The Secret World le MMORPG aux énigmes à fait s'étouffer un oeuf de frustration
par Günther le 28 janvier 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 3 Juillet 2012
  • MMORPG à tendance masochiste
  • PC
  • Funcom
  • Electronic Arts
 

The Secret World

Ou les tribulations online de Cthulhu

The Secret World, c’est le jeu que je vous ai dit vouloir pour Noël et comme chez Funcom ils ont l’air d’être des gens sympas, ils me l’ont envoyé pour le tester, si c’est pas sympa ça !? Alors vous imaginez bien qu’avec mon attrait, j’ai sauté sur l’opportunité. Alors voilà que je vais vous révéler quelques un des secrets.

Je m'appelle José, je suis le fringuant enquêteur de ce rédacteur, je vous accompagnerai dans ces lignes.

Je m'appelle José, je suis le fringuant enquêteur de ce rédacteur, je vous accompagnerai dans ces lignes.

Cours de rattrapage

Alors, pour ceux qui avaient raté la campagne de teasing et mon petit mot de Noël, The Secret World est un MMORPG qui se déroule dans une ambiance contemporaine dans laquelle on découvre que les horreurs tentaculaires de Lovecraft et d’autres réjouissantes bestioles déambulent dans certains endroits du globe comme en 40. Tout cela est géré par trois sociétés secrètes qui serviront plus ou moins de factions : les pieux Templiers, adeptes de foutre le feu, les Dragons, petits chinois curieux qui aiment mettre un peu le boxon, et les Illuminatis, qui aiment cacher des trucs dangereux dans leurs coffres forts derrière mille énigmes et pièges.

Un évènement un poil bizarre avec des lucioles impliquées développe chez une grande partie de la population des pouvoirs magiques du jour au lendemain, permettant à tous ces pauvres josés et josiannes de faire des effets de lumière dignes de Jean-Michel Jarre, de détruire leur appartement et de tuer leurs proches avant de maîtriser le truc correctement quelques jours plus tard. Nous joueurs allons donc incarner un de ces individus qui, dès qu’il contrôle un petit peu ses nouvelles capacités, va être contacté par une desdites sociétés secrètes pour pouvoir mettre ses pouvoirs au service de l’humanité, et surtout de sa société, il faut bien le dire !

Ce tableau, l'énigme qui va avec, je les ai haïs, mais qu'est-ce que je les aime aussi

Ce tableau, l'énigme qui va avec, je les ai haïs, mais qu'est-ce que je les aime aussi

Les sociétés secrètes du travail social

On commence par un tutoriel bien foutu  qui pose l’ambiance en catapultant le joueur dans la peau d’un personnage qui accompagne les protagonistes découverts dans les trailers du jeu. Vous voilà ensuite dans un quartier d’une des trois grandes capitales pour aller au QG de votre société secrète histoire de choisir une arme (en ayant la possibilité de les essayer et surtout d’en changer plus tard dans le jeu, j’y reviendrai) puis direction la suite. Je parlerai donc du côté Templier qui est celui que j’ai joué. En bon brûleur d’hérétiques, vous démarrez dans Londres pour poursuivre l’aventure dans un patelin anglais infesté de zombies et autres charmantes bêbêtes ! Et comme un bon joueur de MMO vous allez aider les gens du coin.

Alors… aider, oui et non, vous êtes envoyé dans un but bien précis et là nous allons commencer à parler technique. Il y a 5 types de missions différents : les missions d’histoire vous entraînent à travers la storyline de la faction et chaque étape est cinématisée, les missions principales qui sont scénarisées aussi et dévoilent le background de l’univers et des personnages, les missions d’enquête qui sont la grosse originalité du jeu, les missions de donjon pour les diverses instances et quêtes de groupes, et les missions secondaires qui ne sont pas scénarisées et permettent juste d’obtenir de l’XP. Si les missions secondaires ou de donjon n’apportent pas grand-chose de plus que les quêtes de n’importe quel MMO, le reste rattrape le niveau. Il n’est possible d’avoir qu’une seule mission principale ou enquête à la fois, une mission de donjon et trois missions secondaires. Impossible donc de faire le tour du quartier, récupérer mille quêtes et partir à l’aventure en ne retournant en ville que lorsque les sacs sont pleins.

Parlons un peu plus des missions d’enquêtes qui sont vraiment la grosse originalité du jeu. Vous allez me dire, allez Florian, ce n’est pas le premier MMO à faire des missions où il ne suffit pas juste de frapper sur quelque chose, et vous aurez raison ! C’est par contre le premier à proposer des enquêtes dignes d’un jeu d’aventures et sur plusieurs niveaux. Prenons un exemple simple, la première du jeu dans la trame des templiers. J’ai passé presque 6 heures dessus, pas parce qu’elle est longue, mais parce que les énigmes sont dures et qu’il n’y a souvent que très peu d’indices. Parce qu’il faut souvent, dans ces quêtes, aller chercher des informations sur internet, et parce que, pour ceux qui voudraient y aller comme des bourrins et cliquer sur tout ce qui bouge des fois que, il y a aussi des fausses pistes ! Le jeu prévoit fort heureusement un navigateur web intégré pour ce genre de mission, et croyez-moi, il sert !

Des bêtes tentaculaires, des grosses baïtes tentacuaires !

Des bêtes tentaculaires, des grosses baïtes tentacuaires !

On frappe quand même ?

