par Doude le 17 décembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 30 juin 2012
  • Arcade/Stratégie/massacre chorégraphié
  • PC
  • Robot Entertainment
 

Orcs Must Die ! 2

Dissolvons dans la joie.

C’est con, un orc: à part courir en brandissant un truc coupant, baver et faire ‘gnûh’ avec sa bouche, ça ne sait pas faire grand chose. Et que dire de cette obsession à passer les ‘failles’ dimensionnelles qui relient leur monde au nôtre: je veux dire, ils savent bien qu’on ne va pas les laisser faire, qu’on va paver leur chemin de puits de lave et de jets d’acide et qu’ils vont crever comme des crétins par paquets de douze, mais non, y’a rien à faire, ils persistent à vouloir envahir le Monde, sans doute parce que nous on sait fabriquer des écrans plats et des tartes aux prunes et qu’ils n’ont pas ça chez eux, alors ils s’acharnent, quitte à mourir connement.

Splourtch

Bon là on voit pas bien, mais les orcs arrivent, là-bas tout au fond

No passaran.

En tant que joueur, j’aurais de la peine pour eux si ça n’était pas aussi funky de leur extirper les entrailles par le nez. Le principe reste le même que pour Orcs Must Die premier du nom: une forteresse, un point d’entrée, un point de sortie, des vagues de crétins verts qu’il va falloir empêcher de passer en posant moult pièges sur la route et en les bombardant à l’aide d’armes et sorts rigolos sur fond de Metal médiéval. La principale nouveauté, c’est l’apparition d’un nouveau personnage, la Sorcière, aux côtés de cet idiot de Warmage; prétexte à l’instauration d’un mode coopératif qui manquait cruellement au premier. Pas d’énorme différence de gameplay selon que l’on joue l’un ou l’autre personnage hélas, en dehors de quelques pièges et armes spécifiques. D’une manière générale, la Sorcière est plus encline à utiliser des sorts et le Warmage à partir en combat rapproché mais ce n’est pas une obligation. On pourra donc faire tous les niveaux seul ou à deux, la coordination des deux joueurs étant bien sûr primordiale pour couvrir toutes les entrées puisque l’architecture des niveaux est complexifiée en conséquence par rapport au premier opus, ce qui rend d’ailleurs le jeu solo parfois particulièrement délicat. Ceci-dit, ce n’est pas un mal puisque la durée de vie de la campagne est assez faible avec ses 15 maps, ce qui est un peu court !

Toujours plus de façons de tuer

La rejouabilité est donc un élément important ici, puisque le jeu nous incite à faire le meilleur score sur toutes les maps pour obtenir un maximum de crânes qui nous serviront à acheter de nouveaux pièges et améliorations dans le grimoire, sans lesquels il devient rapidement impossible de gérer une horde toujours plus nombreuse d’assaillants. La présence remarquée de nouveaux adversaires spéciaux, plus subtils dans leur fonctionnement que les simples sacs à PV du premier opus, suffit à changer radicalement l’approche de chaque niveau surtout dans la difficulté la plus élevée: la présence de shamans goblins qui ressuscitent les ennemis morts à l’arrière des lignes ennemies, de trolls difficilement tombables sans l’usage de feu ou de foudre, ou encore de ces saloperies de Gnolls grenadiers qui vous poursuivront sur toute la map et arroseront vos lignes d’archers de bombes sont des paramètres à prendre en compte très sérieusement. On regrette que, du coup, il n’y ait que peu de nouveaux pièges dans le grimoire et que leur effet se résume à ‘tuer des trucs avec des piquants’, ‘tuer des trucs avec du feu’ ou ‘tuer des trucs avec une presse hydraulique’. Orcs Must Die n’est certes pas un jeu d’une grande finesse, mais cette variété accrue d’adversaires aurait été une belle opportunité d’introduire une dimension un poil plus stratégique, merde !

Hé salut !

Le Warmage, toujours aussi bancal intellectuellement parlant.

L’immigration des orcs, un problème de société

Ce qui me chagrine aussi, c’est cette éternelle absence de plot qui n’est qu’à moitié assumée: d’un côté, on a une histoire qui tient sur un carré de papier-cul, et de l’autre on a de très jolies cinématiques qui, si elles ne cassent pas trois pattes à un ogre unijambiste, sont drôles, débiles et valorisent des personnages que l’on aimerait voir prendre un peu plus de consistance. Je crois bien qu’Orcs Must Die 2 est le seul jeu que je connaisse dont le plot régresse d’un épisode à l’autre. ‘On s’en fout’ me direz-vous. Certes, mais je trouve dommage que les dialogues n’aillent jamais plus loin que:

– ‘Hé tu es jolie, oh il y a un truc qui bouge dans mes braies.

– T’es con José, je vais te faire du mal car j’aime faire du mal aux gens.

– Hé viens on va tuer des orcs plutôt !’

Si les monologues de l’Apprenti débile étaient drôles dans le premier, les dialogues de José et Josianne sont carrément lourds dans le second et on se résoudra donc à accepter que tout cet habillage n’est qu’un prétexte pour charcuter du peau-verte à la pelle. L’inclusion d’un mode ‘sans fin’ sera une bonne occasion de tuer des quantités malsaines de crétins aux oreilles pointues sur toutes les maps de la campagne et quelques-unes créées spécialement pour ce mode de jeu, et on notera l’apparition d’un ‘défi hebdomadaire’ qui nous proposera de rejouer chaque semaine une map différente avec certains handicaps, comme n’utiliser qu’un type d’armes ou n’avoir accès qu’à un seul type de piège, ce qui est un vrai casse-tête. Là encore, on préfèrera jouer à deux, en se disant parfois qu’avoir un peu plus de choix concernant les personnages serait assez fou.

Et encore, z'avez pas vu le salon.

Malheur à ceux qui devront traverser ce couloir dit « de la mort douloureuse ».

DLC, mon amour

Ça doit être un biz particulièrement rentable, puisque les josés de Robot Entertainment n’arrêtent pas depuis la sortie du jeu: les trois DLCs proposent chacun de nouvelles maps, une paire de nouveaux ennemis abusay, une poignée d’armes et des skins pour le Warmage et la Sorcière. Le jeu a un prix très bas (15€) compte-tenu de sa qualité, mais si vous voulez les DLC avec ça va vite chiffrer, donc mieux vaut attendre les soldes!

Tuer, subtilement ou avec le style raffiné d’un grizzly aveugle avec des tronçonneuses au bout des pattes, des paquets d’orcs et d’ogres, c’est toujours aussi funky et addictif, surtout à deux. On en veut plus.

On aime


  • La violence aveugle et gratuite
  • Enfin de la coop !
  • La stupidité ambiante
  • La bande-son
  • Les multiples possibilités pour faire souffrir ces pauvres orcs

On râle sur


  • La campagne est trop courte !
  • La différence de gameplay entre les personnages est peu marquée
  • Peu de nouveaux pièges
  • Les DLCs sont un peu légers
  • La connexion entre joueurs est rompue au moindre alt+Tab, ce qui entraîne la perte de la partie en cours. Assez chiant lorsque tu viens de passer la vague 30 du mode Sans Fin avec ton pote et que tu veux répondre à un appel Skype, et parfaitement stupide aussi !

Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.