par Crayd le 1 novembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 19 septembre 2012
  • Action - sport fun style yo !
  • TOUTES LOL
  • Smilebit
  • Sega
 

Jet Set Radio

on remet ses rollers et on retourne à Tokyo-Tô !

Encore une preuve du génie de Sega et de sa légendaire Dreamcast qui fait toujours autant rêver les fans. Après les nombreux portages de ses titres les plus populaires, c’est au tour de Jet set Radio de venir nous faire revivre de grands moments !

Une lutte pour la liberté

Le conteur de l'histoire à l'afro électrique

Dans un Japon alternatif à une époque indéfinie, les jeunes n’ont plus le droit de s’exprimer librement, les standards et le respect des normes sont imposés par l’Etat. Aussi, il n’hésite pas à envoyer les forces de répressions policières pour stopper la jeune racaille qui ne reste pas dans le rang. Une guerre urbaine est déclarée, les gangs montés sur rollers envahissent les villes dans le but de s’approprier des zones de territoires en taguant un peu partout. La situation n’est pas vraiment extra à Tokyo-Tô, mais heureusement qu’il reste des résistants dont le professeur K fait partie. C’est le narrateur de l’histoire et le DJ de la Jet Set Radio, la radio pirate la plus hip-hop, break dance et funky de l’île. Mais un jour, la situation devient encore plus étrange lorsque surgissent des gars bizarres sous le symbole du rhinocéros jaune, les Rhinos. Il s’en suit une aventure haute en couleur que je ne souhaite pas vous spoiler. Plus on avancera dans les niveaux, plus les forces de l’ordre seront hargneuses et violentes, allant du simple CRS jusqu’à l’intervention de l’armée (sniper, hélicoptère, tank), ce qui n’est pas sans rappeler les GTA. Nos armes pour les stopper seront nos rollers, le courage et surtout les bombes de peinture que l’on ramasse dans les rues pour montrer que les jeunes ne se laissent pas faire. Fendant l’air dans des figures de fou et glissant sur les rails de la moindre partie du décor, l’aventure urbaine haute en couleur est un véritable régal pour les neuilles et les zoreilles.

Inventeur du cell shading !

Le recrutement du gang commence par celui de Gum, la blonde vétue de vert et blanc

Jet set radio entre dans la légende du jeu vidéo notamment grâce à son style graphique cartoon unique (pour l’époque). Le cell shading s’est popularisé grâce à l’ingéniosité du studio Smilebit. Ce procédé est devenu un incontournable notamment dans les jeux japonais, on le retrouve dans tellement de titres (Okami, Zelda, XIII..) que je ne vais pas m’amuser à en faire la liste. Je ne vais pas non plus vous décrire le principe, il vous suffit de regarder les images ;), sachez cependant qu’en plus d’être esthétiquement beau, ça aide vachement à cacher les défauts de modélisation, ou du moins, ça permet de faire des trucs très optimisés. Toujours d’un point de vue graphique, on ne peut que féliciter les créateurs sur la richesse des détails des décors, l’originalité du character design et la sublime liste de tags disponibles (surtout que l’on peut faire les nôtres). Les couleurs sont à l’honneur et les formes rigides des bâtiments contrastent avec les rondeurs des graffitis. On pourra incarner 11 personnages principaux que l’on débloque au fil du jeu en les défiant (il y en a d’autres, mais c’est un secret), chacun d’entre eux a des attributs qui les démarquent les uns des autres (en fonction de la vitesse, des points de vie, de la facilité à faire les tags…). Qui peut oublier la classe et le charisme de certains personnages, entre Beat, Gum et Piranha, mon cœur balance. D’un point de vue interface, c’est tout aussi appréciable et ergonomique, le menu de choix des persos dans le garage est tellement underground, ça rappelle la série télé Wheel Squad pour le côté français ou le manga Air gear du côté japonais, on ressent clairement l’inspiration dans les deux séries.
Si le graphisme est classe, le son est encore mieux ! En effet, si vous êtes ne serait-ce qu’un peu fan du style hip-hop, funk, dance, bref du style années 80/90, vous ne serez pas déçus sur la qualité de ce que vous propose JSR. Les musiques vous rentrent dans la tête pour ne plus vous lâcher, les bruitages et autres petits sons s’accordent tellement bien à l’univers que vous vous promènerez dans les rues avec un smile collé aux lèvres (sauf quand le jeu commencera à se corser, là ça sera une autre histoire). C’est le genre de jeux qui donne envie de bouger même si ce n’est pas l’objectif premier.

Un gameplay qui marche comme sur des roulettes

La phase de graffiti est toujours très intense et l'occasion de faire un break dans la course effrénée contre la montre

 

Le principe est simple, pour se déplacer sur nos petites roues, le joystick suffit, pour le fun et faire des points, il y a une touche précise pour faire des figures, on peut accélérer, sauter, pour taguer les diverses surfaces dispo, il faut récupérer un stock correct de bombes de peinture et réussir les combinaisons demandées à la façon des Street Fighter (avec des quarts de cercles, demi-cercles…). C’est essentiellement de là que vient la plus grosse difficulté, réussir à achever les différents graffs le plus vite possible sans se faire choper et en faisant un max de points de style. Comment peut-on faire des jeux injouables alors que 12 ans avant, on a réussi à faire des titres fluides, au gameplay accessible et intuitif ? A part la caméra qui a parfois des difficultés pour se mettre correctement en place, le jeu ne souffre d’aucune lacune. La difficulté et la progression sont subtilement bien gérées et surtout le level design de chaque niveau renferme ses propres parcours qui augmentent la complexité du jeu en fonction du chemin que l’on emprunte. A la manière d’un Tony Hawk, on peut slider de rails en arrêtes de bâtiments sauf qu’ici, pas la peine de se faire un sang d’encre pour gérer l’équilibre du perso, tout est automatisé, ça peut paraître trop facile, mais qu’est-ce que c’est grisant quand on parvient à finir les objectifs de toute une map sans jamais poser une roue à terre !

Vu le prix, il serait dommage de passer à côté de Jet Set Radio. Pour peu que vous aimiez les mangas, le style de musique et les couleurs, vous ne pouvez pas passer à côté de ce jeu qui a inspiré tant d’autres grands classiques. Enfin pour ceux qui veulent revenir aux sources du MMO de gPotato nommé Street Gear, il vous faut absolument jouer à son mentor !

On aime

  • Le style précurseur qui reste toujours agréable à voir
  • Les musiques qui déchirent
  •  Le fait de parcourir le niveau pour y marquer son territoire
  •  L’univers complètement Manga abused (mais pas fou)

On râle sur

  • Une caméra parfois gênante
  • Pas de nouveautés sur les portages
  • Pas de mode multi ><*

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !