par Crayd le 7 mai 2012
 

Escape from the Underworld

ou comment être très déchu

J’aime les jeux flash et j’aimerais en faire quand j’aurai le temps. Voici un bon exemple à ne pas reproduire !

Au début du jeu, une fois que nous n'avons plus de vie, on est stoppé puis déchu !

Date de release : Août-octobre 2011
Plate-forme : PC – web flash
Genre : Jeu de plateforme – aventure pas épic du tout

Développeur : Banov & PickleMan
Music : Jason Covenant

 

Tout comme le jeu, entrons dans le vif du sujet, sans intro, sans d’explication, après tout ça ne sert à rien de mettre une ambiance qui va mettre la personne en haleine. Donc ça charge, tu cliques, tu joues, ok pourquoi pas. Clairement, le jeu ne brillera pas par son excellente qualité graphique, c’est dans le même style que VVVVVV que notre cher Doude avait testé, c’est du pixel qui fait mal aux yeux (et encore je trouve que VVVVVV a une certaine structure et une cohérence).

On incarne un Ange cornu à priori, dans ce qui semble être un jardin d’Eden. Au fil des indications du jeu, nous sommes conduits dans un petit village où de paisibles petits bonshommes sont affairés à faire des aller-retours devant leurs sublimes maisons faites de torchis et de paille. Une bulle apparaît pour retranscrire la volonté du personnage. On presse la touche indiquée et là, surprise, on vient de découper le villageois, du coup des anges apparaissent et là c’est la grosse baston dans le ciel, en spammant la flèche vers le haut, on s’élève au dessus des nuages tout en brandissant notre épée contre les êtres divins lanceurs de peintures acides. Puis au bout d’un moment, quand on finit par perdre contre la masse infinie d’anges, the big Ange débarque, nous arrache les cornes, les ailes et nous laisse tomber dans un gros trou.

Il y a ces projecteurs de discothèque un peu partout dans les niveaux pour redonner toute la vie et sauvegarder le point de respawn

J’ai alors repensé à Raziel de Soul Reaver à qui on avait également arraché ses ailes, bref, j’ai eu un regain d’intérêt, poussant ainsi l’expérience un peu plus loin. Une fois au fond du trou, on ne peut rien faire si ce n’est esquiver les blocs qui tombent sur nous et qui, une fois le tout esquivé, laissent apparaître nos cornes que l’on récupère. Grâces à elles, il devient alors possible de faire des sauts simples. A la manière de Castelvania (sur GBA), on découvre des zones, on récupère des points de vie supplémentaires, des points de pouvoir et des compétences. On retrouve les grands classiques du genre, la possibilité d’aller plus vite avec un effet de traîne derrière soit (comme dans Castelvania) qui blesse les ennemis qui traînent dans la grotte tout en nous rendant invulnérable à leurs coups.

Capacité de déplacement rapide, invulnérabilité et inflige des dégâts au contact, mais que demande le peuple ? La possibilité d'en profiter !!!

Le décor est composé de différents univers, gris avec des piques partout, rouge avec de la lave partout et vert avec des ennemis partout. Le jeu ne propose pas de difficulté en soit, sauf qu’à certains moments, il n’est pas du tout évident de faire certains sauts à cause du level design complètement sadique, du genre tu avances un pixel en trop et paf tu te fais carboniser dans la lave ou pire, tu fais ton saut et les stalactites t’empêche de le faire correctement, sans parler des transitions entre les blocs de niveau qui font des transitions horribles par moment, les bugs etc…

Récupération de l'arme ultime qui brise les barrières angéliques !

Plus tard, on trouve une épée qui permet de casser des roches bloquant notre passage. Nos ailes se retrouvent également dans un coin de la grotte (c’est fou il y a tout), puis une autre épée qui lance aussi de la peinture comme les anges, on se sent plus fort et on se doute que l’on doit aller casser la gueule aux méchants anges qui nous ont déchu. On remonte à la surface, on se retrouve devant le gros ange. Une belle petite baston a lieu, on le découpe, il tombe et meurt, le ciel s’assombrit, un ou deux éclairs frappent le sol, il fait de plus en plus noir et puis là c’est la fin.

Pas besoin de réfléchir, il suffit de suivre les consignes du jeu pour le finir

Remerciement des créateurs, on te dit le temps de jeu, le nombre de points de vie récoltés, le nombre de points de magie et voilà. The end, pas d’animation, pas de musique, un écran noir et 7 lignes de texte. Comment dire que je suis profondément déçu et attristé de voir que j’ai perdu 36 minutes 56 secondes de mon temps pour un jeu qui ne vaut pas la peine de perdre 5 minutes. Je m’étais imaginé un truc sympa, du genre tu sors de là et le jeu prend tout son sens, de la baston à tout va…ben non.

Résultat, je n’en attendais pas beaucoup, mais j’y ai cru, une belle déception alors que pourtant je suis un Pro-flasher malgré tout le mal que l’on peut en dire. Pour une fois, je suis vraiment tout sec. Qu’est ce qui peut sauver ce jeu de mon avis inquisiteur ? Les musiques sont sympas, de plus elles sont disponibles gratuitement, mais il est vraiment dommage de constater des raccords sons pourris, finalement ça ne sauve pas grand-chose. Cependant, il y a des jeunes gens d’une vingtaine d’années qui se lancent à peine dans le milieu du jeu, alors je voudrais être un peu tolérant, mais il va vraiment falloir faire mieux que ça quand même pour une prochaine fois, sinon je ne pense pas qu’il y aura de l’avenir pour eux dans le domaine.

 

Le super écran de fin...je ne sais pas quoi dire

On aime :

  • Les musiques qui donnent une ambiance
  • Le concept d’être un ange déchu qui vient se venger

 

On râle sur :

  • Le graphisme pas travaillé
  • Les bugs dans le décor qui obligent à loader pour s’en défaire
  • Il n’y a ni animation d’intro, ni animation de fin
  • Le jeu est sans but final ou compréhensible
  • Peu de système de récompenses
  • Raccord sons plus que moyens

On aime


On râle sur


Crayd. Soulevez un coin de ce pseudonyme aux allures kikoolol et vous découvrirez une crème de singe gentil tout plein. Bien qu'il n'écrive plus beaucoup (du tout en fait...) sur Goreroll, Crayd c'est de l'amour tout plein. Un grand bisounours au coeur guimauve, un mec qu'on a connu quand il faisait du flash et qu'on a vu évoluer vers le game design puis vers l'éducation. Si un jour vous avez besoin d'un discours de héros de shônen, appelez Crayd, il les fait au naturel !