par Crayd le 19 décembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • http
  • 27 février 2009
  • RTS - édulcoré
  • Xbox 360
  • Ensemble Studios
  • Microsoft
  • //www.halowars.com/
 

Halo Wars

ou comment satelliser des Covenants

Un an après Halo 3 et un an avant Halo Reach, Ensemble Studios reprend les rênes de cette licence pour créer un jeu de stratégie efficace en respectant l’univers de Bungie. Cette fois au lieu de mener le combat en incarnant un seul guerrier, c’est tout une armée qui est à notre disposition pour mettre du plomb dans la tête de ces Covenants qui ne comprennent pas qu’on touche pas aux humains !

Les cinématiques sont bien léchées, dommage qu'il y ait une si grande différence entre ces graphismes et dans la partie.

En théorie, vous devez tous connaître la série des Halo sortie pour la toute première fois sur la Xbox le 14 mars 2002 (bon sang que ça ne nous rajeunit pas), mais pour celles et ceux qui ne voient vraiment pas de quoi je parle,  je vous invite grandement à regarder rapidement sur le net de quoi il retourne même si cet article est tout à fait compréhensible sans connaître l’univers. Si je vous parle de Spartan 117, de Halo, des Covenants, des Brutes, de Warthogs et de l’UNSC, ça vous comprenez n’est ce pas ?

Par rapport aux 5 titres précédents, Halo Wars est le premier jeu de stratégie en temps réel. En plus de cette particularité, c’est l’un des rares jeux du genre à être sur console de salon notamment sur Xbox 360 (avec Ruse et EndWar qu’il me faut encore tester). Une chose est certaine, c’est qu’au niveau des cinématiques, le studio ne s’est pas moqué de ses fans, car elles sont nombreuses, graphiquement au niveau et assez longues pour les apprécier (on pourrait presque les mettre toutes les unes après les autres pour faire un court métrage). Je suis bien heureux de voir  de vraies séquences 3D pré-calculées car depuis un bon moment, la majorité de ces scènes sont réalisées avec les modèles 3D temps réel in game ce qui ne marque pas de rupture dans la narration, il y a des personnes pour et d’autres contre ce procédé, personnellement je pense que quitte à ne pas pouvoir agir pendant la cinématique, autant qu’elle soit la plus classe possible, ceci étant un autre débat, je retourne à mon sujet.

 

Flash back..Nous sommes en 2531, 20 ans avant les exploits du Spartan 117

Les QG ne peuvent pas être construits n'importe où, de plus, les emplacements pour les bâtiments sont limités, il faut bien choisir lequel on veut construire en priorité. C'est plus stratégique qu'il n'y paraît.

Avant que le premier Halo ne soit découvert par le plus célèbre soldat de l’UNSC, la guerre contre les Covenants était déjà la préoccupation première de la race Humaine. On suit les périples des soldats rattachés au vaisseau UNSC CFV-88 « Spirit of Fire » sous le commandement du  Capitaine James Gregory Cutter. La mission qui est confiée au Capitaine est de se rendre sur la planète  Harvest où les Covenants semblent avoir trouvé quelque chose de suffisamment important pour faire le déplacement. Une fois sur place, le professeur Ellen Anders (l’intello de l’équipe) sera dépêchée sur place, escortée par le sergent John Forge. La découverte (que je ne vais pas vous spoiler) va conduire l’équipe vers la colonie Arcadia, une planète habitée en plein sous le feu Covenant, puis je vais m’arrêter là dans les détails car autant vous dire que le scenario est plutôt bien fichu. Ce n’est pas excellent, mais il y a suffisamment de rebondissements pour se laisser emporter dans l’aventure et comme dit précédemment, les cinématiques apportent beaucoup à l’immersion narrative. Le seul défaut réside dans le jeu des acteurs des voix françaises, ce n’est pas grand chose, mais il faut bien avouer que ça manque d’implication pour certains personnages, surtout si l’on compare les vidéos en version originale (même si le Capitaine a la classe quand même, en plus c’est une voix connue, mais je ne me souviens pas qui est l’acteur doublé). Les personnages ont tous une personnalité forte qui n’est pas sans rappeler un certain Final Fantasy (le premier film j’entends), on retrouve tous les gentils du côté humain et tous les méchants chez les Covenants (bon c’est peut être un peu capilotracté, mais pas tant que ça au fond). Au cours de la partie, le joueur sera amené à remplir des missions diverses comme de l’exploration, de l’escorte, du sauvetage etc…

 

Un RTS sur console ça donne quoi ?

Le sergent John Forge dans son Warthogs équipé d'un canon Gauss est le "Héros" que l'on dirige principalement durant toute la campagne.

