Sequence avec son artwork 'couverture' qui ne ressemble pas au reste du jeu
par Günther le 3 septembre 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Prix
  • 20 Octobre 2011
  • Jeu de rôle rythmique en donjon
  • PC
  • Iridium Studio
  • 3,99€
 

Sequence

Se battre en musique ou musiquer en se battant ?

Je voulais y jouer depuis environ 5 mois, je l’ai acheté pendant les soldes Steam, et je regrette presque de ne pas avoir donné plus de pèze à Iridium Studio pour son petit jeu enchanteur : Sequence. Avouez que ça vous intrigue ce genre de conduite ?

Les deux personnages principaux de Sequence, Naia et Ky

Les deux personnages principaux de Sequence, Naia et Ky

Une très bonne séquence

Alors voilà, c’est comme ça que tout commence, Ky, votre personnage, se réveille sans trop savoir où ni pourquoi. Une voix féminine qui se présente comme étant Naia, son alliée, lui indique que pour une raison inconnue il a été confiné dans une tour dont il doit s’échapper en se battant contre des monstres et en parcourant les 7 étages. Il pourra sortir en arrivant à passer le 7e étage. Le genre de plot qu’on a déjà vu 40 milliards de fois et qui me pose toujours le même problème : « Pourquoi faut-il grimper les étages de la tour pour sortir ? Normalement, on entre par le bas et en haut, on se suicide si on veut, mais c’est tout. Sinon ça s’appelle une cave. » Mais passons, personne n’a osé prétendre que Jason Wishnov, l’auteur (oui c’est le bon mot pour un mec qui fait le game design et l’histoire) de Sequence aura cherché cette originalité là.

Il nous entraîne à travers un jeu de rôle qui se prend pour un jeu de rythme ou inversement, et l’illusion est parfaite. Je vous parlais il y a quelques temps du Theatrythm de Square Enix qui exploitait parfaitement son support : la DS. Ici le jeu est développé pour PC, et on le sait tous, sur un clavier avec des touches attribuables, appuyer sur 4 flèches avec ses 2 mains est plus aisé (si, si). D’ailleurs, le jeu prévoit le confort des habitués du Stepmania sur clavier (si vous ne connaissez pas Stepmania, dites-le dans les commentaires, je ferai un article dessus avec plaisir), on peut utiliser deux jeux de flèches : les flèches directionnelles et le ‘ZQSD’ qui, tout le monde le sait, est le ‘WASD’ des français.

Un bataille classique avec les fameux trois écrans !

Un bataille classique avec les fameux trois écrans !

Mais pour ajouter un peu de piment à tout ça, le jeu de rythme se déroule non pas sur un écran de flèches descendantes, mais sur trois ! Chacun ayant sa fonction, le jeu implique très souvent de faire des concessions, ce qui est une bonne chose ! Ces écrans servent, comme je le disais, en combat. Un écran pour se défendre des attaques adverses, rater une flèche implique de prendre un coup plus ou moins fort en fonction de la couleur de la flèche. Un écran pour lancer ses sorts, jusqu’à 6 sont équipables pour les combats et lançables avec les touches 1 à 6, rater une flèche implique l’échec du sort. Et un dernier écran pour récolter du mana sur lequel beaucoup de flèches défilent, en rater ne change rien. Il faudra donc jongler en permanence entre ces trois écrans pour pouvoir défaire ses ennemis avec ses sorts et évoluer dans les étages du « donjon ». Car oui, le jeu reprend beaucoup aux RPG de donjons, puisqu’il faudra farmer pour ouvrir la porte vers l’étage suivant.

