Sleeping Dogs, les tatoués sont dans la place
par Günther le 1 octobre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 17 Août 2012
  • Action gangsta' bac à sable
  • PC, PS3, XBOX360
  • United Front Games
  • Square Enix
 

Sleeping Dogs

Méfiez-vous du meunouw qui dort

Comme à notre habitude, nous sommes un peu en retard, presque tout le monde a parlé de Sleeping Dogs, mais… et alors ? On parle donc de ce nouveau GTA-like, le successeur spirituel de True Crime : Sleeping Dogs !

Promenade de santé à Hong-Kong

Première chose qui frappe instantanément sur le jeu, c’est beau. Le portage PC est bien bad-ass, le jeu est adapté et les options graphiques foisonnent. Dans les faits, les cartes NVidia n’ont pas pu gérer correctement les configurations maximales du jeu pendant longtemps pour la simple raison que les pilotes n’étaient pas à jour. Et personnellement j’ai dû sacrifier beaucoup de détails, mais du coup, même sur mon portable j’ai pu jouer avec une fluidité remarquable et un jeu qui restait beau !

Hong-Kong et sa délicieuse surpopulation

Hong-Kong et sa délicieuse surpopulation

L’environnement foisonne de détails, et c’est ça qui est bien. Si quand on pense à New-York, on pense aux buildings, quand on pense aux stéréotypes des grandes villes chinoises, on repense tout de suite aux quartiers chinois que l’on connaît, aux images qu’on peut voir dans les films ou sur le net avec cette surcharge de néons, de décorations, de lumières et de tout et n’importe quoi. On imagine se balader dans un marché bondé de monde et si les passants ne sont pas si nombreux, c’est certainement pour que le déplacement dans cet environnement reste agréable. La petite déception vient du fait que la carte ne représente pas exactement Hong-Kong mais seulement une moitié de l’île et que la moitié représentée n’est donc pas précise. On a utilisé un peu Google Maps pour trouver les points communs, et, heureusement, il y en a quand même. On retrouve certains quartiers et l’esprit assez surprenant dans l’architecture de cette ville avec un IMMENSE espace vert central qui abrite temples, parcs et sanctuaires desservis par quelques petites routes sinueuses. Et une couronne de plusieurs grands quartiers à la densité de population monstrueuse, reliés par une voie rapide.

Il me faut une voiture !

Des courses poursuite qui donnent !

Des courses-poursuites qui donnent !

Dans ce genre de jeu, il faut souvent se déplacer pour remplir une mission, ou on se retrouve, tout simplement, à errer sans but pour faire des conneries, c’est le principe et c’est comme ça que j’ai joué à GTA ou à Driver pendant longtemps ! Aussi, trouver un véhicule est généralement un sujet préoccupant qui ne se fait dépasser que par le besoin de trouver un meilleur moyen de locomotion. Oui, parce que conduire un pousse-pousse, c’est rigolo, mais c’est moins bien qu’une voiture de sport ! Si les pousse-pousses ne sont pas légion dans les rues de Hong-Kong (en fait, je n’en ai pas vu) on croise par contre nombre de petits camions dégueulasses pour transporter des caisses de poissons ou de canards. Deux moyens pour trouver son confort : passer à son garage récupérer une de ses voitures ou motos personnelles qui sont plus ou moins bien en fonction de ce que vous avez acheté, ou le faire à l’ancienne, en braquant une petite vieille pour lui voler son solex. En début de partie, le véhicule sympa pour se chauffer, c’est le taxi. Les taxis de la ville sont particulièrement sympathiques à mon goût, je ne parle pas de le payer, bien sûr, mais à conduire, c’est agréable ! A terme, il y a vraiment moyen d’avoir des voitures de bâtard ! Et puis, si d’aventure vous conduisez un carrosse qui vous convient assez peu et que vous croisez soudain, comme ça, dans la rue, l’automobile de vos rêves, ne descendez pas de voiture, même en courant après comme un bâtard dans un anime et en criant, vous ne la rattraperez pas. Non, tentez plutôt la cascade, faites-le avec classe, sautez directement depuis votre fauteuil sur le toit de l’autre véhicule pour en prendre allégrement le contrôle ! La classe, quoi !

Qui dit « Chine » pense « Kung-fu »

Comme dirait l'ami Chuck Norris : "les pieds je les met où je veux, et c'est souvent dans la gueule !"

Comme dirait l'ami Chuck Norris : "les pieds je les mets où je veux, et c'est souvent dans la gueule !"

