Zenoclash et ses punks mutants primitifs
par Günther le 13 août 2012
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • Prix
  • 21 Avril 2009
  • Boxe punk préhistorique
  • PC, XBOX360
  • ACE Team
  • ACE Team
  • 9,99€
 

Zeno Clash

Roule ta boxe au tout début des temps !

Zeno Clash est un petit jeu indépendant que je voulais tester depuis quelques temps notamment pour ses graphismes alléchants et son aspect FPS boxeur assez sympathique, eh bien pour commencer je dois vous dire que je suis heureux de l’avoir acheté !

Pas « xéno-« , mais presque

Les plus férus de science fiction d’entre vous auront tôt fait avec un tel nom de s’imaginer un clash avec une espèce extraterrestre quelconque, de préférence des Tyranides. Tut-tut-tut… Zeno Clash ne se revendique rien de vraiment extra-terrestre mais est un jeu d’action fantastique et punk qui propose un univers primitif. Alors, oui, il y a aussi des armes faites avec des os, mais admettez qu’entre une titanesque griffe chitigineuse et un gourdin assemblé avec 3 os, 2 bouts de ficelle, une planche, et 4 vis, il y a un monde.

Pourtant, malgré cet aspect primitif, et l’apparente humanité du personnage principal, la vérité c’est que la majorité des antagonistes, bien que tous humanoïdes, empruntent énormément à divers animaux. A défaut de vrais extraterrestres, il faudra tout de même en découdre avec quelques mutants plus ou moins ragoûtants et sains d’esprits. Mais attention, pas des mutants dégueux comme on peut en voir tant, ici l’esthétique est soignée, rien ne semble fiable en termes d’architecture et de technologie, mais ça n’empêche pas de faire joli.

Avouez que ce genre de paysage fait rêver

Avouez que ce genre de paysage fait rêver

Une « Clash » visuelle

En effet, si le bébé de l’ACE Team a bien quelque chose qui lui permet d’attirer le chaland,  c’est son moteur graphique. Généralement, quand on achète un jeu indépendant, c’est en se disant que les moyens sont assez faibles, les équipes petites, et que donc il faudra pardonner les retards techniques. Mais là, rien de tout ça. Des environnements somptueux, des personnages plutôt sympa et un dynamisme impressionant.

Le tout entouré de la direction artistique complètement fondue qui convient à cet univers primitif pour que tout ressemble un peu à un mélange instable de bois, de pierre, d’os et de corde avec quelques tentures pour enjoliver. Et bien sûr l’univers est accompagné comme il se doit d’une agréable bande son, et de bruitages assez géniaux !

L'écran de début de niveau qui indique ceux sur qui il faudra taper

L'écran de début de niveau qui indique ceux sur qui il faudra taper

Attendrir la viande avec les poings

Toute la finesse et le raffinement du jeu ne se contiennent pourtant pas dans son apparence. Parce que s’il est amusant de tirer avec une arbalète-double-lance-pierre, la partie la plus intéressante du jeu reste quand même de se battre au corps-à-corps avec ses petits poings. Le moteur permet, tout en conservant une vue FPS, des combats extrêmement dynamiques et réalistes puisque l’utilisation des boutons de la souris déterminera la puissance du coup et la position de la caméra permettra de le diriger mais aussi de faire des coups de pied bas. Et après un peu (beaucoup, soyons réalistes) d’entraînement sur le blocage et les mouvements, il devient possible, comme dans la vraie vie, d’esquiver un coup en faisant un déplacement minimal tout en lançant une contre-attaque dévastatrice.

Le jeu se base énormément sur ses combats, et l’attention qui leur est portée en atteste. La campagne représente surtout une alternance de combats et d’histoire, le mode défi pour sa part se présente sous la forme d’une gigantesque tour à étages. Chaque palier fait 5 étages et propose des ennemis à affronter dans différents contextes. Et il y a toute la panoplie d’adversaires servie dans la campagne, les plus chiants demeurant les petits écureuils avec un baril de poudre sur le dos qu’un tireur en hauteur fait exploser.

Pour indication, le fameux Père-Mère, c'est l'espèce de grosse poule humanoïde au milieu

Pour indication, le fameux Père-Mère, c'est l'espèce de grosse poule humanoïde au milieu

Une aventure punk-historique

Abandonnez la crête tout de suite, les seuls ennemis qui en sont affublés ont des têtes de poulets (rappelez-vous, mutations). Néanmoins avec tout ça il faut parler de la campagne dans laquelle il faudra incarner un membre de la communauté qui a cherché à réfléchir et se retrouve obligé de fuir avec une compagne après avoir assassiné Père-Mère (oui un individu qui fait les deux, vous vous étonnerez que les enfants soient bizarres). Il faudra tenter d’échapper aux frères et soeurs qui le poursuivent pour trouver un endroit où vivre. Je ne veux pas vous en dire trop sur cette histoire, parce qu’elle est, malheureusement, assez courte. Dans le jeu indépendant il y a généralement un endroit où on trouve une déception, eh bien ce sera sur la durée du mode histoire : à peine 3 heures. Par contre, ce côté éphémère ne l’empêche pas de briller d’une tension et d’une qualité impressionnante, et à choisir, je me satisfais très largement de cette brève histoire plutôt que d’une campagne à rallonge sans intérêt.

Comme sur la trame principale d’Arkham City, une tension s’empare rapidement du joueur et le pousse frénétiquement à continuer, pour comprendre à travers des flashbacks joués et savamment positionnés la raison de la fuite, la raison de l’assassinat de Père-Mère, et plus simplement, pour savoir où aller car le monde semble bien dangereux en dehors de la relative sécurité de la ville. Le tout soutenu par des dialogues étrangement crus et un monde aux codes surprenants. Petit clin d’œil aux écrans de chargement qui représentent une carte du monde qui se complète au fil de l’aventure, le tout dans un style primitif qui colle parfaitement à l’ambiance, tout est fait pour construire ce rêve, et pour le coup, il faut y tirer son chapeau !

On aime :

  • Le moteur graphique
  • La direction artistique qui mérite sa mention indépendante
  • Le gameplay nerveux et précis
  • La richesse de la trame scénaristique
  • Le charme de l’écran de chargement

On râle sur :

  • La durée du mode histoire

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.