par Crayd le 23 janvier 2013
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • courant mars 2013
  • Survis, meurs et recommence
  • PC et Google Chrome
  • Klei Entertainment Inc.
  • Klei Entertainment
 

Don’t Starve

en mode Robinson Crusoé

Et on continue dans le genre de jeu qui a la côte ces dernières années grâce à Mojang et sa célèbre poule aux œufs d’or qu’est Minecraft. Le dernier bébé de Klei Entretainement reprends les mêmes principes de fond, mais avec une intention un peu différente. Comme sont nom l’indique Don’t Starve consiste essentiellement à ne pas mourir de faim. Le jeu est encore en bêta, mais vu qu’il sort en mars, je me fais ce petit plaisir de le noter en avance.

Sébastien vous avait déjà présenté Shank et Mark of the Ninja, deux bons titres de Klei Entertainement qui avaient déjà grandement séduit la rédac. Cette fois c’est à mon tour de m’essayer à l’exercice. Première surprise, on peut jouer à ce jeu directement sur Google Chrome après un petit moment de décompression des données. Je vous invite à vous faire la main sur la démo ici, après ces quelques minutes de jeux, vous serez plus à même de comprendre la suite et surtout de juger de son exactitude ou pas.

La survie c’est pas pour les trouillards

Le choix des personnage est vite fait au départ.

Il nous faut tout d’abord choisir un personnage à incarner, pour le début nous n’avons pas d’autre choix que de jouer avec Wilson, ce cher scientifique aux allures de Sweeney Todd Burtonnien. Les autres membres de cette famille Adamesque sont jouables après avoir atteint un certain niveau, personnellement j’en ai débloqué deux dont les capacités spéciales peuvent se révéler bien intéressantes mais pas autant que celle de Wilson qui peut utiliser les poils de sa barbe pour créer un objet de résurrection (beaucoup plus loin dans le jeu). Après un petit écran de chargement fort sympathique qui montre que le monde est en train de se générer, un gus bizarre nous indique que l’on va devoir survivre solo juste avant de disparaître dans un nuage de fumée sans plus de détails.

Une fois le problème de la nourriture réglé, de nouvelles embrouilles arrivent !

Et là on se retrouve seul, sans instruction et sans aide pour savoir quoi faire et comment. C’est là que réside la force du jeu, on parvient très vite à se débrouiller par soi-même et à éprouver de la satisfaction en explorant le coin et en comprenant comment tout ça fonctionne. Le jouer a une jauge de santé et une autre de faim qu’il va falloir surveiller de très près car plus de vitalité, plus de jeu; et une paroi de l’estomac collée rime avec une mort assurée. Vous l’aurez compris il faut absolument faire gaffe à manger correctement car cette jauge descend pratiquement de moitié chaque jour et si l’on veut éviter de mourir de faim, il faut chasser, pêcher, cultiver, cueillir et cuisiner les aliments pour un gain maximum. Il a plein de façon de se nourrir, mais la plus efficace à mon sens reste de cultiver et d’être végétarien ou presque. Personnellement, j’adore la chasse aux pigeons même si c’est une activité plutôt statique ! D’un point de vue rentabilité temps et ressource, il n’est pas intéressant de faire des pièges au début du jeu, après tout dépend comment on joue… L’élevage est une bonne chose pour se faire un bon steak de cochonidé, en plus on peut facilement s’en faire des amis pour qu’ils puissent nous aider dans notre quête de survie. en combattant à nos cotés.

La nuit n'apporte pas de réconfort dans cet univers glauque. La lumière est le seul moyen d'éloigner les démons de l'obscurité qui nous attaquent

Ca va être tout noiiiir !…

L’autre point essentiel c’est de s’adapter à ce milieu hostile qui fait perdre facilement de la vie au héros. Dès que la nuit pointe le bout de son nez, de méchantes créatures sortent le bout de leur nez, comme ces foutues araignées qui n’hésitent pas à s’approcher de la viande que l’on aurait malencontreusement laissée au sol. Il s’ensuit alors une baston acharnée contre ces nombreuses prédatrices nocturnes, mais elles ne sont pas les seules à vous guetter en attendant le moment propice pour vous sauter dessus. Je ne souhaite pas vous spoiler trop de choses, ni trop vous en dire car c’est vraiment en essayant et en expérimentant que l’on prend du plaisir, je vous donnerais simplement les conseils suivant:

  • Après le 10ème jour, méfiez vous du bois que vous coupez
  • Tendez bien l’oreille, certains grognements signifient danger
  • N’attaquez que si vous êtes bien équipé
  • Et surtout évitez les zones marécageuses

Une bêtise est si vite arrivée et le retour de bâton tellement douloureux

Mais le bestiaire n’est rien comparé aux démons de minuit qui nous tabassent toute la nuit. Sans source de lumière, les ténèbres ont tôt fait de ruiner la santé de notre cher Wilson, aussi rien ne vaut un bon feu de camp. Bien souvent, on a tendance à s’aventurer bien loin et à repousser nos limites pour regagner le campement au lieu de créer une torche ou un foyer temporaire. En réalité,  je n’ai pas pu survivre au delà de 15 jours car au bout d’un moment, au lieu de prendre mon temps,  je devenais trop provocateur et imprudent… la bonne tactique reste vraiment de tout faire très calmement et petit à petit.