Pour moi et pour beaucoup de joueurs, un jeu de stratégie se joue sur PC et c’est presque un affront, mais une fois qu’on s’y met, c’est bluffant. Chaque touche de la manette est utile, le raccourci pour se rendre directement sur la zone d’une base ou sur les troupes est indispensable, cela évite de se déplacer un long moment sur la map en cherchant du regard les petits soldats que l’on pourrait ne pas voir dans la panique d’un assaut ennemi. Honnêtement, la façon dont le jeu a été pensé reflète un bon travail des développeurs qui ont certainement dû finir chauves pour bien gérer toutes les interactions. De plus pour certaines actions, il y a une petite voix qui rappelle la fonction de la touche pressée, comme pour la sélection des unités locales. Au delà d’une maniabilité fonctionnelle, l’interface globale est sans fioritures inutiles, c’est clair et propre, les informations passent très bien. Le point de vue caméra est un poil trop près de ce qui se passe et du coup le zoom n’est qu’accessoire. Le principe du jeu est classique au genre, acquisition de ressources en construisant des spatioports de ravitaillement ou en récupérant des caisses abandonnées au sol (comme dans Original War), génération d’énergie via des centrales électrique pour produire des unités et des bâtiments plus puissants, entraînement d’unités pour aller taper sur les vilains qui font rien que de nous embêter. Par contre, les bases ne sont pas extensibles indéfiniment, on est obligé de trouver de nouvelles zones pour installer des locaux et construire tous les bâtiments disponibles dans l’arbre technologique.

 

Les troupes Covenants ne sont pas aussi puissantes que celles des Humains, mais la limite maximum de population est plus grande.

On dispose de quelques engins sympas, mais surtout de troupes aux capacités propres intéressantes qui ne font que donner plus de profondeur au jeu, obligeant les joueurs à bien réfléchir sur la stratégie à employer pour exploiter correctement ses soldats. Le plus marrant du côté des humains c’est les Spartans qui sont déjà super forts et qui peuvent piquer les appareils ennemis grâce à une petite amélioration de l’unité ! Si vous avez joué à Dawn of War, vous ne vous sentirez pas dépaysé car les mécaniques sont assez proches finalement. Ne vous attendez pas cependant à diriger des milliers de personnages, on arrive très vite à la limite de population ce qui est plutôt frustrant, mais qui cadre bien la durée de la partie qui varie d’une dizaine à une vingtaine de minutes en fonction du niveau de difficulté et de la mission.

 

Le solo c’est bien, mais ensemble, c’est mieux

Avant de se lancer dans une partie multi-joueurs, il faut choisir sont "Héros" dans l'un des deux camps, chacun a des spécialités (une troupe spéciale et des bonus particuliers), mais étrangement, on ne retrouve pas directement le personnage en jeu.

Le mode campagne propose quinze missions ce qui est plutôt correct, mais ce n’est pas tout, il est possible de faire ça en Coop en ligne ou en multi-console et un mode multi-joueurs en ligne ou l’on peut incarner les Covenants ! Le jeu révèle alors tout son potentiel car même si les intelligences artificielles sont bien gérées voire franchement horriblement balèzes, il est toujours bon de pouvoir faire tout ça avec un pote ou dans mon cas en compagnie de mes frères. On peut alors classiquement donner des ressources à ses alliés et utiliser les bombardements au bon moment pour coordonner des attaques, mais attention à ce moment là de ne pas toucher les collègues, sinon ça pique. D’ailleurs, ce n’est pas cool du tout de ne pas pouvoir réparer les troupes de ses potes avec le champ de réparation ou les quelques unités qui ont cette capacité.

 

En multi-joueurs, les décors sont souvent très larges et vides afin de mieux se concentrer sur la mêlée.

 

Il faut cependant faire très attention avant de se lancer dans les parties multi contre d’autres joueurs car ils sont souvent tellement entrainés qu’au bout de 3 minutes de jeu, ils possèdent deux bases et trois chars blindés conduits par des vétérans spartans (alors soit c’est un gros cheat, soit ils sont vraiment super forts). Pour avoir testé le niveau « légendaire » (qui porte bien son nom) il faut vraiment être un stratège hors pair pour parvenir à finir la partie.

Halo wars est donc un bon RTS qui exploite l’univers de Bungie pour nous proposer de découvrir le background des FPS. C’est dynamique avec une prise en main rapide et efficace, même si ce n’est pas le meilleur de la série, l’expérience de jeu est agréable même si pour ma part je m’attendais à jouer également le côté Covenant ailleurs qu’en multi. Je ne sais pas s’il y aura d’autres Halo en RTS, mais cela serait intéressant d’en développer au moins un autre dans le même genre, mais en mieux (et pas que sur XBOX). Le jeu est difficilement  trouvable maintenant, mais vu que l’on approche de Nowell,  on ne sait jamais, peut être qu’il y a des chanceux ou chanceuses.

On aime

  • Le rythme assez soutenu de l’action
  • Les niveaux de difficulté qui feront plaisir aux hardores
  • Les cinématiques sublimes
  • Les modes coop et multi-joueurs qui sont le coeur de Halo Wars

On râle sur

  • Des graphismes qui manquent de finition (effet de pavage, aliasing et ombres chelou)
  • Le doublage  manque de conviction et c’est un peu trop théâtralisé à mon goût
  • On ne peut avoir que 3 spartans en totalité

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !