par Doude le 30 novembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 3 octobre 2012
  • Boucherie-charcuterie
  • PC
  • Arkedo
  • SEGA
 

Hell Yeah !

La fureur du lapin mort

Ash le lapin mort est bien ennuyé: un vilain cuistre a diffusé des photos compromettantes de lui et son canard en caoutchouc faisant des cochoncetés dans son bain sur l’Hellnet. Et comme chacun le sait, quand des dossiers circulent sur facebook, le meilleur moyen de préserver sa dignité est encore de tuer les responsables et tous ceux qui ont liké.

Ce niveau m'a donné le sida.

Tuez-moi, c’est l’enfer ce truc.

Comme Ash est aussi le prince de l’Enfer avec de faux airs de Laharl de Disgaea, il a une super scie circulaire géante qui fait jetpack pour charcuter proprement tout le monde. Niveau maniabilité c’est assez particulier puisqu’on peut faire des sauts de vingt mètres en toute tranquillité et diriger le bordel en l’air assez efficacement, tout en tirant allègrement avec un flingue ! On se régale avec une manette, mais c’est tout à fait propre si on utilise son clavier et sa souris. D’ailleurs, on pourrait penser qu’un jeu qui nous trimballe de gauche à droite dans tout l’Enfer en chevauchant une grosse lame circulaire serait une boucherie infâme de tous les instants mais en fait non, pas tellement: Ash est plutôt fragile et l’utilisation de la fonction ‘forage’ du jetpack reste assez anecdotique comparée à l’utilisation des flingues. Il faut dire aussi que la plupart des ennemis que l’on rencontre dans ce jeu sont des monstres ‘uniques’ qui ne tomberont pas simplement en se faisant rouler dessus : non seulement il faudra trouver la bonne façon de les dégommer, que ce soit au prix d’une longue fusillade ou de l’utilisation intelligente d’une cascade d’acide dévoreur de chair, mais en plus pour les finir il nous faudra venir à bout d’un minijeu débile qui déclenchera un finish spectaculaire. QTE, séquence de Guitar Hero, doigtage de miel ou infâme recherche d’un monstre à sniper dans une foule, façon Wario Ware. C’est sale, c’est gras, c’est de mauvais goût, on aime. L’environnement n’est pas en reste (wé c’est l’Enfer quand même) pour nous mettre la misère et maintient un niveau de difficulté assez élevé durant les phases de plate-forme où il n’est pas rare de se faire one-shot par un petit piquant en fer qui dépasse du sol (la lave c’est pas dangereux par contre dans ce jeu)… dur. Les dix ‘mondes’ d’Hell Yeah proposent aussi des séquences qui changent le gameplay, comme le pilotage de plusieurs types de sous-marins, des phases de shooter en vaisseau spatial ou encore ‘à poil’, c’est à dire sans armes ni jetpack pour varier un peu, ce qui est cool.

Attrapons les étoiles en parachute, youhou !

Pour finir les ennemis, des minijeux à la con déclenchent un finish move

Tu reprendras bien un peu de drogue avec ton café ?

Hell Yeah c’est un peu une tuerie visuelle aussi. Tout en 2D dessinée à la main et tout, les décors sont complexes, détaillés, somptueux, et ça grouille de petites animations débiles de partout. Trop, parfois. A tel point que les décors deviennent source de challenge lorsqu’un nuage à la con vient cacher Ash ou qu’un miniboss va se planquer derrière un panneau publicitaire pour rajouter une petite couche de ffffuuuuuuu. Cri que l’on poussera à répétition tout au long de la progression d’ailleurs, tant certains passages sont chauds et réveilleront la fibre masochiste des plus acharnés d’entre nous. Je déplore par contre le manque de rejouabilité du titre une fois qu’on en a terminé avec la ‘quête’ principale et que les 101 monstres sont abattus: bien que l’on puisse, assez tard dans le jeu, aller et venir dans les niveaux grâces à des téléporteurs, les zones cachées sont très peu nombreuses. Il y a bien des challenges proposés par le ‘Ash du Futur’ dans chaque monde mais je les trouve assez peu adaptés au format du jeu et pas très fun (récolter des pièces rouges en un temps limité, faire des figures acrobatiques avec le jetpack, etc.)

Des flingues en forme de lapin

Le pognon amassé sert à acheter des skins de jetpack en forme de canard, des moustaches pour donner un air viril à son lapin mort, des upgrades et des flingues. Pas mal de flingues allant du classique lance-grenades à la bombonne d’eau bénite qui se débloquent de façon apparemment aléatoire sans trop d’égard pour leur efficacité. Il manque un genre de tableau récapitulatif sur lequel on pourrait comparer leur efficacité et les effets des upgrades si chèrement achetés… non en fait on s’en fout, contentons-nous de défourailler gaiment dans tous les sens !

Toast.

Huhuhuhu

Les monstres ‘tués’ finissent, eux, dans l’Île, la prison personnelle d’Ash où ils travailleront à la mine ou à la création de gadgets dans le labo. Une idée sympa sauf que je n’ai jamais réussi à en tirer quoi que ce soit en vingt heures de jeu, si ce n’est une assiette de gigot… ou bien c’est foireux, ou bien je n’ai rien compris au fonctionnement de cette feature. Frustrant !

Hell Yeah ! Au final c’est un platformer bizarre, pervers, très beau avec une histoire débile et des dialogues complètement régressifs assez unique et complètement jouissif. Même la bande son est marrante, en particulier l’insupportable chanson de l’amour des lapins dans le monde magique des arcs-en-ciel… on va dire que j’en veux toujours plus, mais un jeu aussi con manque d’un mode multijoueur, même un tout petit, pour mettre le dawa en Enfer avec ses potes.

Le mot du mec bourré:

Un jeu comme ça qui requiert de la dextérité, il faut y jouer en pleine possession de ses moyens sinon on n’arrive à rien et même des fois, on régresse dans sa progression et là c’est nul.

On aime


  • Le plot débile
  • Les personnages débiles
  • Les jolis décors
  • Le gameplay en jetpack
  • Les flingues débiles
  • Les canards

On râle sur


  • La linéarité
  • Une poignée de passages carrément casse couilles
  • Pas de multijoueur
  • Les canards

Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.