 

 

L'une des ressources vitales encore et toujours le bois, heureusement que l'on peut replanter ces magnifiques sapins

Un jeu bien réalisé en tous points

L’univers rétro et théâtral est tout à fait en accord avec le style graphique clairement  inspiré de Tim Burton dont on ne se lasse pas. C’est assez minimaliste, les textures viennent apporter du détail et les couleurs sont bien choisies au vu du thème. Bien que le tout soit fait en 2D, c’est bien un moteur 3D qui fait tourner le tout, les concepteurs ont été très malin pour passer outre certains trucs casse-pied à faire comme la rotation de la carte, les visuels tournent sur place et franchement ça rend bien, il est possible de zoomer pour apprécier d’avantage le décor et pouvoir modifier un peu l’angle de vue pour prendre un item au sol au lieu de tourner la map. Moi qui suis un passionné de Flash,  je retrouve un peu de cet outil dans les animations, encore une fois le travail est très propre et les idées d’animations sont très sympa (j’adore les gros bœufs velus). L’interface est très discrète, l’inventaire s’utilise facilement, un clic gauche pour drag-and-dropper l’item et un clic droit pour utiliser ou équiper l’objet. L’univers sonore est assez simple, une musique pour les combats, une autre pour les tâches manuelles et une myriade de bruitages qui donnent vie au jeu. Le langage des personnages à coup d’instrument au lieu d’une voix humaine est du plus bel effet (en plus pas besoin de faire de localisations coûteuses, bien joué les devs !).

La pierre est LA ressource la plus rare car même s'il y en a beaucoup, elle ne se régénère pas !

Enfin la partie que j’affectionne particulièrement, les interactions, les mécaniques et le gameplay ! La plus grande partie du temps le joueur va devoir crafter des objets avec des ingrédients et là pas de prise de tête à savoir comment faire, tout est dit dans le menu de craft à gauche. Il suffit de débloquer la recherche de l’item voulu en construisant une machine de science et en l’alimentant d’items rares pour avoir plein de points de recherche et hop, il ne manque plus que les bons ingrédients et le tour est joué. En fait, le plus important dans le jeu reste de découvrir les lieux, les astuces pour récolter et utiliser les objets (qu’est ce que je peux faire avec ces foutus œufs d’oiseau à grandes pattes ?), le craft n’est qu’un moyen pour parvenir à survivre et pas un but comme dans Minecraft. Une fois que l’on meurt (parce que ça va arriver souvent), on gagne des points d’expérience et on monte de niveau pour débloquer des personnages. Pour les plus persévérants d’entre vous, vous ne serez pas déçus car plus on tient le coup, plus il y a de nouveaux trucs qui se passent (et de nouveaux ennemis surtout).

Finalement la comparaison amorcée dans l’extrait s’arrête très vite quand on explique le jeu. J’allais dire que je n’aime pas le genre de jeu sur lequel on reste des heures, mais si vous êtes un peu comme moi à vouloir toujours savoir ce qui se cache derrière une nouveauté, une découverte ou les possibilités qu’offre un nouvel outil, vous allez rester plusieurs heures à vous acharner sur ce jeu. C’est encore une belle réussite pour ce studio qui n’en finit plus d’enchaîner les petits succès, en ce qui me concerne, c’est un coup de cœur pour cette nouvelle année.

On aime:

  • L’univers retro avec ce style 2D encré très appréciable
  • L’humour noir gentillet
  • Le fait de vraiment se sentir comme Robinson

On râle sur:

  • Les petits bugs de collision et de superposition des visuels avec le héros
  • Le peu de type d’objets à créer, il y aurait tellement de trucs cool à  faire !
  • La ténacité de certains ennemis qui ne meurent pas facilement et qui te poursuivent longtemps.
L’avis du Flo
Vu que Crayd m’a si délicatement invoqué dans son début d’article il est de mon devoir de venir mettre mon nez à la fin de ces lignes, par pur principe égocentrique. Nous avons sauté sur l’offre de prévente de Décembre qui permettait pour une somme modique d’avoir deux copies du jeu. J’étais très emballé par le côté survie et la direction artistique auxquels Crayd rend largement hommage. N’étant pas un aussi gros fan de Minecraft que lui et sa famille, j’ai passé moins de temps sur cette petite perle. Il n’empêche que Klei Entertainment a encore pondu un très joli petit jeu !

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !