The Incredible Adventures of Van Helsing, oui, vous n'aurez pas le personnage principal en couverture !
par Günther le 11 juillet 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 22 Mai 2013
  • RPG'n'Slash Steampunk
  • PC, XBOX360
  • Neocore Games
 

The Incredible Adventures of Van helsing

Viens-là vampire !

Nous vous en avons parlé assez souvent déjà à travers des news et une interview, nous lorgnions sur The Incredible Adventures of Van Helsing de Neocore depuis un moment déjà. C’est donc les doigts fébriles que nous (je dis « nous », mais c’était surtout moi) avons découvert le petit jeu de ce studio d’Europe de l’est, il est temps de vous dire s’il était à la hauteur ou pas !

Promenons-nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas...

Promenons-nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas...

Balade transylvanienne

Vous incarnez donc Van Helsing, pas ce vieux crouton d’Abraham, professeur de métaphysique issu de l’excellent roman de Bram Stocker, mais sa fraîche progéniture : Damian. Pour l’anecdote, le personnage est passé de frêle damoiseau dans le premier trailer à homme d’âge mûr suite aux critiques que beaucoup de joueurs ont formulé quand au fait de jouer un puceau !

Damian a été appelé dans la charmante ville de Borgovia située quelque part dans des Carpates imaginaires pour arrêter les plans machiavéliques d’un grand méchant aux élans steampunk. Car en effet un savant fou s’est trouvé le loisir de terroriser la ville, ses habitants et ses mort-vivants. La famille Van Helsing répond donc à l’appel à l’aide des vampires locaux. Oui, dans ce jeu les vampires sont gentils, enfin… peut-être… En tous cas, on ne leur frappe pas dessus, et on ne leur tire pas dessus non plus !

Un jour je comprendrai quelque chose dans un combat de hack'n'slash

Un jour je comprendrai quelque chose dans un combat de hack'n'slash

Hack’n’blam

Et pourtant, frapper c’est un truc qu’on fait beaucoup. Ou tirer, tous les goûts sont dans la nature, il n’empêche que le jeu emprunte énormément au hack’n’slash assez traditionnel. Et quand je dis énormément, ce n’est pas un euphémisme. The Incredible Adventures of Van Helsing se découpe en trois actes dans lesquels on va pouvoir trouver divers tableaux entre lesquels il faudra voyager afin de libérer la ville. Chaque tableau est rempli de sa dose de packs de monstres, de quêtes et de clin d’oeils, mais bon… surtout de packs de monstres quand même !

Et quand il s’agit de frapper le jeu propose un nombre de façons de faire assez impressionnant. Damian est accompagné par Katarina, un spectre d’une noble lignée qui, quand elle ne se la pète pas, l’aide à allégrement tabasser les hordes mort-vivantes. Le spectre dispose de trois postures pour déterminer son style de combat (contact, distance, ou passif) ainsi que de directives pour spécialiser un peu plus ses actions. Il se gérera néanmoins tout seul pendant les affrontements.

En parallèle, le joueur va pouvoir, assez traditionnellement se tourner vers des arbres de compétences et des caractéristiques. Les arbres sont assez petits, 2 arbres de 11 compétences plus une page pour choisir ses 2 passifs et ses2 sorts spéciaux, seulement 4 caractéristiques supportent ce système, bref, le système n’est pas d’une variété incroyable, d’ailleurs, il ne le prétend pas. En combat le joueur ne pourra avoir dans ses raccourcis que deux actions normales et deux actions spéciales pour chaque type d’armes, clairement, le bashing est plus important que la recherche du combo qui fait rêver tata Josette !

Le cowboy des Carpates vous dis-je !

Le cowboy des Carpates vous dis-je !

Comment distinguer le Van Helsing du pékin moyen ?

Voilà bien une question à laquelle Bram Stoker n’avait pas pensé un instant ! Certes il n’était pas sûr de la portée qu’aurait son héros pour les générations à venir, mais il aurait pu prévoir un petit patch en forme de pieux sur son veston en tweed ou un collier de dents de vampire. Heureusement, l’équipe de Neocore s’est attelée à la tâche de le faire ressembler à un bon cowboy des pays de l’est grâce à un uniforme clair qui indique aisément que ,dans la famille, on n’enseigne plus la philosophie ! Grande cape de voyage, chapeau au design tiré tout droit d’un western, pistolets à l’ancienne et épées. Si la renaissance européenne avait connu une ruée vers l’Est, c’est comme ça que ses colons se seraient habillés.

Plus globalement, ce jeu transpire le Steampunk, il a tellement fréquenté la vapeur d’un gyro-cerveau à impulsions que l’ambiance en est imprégnée. Rouages étranges, monstres avec des morceaux de machines cuivrées intégrées, cheminées et consort. Le premier acte emmène les personnages sur un détour pour rentrer dans la ville et les marais ainsi que le patelin sont assez peu mécanisés, mais dès l’arrivée dans Borgovia, oubliez les herbes folles et les piaillements des oiseaux, bienvenue au pays des fumées toxiques !

Il faudra par contre noter que face à la qualité des décors et des designs du jeu, le son et les voix souffrent la comparaison puisque le voice acting est de moins bonne qualité. La palme de l’angoisse revient à Katarina et à ses piètres blagues qui nous donnent l’impression qu’elle essaye bien trop d’être l’insupportable Navy, en pire.

Comme le chantait un célèbre moustachu, il suffit de passer le pont, c'est tout de suite la tarentelle !

Comme le chantait un célèbre moustachu, il suffit de passer le pont, c'est tout de suite la tarentelle !

INCREDIBIRU ?

Et malheureusement, la bande-son n’est pas ce qu’il y a de pire dans The Incredible Adventures of Van Helsing, non, car il y a le mode multijoueurs. Le désir du studio était de réaliser un mode multi en drop-in, drop-out simple et de ce point de vue là, il marche globalement. Mais quand nous avons voulu le tester avec Doude, nous avons été complètement stoppés dans notre effort par les soucis de lag que ressentait le joueur qui n’hébergeait pas, ou, plus simplement par le fait que seul le personnage principal puisse se téléporter en ville ou envoyer son fantôme vendre du stuff.

Mais le plus triste finalement, c’est qu’avec un seul personnage et un seul skin pour Katarina, lorsqu’on joue à plusieurs on ne sait plus trop si on a affaire à un groupe d’hurluberlu avec le même délire vestimentaire, la famille Van Helsing en vacances, ou juste un triste groupe de clones. Et le fait que la cape et le chapeau soient taillés différemment ne rachète pas entièrement la chose, c’est presque bête, mais pour l’uniforme on pouvait comprendre, pour la copie du compagnon, c’est vraiment dommage !

Moins de couleur flashy, mais on t'a reconnu Buu, t'as veillis depuis Dragon Ball Z !

Moins de couleur flashy, mais on t'a reconnu Buu, t'as veillis depuis Dragon Ball Z !

Bref, The Incredible Adventures of Van Helsing est un hack’n’slash avant tout et un de ceux qui font dire « on en veut encore » après l’avoir fini. Sincèrement, c’est une petite barre de bonheur. Moi qui suit frileux quand on me propose de jouer à un jeu du genre en solo alors que je les apprécie en multi j’ai réussi à prendre un plaisir incroyable en parcourant seul la campagne. Par contre, dès qu’on veut jouer à plusieurs, le jeu prend une tournure dramatique. Heureusement le studio n’a pas abandonné son bébé et a déjà créé plusieurs patches pour corriger le tir, ce qui est une bonne chose.

On aime

  • L’ambiance
  • Les designs
  • Maxxer sa chance pour faire des gros critiques de zone
  • L’histoire

On râle sur

  • Le mode multijoueur
  • Katarina
Le mot du touriste:
Après un premier acte assez bof-bof, l’intérêt du jeu explose d’un coup avec l’arrivée dans des environnements steampunk / post-victoriens de Moldavie anachronique huileuse et une plâtrée de nouveaux monstres au design génialement bizarre. Le problème c’est que les combats tournent rapidement au bordel le plus infâme car quel que soit le type d’ennemis rencontrés, ils possèdent tous les mêmes caractéristiques immuables:
  1.  Ils sont innombrables
  2. Ils réagissent par « packs »
  3. Ils se ruent en avant tête baissée dans l’espoir de placer un gnon dans la mâchoire de notre brave Damian sans stratégie particulière
D’où des combats assez peu tactiques que l’on essaye de résoudre le plus vite possible. Reste un univers très enjoyable, des environnements et bestioles au design soigné et une histoire que l’on prend plaisir à suivre, fait assez rare dans un hack n’ slash pour qu’on s’y attarde !

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.