Osez me dire que c’est faux ! Le kung-fu c’est un peu l’art martial qui fait le charme de beaucoup de films chinois. Et le combat à mains nues est mis à l’honneur dans ce jeu. Il semble, selon le jeu, qu’à Hong-Kong il y ait moins d’armes à feu que ce qu’on peut apercevoir dans la mafia à Chicago par exemple. Mais il faut avouer que chez nos amis les américains, posséder une arme est quelque chose d’assez classique. Du coup en Chine on se met des baffes, et dans Sleeping Dogs il faut suivre les enseignements du Chuck et pouvoir mettre ses pieds où on veut, à savoir : surtout dans la gueule ! Pour ça, en retrouvant des statuettes du zodiaque chinois pour son maître de kung-fu, on pourra apprendre quelques techniques sympathiques pour briser des épaules, des jambes ou tout bêtement maraver la gueule à quelqu’un en un tournemain ! Et le système de combat à main nue est extrêmement avancé avec des possibilités de contres, de prises, de combinaisons dévastatrices, bref, le personnage peut enchainer plus de coups spéciaux que n’importe quel perso de Street Fighter (admettons qu’il y a peu de coups par personnage dans ce jeu quand même) ! Mais on pourra aussi se procurer un couteau, un hachoir, ou, comble du luxe, une arme à feu comme un fusil d’assaut pour quelques instants, histoire de faire un vrai massacre. Quand on joue à l’arme à feu, là aussi, on trouve de nombreuses mécaniques. Se mettre à couvert bien sûr, choisir de tirer à l’aveugle dans une direction, ou viser, et même obtenir un petit ralenti dû à l’adrénaline en enjambant un élément tous flingues dehors pour faire le ménage correctement ! Et toujours avec une grande classe, puisque le jeu propose un contrôle complet de la garde-robe, alors que vous préfériez mettre des claques dans un costard ou dans une tenue de gangsta’ améwicain, c’est possible, et les deux présentent des intérêts !

Undercover brother

Parlons donc du sujet qui est généralement le plus effacé de ce genre de titres : le scenario. Je l’aborde en dernier pour garder la surprise pour la fin. Comme dans un bon film sur les triades, vous jouez un flic infiltré ! Jouer un simple malfrat plein d’ambition n’aurait pas apporté grand-chose d’intéressant, ici il va falloir jouer finement et se balancer entre les missions pour aider la police et celles pour avancer dans la hiérarchie des Triades et s’infiltrer de plus en plus. La loyauté se trouve mise à rude épreuve et les complots qui déchirent les deux univers sont suffisamment forts et bien orchestrés pour tenir le joueur intéressé. On déplorera, peut-être, de ne pas pouvoir choisir son camp de façon plus définitive. Quitte à faire du monde ouvert, autant se faire plaisir et pouvoir faire des choix, des vrais ! Le voice-acting est plutôt bon ce qui renforce le scenario et aide les personnages à se révéler sympathiques. J’ai aussi particulièrement apprécié un petit détail, un classique : les radios. J’ai le souvenir de radios qui passaient toujours globalement le même genre de musique entre l’electro, le rap et « les trucs de gangsta’ quoi ». Ici le choix est plus vaste grâce à l’ajout des radios asiatiques bien kitsch, une radio qui diffuse du Metal et la possibilité ultime de faire exploser moult opposants dans une folle course poursuite au doux son d’un concerto de musique classique !

Faut que je prévoie combien de temps pour ta balade, là ?

1 qui se bat, mille qui regardent vous dis-je !

1 qui se bat, mille qui regardent vous dis-je !

Bon… les choses qui peuvent décevoir un peu, peut-être, c’est la durée de vie, malgré le grand nombre de petits trucs à récupérer à gauche, à droite pour le hardcore moyen, le jeu présente beaucoup moins d’intérêt une fois que les quelques heures d’histoire sont écoulées… Le plus chiant étant que les achievements sont souvent soumis à déverrouillage et autres, et que ce n’est ni dur, ni dangereux à entreprendre ni rien, juste chiant. Il n’y a pas de limite de temps, pas de challenge, juste faire un tour, ramasser, se casser… dommage… Autre petit point noir, l’IA n’est pas forcément optimale, en combat on retrouve le schéma classique du combat d’anime ou de nanar avec 15 méchants autour du héros, 1 qui se bat avec lui, 1 qui l’aide un peu et 13 qui regardent et commentent un petit peu pour souligner à quel point vous avez tort d’être un gentil et qu’ils vont vous éviscérer avec une cuillère à soupe.

Dans la lignée des trucs mignons mais inutiles, trouver le codes des coffres pour l'achievement

Dans la lignée des trucs mignons mais inutiles, trouver le code des coffres pour l'achievement

Et pourtant malgré ces soucis d’IA, il faut noter que les PNJ compensent leur manque d’intellect par une bonne culture et une ouverture à l’international tout à fait satisfaisante. C’est vrai, ils savent tous s’exprimer dans un anglais des plus correct et n’utilisent leur langue natale que pour quelques jurons épars qui permettent de les caler sans pour autant heurter la sensibilité des plus jeunes. Alors, malgré le fait que Sleeping Dogs ne révolutionne pas le genre de ces jeux de gangster bacs à sable, il permet de passer un bon moment et il est difficile de comprendre qu’Activision ait lâché le projet qui aurait sûrement pu faire encore mieux avec leur soutien. Mais tant pis, il vaut le détour, en tous cas, on s’est largement amusés dessus !

On aime :

  • L’ambiance graphique du jeu
  • Les différents looks vestimentaires
  • Mettre des baffes
  • L’histoire
  • Emma Stone prête sa voix à un personnage, et j’aime bien Emma Stone
  • Casser sa voiture

On râle sur :

  • L’intelligence artificielle
  • L’impossibilité de vraiment choisir son camp
  • Casser sa voiture

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.