à 500 mètres en offrant uniquement une gestion du son.

La mort… ça fait même pas mal !

Dans un des jeux que je citais plus haut, la gestion est un aspect très important, et on essaye, toujours, d’éviter de perdre des unités en combat parce que sinon, il faudra retourner à la caserne en recruter, et, dans beaucoup de cas, attendre longtemps leur formation. Ici, les unités perdues sont automatiquement rachetées à la fin du combat si vous avez assez d’or. Entre la limite de nombre (assez faible) et le coût ridiculement bas lors de la mort on ne cherche plus à tout prix à protéger le moindre soldat, juste à gagner le combat, et là, ça devient très facile, trop facile…

Bref, il est clair que j’attendais un poil trop de Braveland. Mais je ne m’attendais pas non plus à si peu (seulement 3h de jeu) pour 5€. Sur mobile, le jeu en vaut peut-être la chandelle pour s’occuper en faisant caca… Mais en toute honnêteté, je ne peux pas vraiment vous recommander Braveland, je voulais, mais je ne peux pas.

On aime


  • Le principe
  • Les illustrations narratives

On râle sur


  • La difficulté
  • Les animations
  • L'
  • histoire minimaliste
  • La durée de vie
  • Le manque de gestion
  • On râle, c'
  • est tout...

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.