Oui, bien sûr, TSW reste un MMORPG et il y aura quand même du combat, avec un système de jeu dynamique. Pas autant que celui de TERA, mais proche tout de même avec esquives actives et skillshots au programme, et ça, de mon point de vue, c’est très agréable ! Mais l’autre originalité de The Secret World tient dans son système de personnage qui avait été le point médiatisé dans la campagne de promotion : pas de classes, pas de niveaux.

Alors… si dans la théorie c’est vrai, dans la pratique, il faut avouer que ça l’est un peu moins. Il n’y a, en effet, ni classes, ni niveaux, c’est indéniable. Mais des armes dont on fait évoluer la maitrise et dont on débloque les compétences. L’expérience fait gagner des points de compétences et de capacités, les premiers servent à améliorer le héros, les deuxièmes, plus nombreux, à acheter les capacités. On a accès à une roue des capacités plutôt jolie dont chaque segment se concentre sur une arme et plus loin sur un aspect d’une arme. Le personnage peut avoir deux armes équipées simultanément, autant qu’il le désire dans son inventaire et acheter toutes les compétences de l’univers s’il le désire. Par contre il ne pourra équiper que 8 compétences actives et 8 compétences passives ce qui va lui donner un archétype tout de même. Il va de soi que certaines combinaison sont plus orientées vers le tanking, le soutien ou les dégâts. On n’est donc pas trop dépaysé même si se positionner sur un archétype demande de réfléchir un peu ou de faire des recherches.  Les compétences pour leur part, servent à gagner des bonus passifs et à limiter la qualité des pièces d’équipement que pourra porter le personnage.

Soft et épuré, l'arbre des compétences !

Soft et épuré, l'arbre des compétences !

L’équipement, lui, se divise en deux parties, le visuel, c’est-à-dire le costume de votre personnage qui n’a aucune influence en jeu, et l’équipement réel constitué des armes et des talismans qui donneront des bonus mais ne se voient pas. On achète des fringues dans les diverses boutiques du monde pour avoir la classe comme on l’entend. Un peu comme dans la vraie vie en fait.

Enfin, il faudra frapper et montrer toute la puissance de son équipement dans les donjons. Parce que qui dit MMORPG dit instances. Le principe de The Secret World, c’est que chaque donjon a un à trois niveaux de difficulté : normal, pour le faire au moment où il intervient en jeu, héroïque, pour le refaire avec son équipement de qualité maximale avec la même stratégie et des monstres juste plus résistants, et cauchemar, pour avoir un vrai challenge et des différences stratégiques. Et oui, je parle de stratégie car, contrairement à d’autres MMOs, même les premiers donjons nécessitent des stratégies qui obligent les joueurs à bouger rapidement sous peine de se faire tuer sur le coup.

Crafti-Crafto

Je tenais à parler un peu du système de fabrication d’objet. Le personnage récolte sur les monstres dans son aventure des composants : du métal pour les armes, et de l’eau, du feu, ou de la poussière pour les talismans. Il peut raffiner ces éléments pour en améliorer la qualité, et il devra combiner plusieurs éléments selon différents schémas dans un tableau pour créer l’objet de son choix. Pour faire une épée, il faut que les éléments mis en place forment une petite épée par exemple. Simple, mais flexible et efficace.

La carte de Londres qui a un charme absolu à mes yeux

La carte de Londres qui a un charme absolu à mes yeux

Que du bon sauf que…

Bref, l’article s’étire, il y aurait encore du bien à dire de la direction artistique agréable et de l’ambiance sonore qui marche très bien, mais parlons quand même des deux défauts que je vois à ce jeu. Le premier c’est que le moteur graphique accuse un peu son âge et que sans être fondamentalement moche, le jeu n’est pas aussi beau qu’il aurait pu. Le deuxième, c’est  l’impact des joueurs sur le monde et les interactions complexes. Les joueurs n’influencent ni l’économie, ni la politique, ni les factions vraiment. Ces factions rivales n’empêchent pas de jouer ensemble d’ailleurs, mais il aurait été agréable de pouvoir vraiment monter en grade et avoir des bureaux de guilde dans la faction par exemple qui permettent de dépêcher des tâches à des PNJs ou, pourquoi pas, à d’autres joueurs pour un jeu encore plus RP et hardcore, et surtout avoir l’impression que la faction influence un peu plus que l’histoire du jeu.

Hardcore parce que le jeu l’est déjà, et que, de ce fait, il n’est pas pour tout le monde. Le principe du jeu, son intérêt fondamental, c’est de se plonger dans l’ambiance, de découvrir tout l’univers, les cartes dont le design est personnalisé en fonction de la région ou de se plonger dans des enquêtes pendant des heures sans vraiment avancer dans le jeu, juste pour le plaisir d’enfin comprendre le truc. Et si, de mon point de vue, c’est une qualité, je ne suis pas sûr que le monde entier partage cette vision.

Bref, j’avais envie de jouer à TSW, je peux désormais y jouer tout mon saoul tranquillement et quand j’ai envie. Et si j’avais de hautes attentes, je ne suis pas déçu pour un sou. Ce jeu est, pour moi, une petite merveille et un peu de plaisir à chaque croisement, par contre, il faut aimer ce style d’univers et ce qu’il implique ! Puis bon, sans abonnement c’est quand même bien agréable !

On aime 

  • L’ambiance
  • La direction artistique
  • Les cartes personnalisées en fonction de la région
  • Le système de craft
  • Les stratégies dans les donjons
  • Se prendre la tête sur les enquêtes
  • Cthulhu approved!

On râle sur

  • Ne pas pouvoir influencer vraiment la faction

 

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.