Dungeon of The Endless d'Amplitude Studios commence par un crash
par Günther le 28 janvier 2014

Plus mal crasher son vaisseau ?

IMPOSSIBIRU !!!!!!!!!!!!!

Nous vous en avions parlé en rentrant de la Gamescom, Amplitude Studio a un rogue-like dans les tuyaux, et pour ce singe qui a écumé Dungeon of Dredmor pendant 250 heures, c’était fortement tentant ! Après avoir ravi nos désirs de 4X avec Endless Space, Dungeon of The Endless est disponible en accès anticipé sur Steam et a suffisamment de possibilités pour que nous vous en parlions un peu.

Mais qu'y aura-t-il derrière la première porte ?

Pour s’évader, ça a l’air râpé…

Dungeon of the Endless nous propose donc d’incarner un groupe de josés qui voyageaient tranquillement l’espace infini dans un vaisseau pénitencier, quand bam ! Une attaque surprend tout le monde et ces josés se jettent dans les capsules de survie et s’écrasent sur une planète inconnue.

Et parce que se crasher au milieu d’un champ de blé ça ressemblerait trop à un film de Mel Gibson, ils préfèrent faire ça dans un donjon dans lequel rodent divers monstres et beaucoup de bordel. Pour se tirer de cette nouvelle épreuve, il faut donc explorer l’endroit et accéder aux étages supérieurs les uns après les autres. Un scénar très basique, certes, mais qui nous promet de faire le lien entre Endless Space et Endless Legend, leur prochain jeu.

Même dans le futur, il n'y a pas une prise dans chaque pièce !

En rouge l'industrie et en vert le manger, et des modules majeurs que dans les salles avec une prise de courant assez grosse !

Un rogue-like, oui, mais pas que !

Depuis Dungeon of Dredmor, le rogue-like est revenu en force sur la scène du jeu vidéo, particulièrement auprès des indépendants pour la simple raison que dans un rogue-like les aspects les plus importants sont la coolitude de l’univers, la difficulté, et la possibilité d’essayer des choses. Si les jeux ne sont pas très beaux, ce n’est pas outrageusement grave. Mais avec la concurrence grandissante, les développeurs redoublent d’ingéniosité pour se démarquer avec divers assaisonnements, à la sauce metroidvania, à la sauce action-rpg, dans les étoiles, medieval-fantasy… Chez Amplitude, on nous propose de le manger à la sauce sci-fi tower-defense et gestion. Vous vous attendiez à quoi venant d’un studio spécialisé en 4X ?

Le jeu emprunte beaucoup d’élément à un classique PMT (Porte, Monstre, Trésor). On ouvre une porte, et on voit ce qu’il y a derrière. Le jeu est en temps semi-réel, on peut faire tout ce qu’on veut, mais l’action (génération de ressources et événements) n’avance que lorsqu’une porte est ouverte. On jongle donc entre la ressource de construction pour poser divers modules, de la tourelle à laser au bitoniau qui augmente la puissance des personnages dans la salle, et la nourriture pour soigner ou faire évoluer ses personnages ! Ces modules sont alimentés par le cristal du vaisseau de secours qui s’est crashé à l’origine, et il faudra le protéger. Il ne peut, en revanche, alimenter qu’un nombre de salles limité et à chaque ouverture de portes des monstres peuvent apparaître dans les salles non alimentées. Bien placer ses modules et ses salles alimentées devient donc très vite crucial !

Heureusement l'UI est là !

Le défaut du jeu ? Les combats qui sont vite brouillons !

Pour finir, chaque personnage dispose, depuis la dernière mise à jour, de compétences passives ou actives afin de les spécialiser, que ce soit dans la génération de ressources ou dans le tatanage de vilains monstres. Et chaque personnage a, bien sûr, son fonctionnement spécifique ! Ce qui donne un jeu salement difficile, mais un plaisir constant et jamais identique mêlé de l’évidente frustration face à l’échec provenant de tout rogue-like qui se respecte !

Pour l’instant beaucoup de fonctionnalités sont encore en développement et le donjon ne compte que 4 étage, une troisième ressource fera un jour son apparition si on en croit l’interface (il pourrait même s’agir d’une ressource scientifique au vu du symbole qui essaye de se planquer), mais une chose est sûre, à la rédaction, nous sommes déjà fans ! Cela dit, comme pour chaque accès anticipé, si vous n’êtes pas sûrs et certains que le jeu vous plaira, attendez la sortie officielle pour l’acheter !

 

Le mot du poney:

Si j’ai tendance à saturer du style ‘gros pixels’ qu’on nous colle à toutes les sauces depuis 2008, faut bien avouer que l’usage qui en est fait dans ce Dungeon of the Endless est original, surprenant et intelligent. Les décors ont un aspect très étrange et inattendu et même les personnages jouables ont quelque chose d’indéfinissable puisque leur visage se résume à un pixel étiré surmonté d’un autre pixel de couleurs pour les cheveux. Bien difficile, bien tactique, assez addictif et avec une grande profondeur de jeu, on aime d’amour et on attend la suite avec impatience.

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.