Star Ward Knight the Old Republic - Le RPG qui a marqué son époque !
par Günther le 30 juillet 2012
 

Star Wars – Knights of The old Republic

Le RPG qui a marqué les mémoires

Des mois que je ne sais pas trop pourquoi, je voulais rejouer à KOTOR, un des meilleurs jeux Star Wars qui soit, Knight of The Old Republic pour les intimes. Bref, un des jeux qui ont marqué l’histoire et aidé Bioware à accéder à la postérité (et potentiellement aussi à préparer le terrain pour Mass Effect). Mon souci principal, c’est plutôt de savoir pourquoi je vous fais une review sur ce jeu. Parce que dans les faits, est-ce qu’il en a vraiment besoin ?

Date de sortie: 5 Décembre 2003
Genre: Jeux de rôle mythique à ambiance Laser
Plateforme: PC/Mac, XBOX

Développeur : Bioware
Editeur : LucasArts

J’ai eu l’illumination en y réfléchissant avec un collègue. Est-ce que, objectivement, je pourrais encore recommander ce jeu aujourd’hui ? Pousser quelqu’un qui n’y a jamais touché à se lancer dessus. Mon for intérieur hurle « OUIIIII ! OUIIII TU PEUX PARCE QUE KOTOR CASSE LE BASSIN D’UN CARLIN ! » (Il y avait un de ces chiens ridicules en face de moi au moment où cette image est sortie). Mais mon for intérieur est très subjectif, il se passionne quand il aime.

Calo Nord, un des chasseurs de prime bourrin, et sensé avoir la classe qu'il faudra affronter

Calo Nord, un des chasseurs de prime bourrins qu'il faudra affronter. Il est censé avoir la classe...

Graphiquement, j’ai été assez surpris et je me retrouve bien partagé. On reprochait à l’époque de sa sortie à KOTOR de ne pas être au niveau de ce que faisait la concurrence graphiquement, et pourtant, je trouve qu’il n’a pas tant perdu. Ce qui fâche, c’est que malgré le portage pour Steam, les résolutions d’écran n’ont pas été revues, et que jouer en 1024×768 sur mon écran HD, c’est dur ! Surtout quand le jeu ne s’étire pas pour prendre tout l’écran… Mais en ce qui concerne les mouvements et les modélisations, ça reste presque propre, un peu robotique peut-être mais j’ai l’impression que le tout a moins vieillit que d’autres productions de l’époque. Par contre par rapport aux FPS modernes ou même à Mass Effect 3, on est loin, très très très trèèèèès loin derrière !

L’histoire garde toute sa saveur et toute sa splendeur, la narration, elle, fait sentir qu’elle a un peu vieilli. La « roue » des réponses potentielles ayant remplacé, depuis Mass Effect, la simple liste numérotée. Je déplore toujours le fait qu’il est un peu trop simple de régler son alignement en choisissant des choix de dialogues auxquels il ne manque qu’un système de couleur pour définir vers quel côté de la force il vont mener. On gagne quelques points qui ne nous arrangent pas par-ci, par-là, mais globalement il est plutôt facile de choisir son alignement. J’apprécie par contre que la liste propose le texte exact du personnage et non une version synthétique de ce qu’il va dire. Je suis un peu blasé depuis quelques années par le fait que les RPGs changent la tournure dans la conversation pour ne pas se répéter pour la simple raison que j’aime peser mes mots (et que j’essaye en général).

La pause active en combat avec la petite fenêtre pour donner des instructions en rouge

La pause active en combat avec la petite fenêtre pour donner des instructions en rouge

La ligne directrice, par contre, ne perd que peu de choses sinon son twist qui a désormais des airs de déjà vu, et encore, il ne proposait rien de fondamentalement nouveau dans l’univers Star Wars, déjà à la sortie du jeu. Vous incarnez donc un personnage qui se réveille sur un vaisseau sans trop savoir pourquoi, vous ne vous souvenez de rien, un recours assez classique pour justifier l’inconnu de la situation dans laquelle se retrouve plongé le joueur. Le vaisseau est attaqué par les siths et il faut s’enfuir avec l’autre membre d’équipage qui vous a réveillé. Apparement l’attaque a été très rapide, les jedis à bord n’ont pas le temps de réagir, il faut rejoindre la padawan (oui… ça met des bleu-bites à la tête d’un vaisseau et s’étonne que ça tourne mal) dirigeant le convoi : Bastilla. Avec Carth Onasi, le pilote paranoïaque de la République, démarre une mission sur Taris pour retrouver la nana et s’enfuir de la planète. Aventure au cours de laquelle vous démontrez (grand classique de l’univers) une affinité pour la Force. En revenant sur Dantooine, une des planètes emblématiques des jedis, vous commencez l’entraînement, devenez padawan, et finissez par découvrir l’existence de l’objet que convoitait le précédent grand seigneur sith, Darth Revan, c’est-à-dire la « Star Forge » construite par un ancien peuple non inscrit aux archives. Commence une quête de la Star Forge pour empêcher Darth Malak, l’apprenti de Revan, de l’utiliser pour, peut-être, dominer la galaxie !

La fiche de personnage qui a largement inspiré le récent MMO, Star Wars: Old Republic

La fiche de personnage qui a largement inspiré le récent MMO, Star Wars: Old Republic

Le gameplay se positionne dans les traces de Baldur’s Gate, Bioware oblige, avec un système de combats basés sur la pause active pour donner une liste d’instructions à chacun des personnages qui les executeront dans un système au tour par tour, dans le cas contraire ils effectueront des actions génériques. Le jeu entier repose pour sa part sur un système Donjons & Dragons (ou Star Wars d’ailleurs puisque c’est le même) D20. Pour les non-initiés, comprendre que le jeu exploite les règles d’un jeu de rôle basé sur des jets de dés à 20 faces. La prise de niveau symbolise bien ce fait-là avec la possibilité de gagner occasionnellement des points de caractéristiques, toujours des points de compétences, des « talents » qui symbolisent des compétences spéciales (se battre à deux armes ou savoir utiliser un fusil blaster), et, pour les jedis, des pouvoirs. Le jeu n’impose pas de jouer des jedis, même si le personnage principal est amené sur cette voie et l’équilibrage se fait sur le nombre de points de compétences gagnés (divisé par deux pour un jedi, ça fait peu).

L'Ebon Hawk, un des nombreux clins d'oeils aux connaisseurs de Star Wars

L'Ebon Hawk, un des nombreux clins d'oeils aux connaisseurs de Star Wars

Alors globalement, que penser de la réapparition sur Steam de KOTOR ? Du bien, assurément. Faut-il y jouer ? A voir, les nostalgiques, les fans de Star Wars (les vrais qui aimeraient plus d’exploitation de licence avec un bon fond plutôt que des beaux visuels, pas ceux qui vont voir la version « vomi 3D » donc), et les gens qui aiment avoir une culture vidéoludique consistante devraient, définitivement, y jouer et sûrement le finir. Les fans de jeux de rôles peuvent, eux aussi, y jeter un oeil. Pour les autres, passez votre chemin, vous risquez de ne pas vous éclater autant que sur un jeu plus moderne, surtout à cause de l’ergonomie. A l’époque ce jeu méritait ses 5 bananes, et dans mon coeur il les vaut toujours. Mais puisque nous avons décidé de le revoir sous un jour moderne avec sa sortie sur Steam, ses quelques vieillesses vont le pénaliser.

On aime :

  • L’histoire
  • Le fait de choisir son texte exactement
  • Star Wars
  • La possibilité de jouer un trouffion pendant un long moment
  • CE TWIST !
  • Le gameplay old school (étrangement)
  • La bande-son qui met tout de suite dans l’ambiance
  • Le nombre de clins d’oeil pour les connaisseurs de l’univers (au-delà des films)
  • Les possibilités de personnalisation des armes et sabrolasers

On râle sur :

  • Les visuels désormais passés
  • L’ergonomie

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.