par Doude le 5 septembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Juin 2012
  • Survival-Horror minimaliste
  • PC, Mac
  • Parsec Productions
 

Slender

nope nope nope nope nope

Oui, je sais qu’il fait beau et chaud dehors mais il est l’heure de fermer les volets, d’éteindre les lumières, d’enfiler le casque et de laisser la magie opérer. Si vous habitez à proximité d’une forêt, vous pouvez vous munir d’une rallonge et aller jouer au pied d’un vieil orme, décharné de préférence.

Slender est assez bluffant. « Petit jeu » développé en amateur sur la base du mème du « Slender Man », ne s’embarrassant ni d’une histoire ni même d’un réel objectif, il va droit au but en focalisant sur deux points: une ambiance oppressante à souhait et une menace planant constamment au dessus de la tête du joueur.

Mais qu'est-ce qu'il fout là ?

Oh, un pitit dessin.

Vous voici donc seul(e) dans la forêt, avec pour seul matériel une lampe torche dont les batteries vont très probablement s’épuiser au pire moment possible. Terrifiant cadre pour un huis-clos, la forêt. C’est vrai quoi, rien ne ressemble plus à un arbre qu’un autre foutu arbre, surtout quand ils sont dupliqués (hum-hum) et il est si facile de se perdre. Ici et là, un vieux silo, un arbre un peu plus tordu que les autres ou une camionnette abandonnée servent de points de repère. La seule indication qui nous est donnée en début de partie est « retrouver les huit pages ». Huit documents, vraisemblablement des dessins d’enfants, sont donc éparpillés ici et là comme des indices. Mais indices de quoi ? Et à quoi ça va me servir de les retrouver bordel ? Dans l’immédiat, la logique me dicterait plutôt de rechercher une pince coupante pour ouvrir un passage dans le grillage qui entoure la forêt et m’échapper ; ou encore un flingue / une batte / un caillou pour dézinguer l’espèce de violeur en costard qui semble me suivre de loin. Mais non, on ramasse des coloriages comme si de rien n’était. J’te jure, ces personnages de films d’horreur… à croire qu’on se retrouve ici après que tous les autres potes avec qui on est parti en camping aient décidé de se séparer en groupes de un, tiens. Mais je m’égare*.

La partie intéressante, c’est qu’on est poursuivi par ledit Slender Man. Grand bonhomme sans visage, ce farceur a tendance à apparaître, immobile et impassible, derrière le joueur. Il suffit qu’il entre dans notre champ de vision pour faire paniquer le PJ jusqu’à ce qu’il devienne injouable, façon Amnesia. Mais je ne vous en dis pas plus: le mieux est encore de le tester soi-même ! Pour télécharger gratuitement Slender, c’est par ici que ça se passe.

De quoi sursauter dans le noir l’espace d’une soirée. A faire également tester à ses amis, juste pour le plaisir de voir les réactions ! Mais ce sera hélas tout, car la faiblesse de la réalisation  et le manque de profondeur n’incitent pas à s’y accrocher trop longtemps.

Tentacules.

Josianne, faut réorienter l'antenne de la télé on a de la neige.

On aime:

  • L’efficacité. Ça fait vraiment peur avec trois fois rien !
  • Cette façon qu’a le Slender Man d’apparaître l’air de rien
  • La pseudo-musique bruitiste d’ambiance

On râle sur:

  • La réalisation peu soignée
  • Le personnage qui panique alors que le joueur ne se rend compte de rien…

*J’ai un très mauvais sens de l’orientation.

On aime


On râle sur


Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.