Des personnages hauts en couleur

La page avec les recettes d'équipement et d'objets

La page avec les recettes d'équipement et d'objets

Et c’est justement ces changements d’étage qui donnent au jeu son aspect RPG, mais surtout toute sa saveur et sa magie. Attention, pas d’open-world ici, vous n’êtes ni maitre de vos mouvements, ni de vos choix. Il s’agit d’un jeu avec une histoire forte qu’il faudra suivre, et c’est agréable aussi ! Car à chaque changement d’étage il y a un schéma global qui se répète. Interaction avec l’allié, rencontre du gardien, le boss de l’étage, combat, puis arrivée au nouvel étage, récupération des nouvelles recettes d’objets à fabriquer. Comme ça, ça a l’air répétitif, mais rassurez-vous, les gardiens ont tous une personnalité extraordinaire, bien écrite et amusante. Mais surtout, le plot, malgré son apparente simplicité, comporte ses twists. Certains restent très classiques, mais je vous assure que le twist final est vraiment très intéressant ! Avec une petite morale en prime, une morale multiple d’ailleurs !

Et chaque étage propose aussi un aspect différent, des monstres différents, et bien sûr les personnages avec leurs personnalités exacerbées ont des looks qui sont à la hauteur. Le jeu, à l’ancienne, fonctionne par artworks uniquement, les personnages apparaissent et affichent diverses poses ou expressions en fonction de leurs propos. Pas de place aux animations donc, le choix artistique se pose là. On apprécie, ou pas. Le jeu prend donc des allures de bande dessinée interactive pour raconter son histoire. Les artworks sont, en tout cas, sympathiques, colorés et agréables. L’histoire circule bien, et les paysages de fond de chaque étage servent à se repérer aisément.

Qui dit jeu de rythme, dit bande son

Alors, voilà le moment fatidique, celui où je vous dis ce que j’ai pensé de la bande son. Elle est extraordinaire. Les chansons ne sont pas toutes à mon goût et j’aurais aimé qu’il y en ait plus, certaines reviennent très régulièrement, mais elles ont le mérite de varier entre de l’electro, des riffs de guitares et un final sur un morceau de piano. Mais ce n’est pas cet aspect-là que je retiendrai de la bande son. Ce n’est pas lui qui m’a marqué au plus haut point, non, c’est le voice acting.

4 des gardiens de Sequence, hauts en couleurs vous dis-je

4 des gardiens de Sequence, hauts en couleurs vous dis-je

Je tiens à remercier tous les acteurs qui ont prêté leur voix à ce jeu, dont la plupart sont de vrais voice actors de carrière, pas des vedettes hollywoodiennes. Jason Wishnov incarne son personnage, et il a un CV correct en tant que jeune voice actor. Il est Nocturne dans la version originale de Leagues of Legends, il prête sa voix à Skull Girls, à Tekken, et à quelques animes. Il s’entoure de Lucien Dodge et Edward Bosco qui ont bossé sur Dust : An Elysian Tail. Mais aussi de Barbara King, une jeune actrice peu connue, pour son second personnage principal, et bien d’autres. Et toute cette clique fait un travail extraordinaire. Définitivement un de mes voice actings préférés depuis bien longtemps, du coup j’en profite un peu pour m’étaler sur cet aspect trop souvent ignoré ! Et rien que pour ce voice acting, et le plaisir qu’on sent qu’ils ont pris à le faire, ce jeu vaut son prix !

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré jouer à ce jeu, une de mes expériences les plus agréables de ces derniers temps avec un tout petit jeu qui se finit en une dizaine d’heures en fonction de votre compétence en jeux de rythme (je me débrouille plutôt bien). Il faudra compter quelques heures de plus pour farmer la totalité des monstres et des recettes et finir le jeu à 100%. Mais bon… pour son prix modique de 4€ sur Steam, sa richesse de gameplay et de doublage, et son histoire à la chute surprenante sur certains détails, il les vaut largement ! Par contre, si vous sortez des jeux le lendemain de mon anniversaire, comme eux, vous pouvez les envoyer hein, on testera avec plaisir ! Surtout si c’est aussi bon !

On aime :

  • L’histoire et son twist
  • Le voice acting
  • Les personnages
  • Le gameplay

On râle sur :

  • Le farming (je râle toujours sur le farming), même s’il n’est pas désagréable, mais c’est trop subjectif pour enlever des points

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.