par Doude le 3 avril 2012
 

APB Reloaded

Sortez les mains sur la tête ou on vous bute !

Y’en a parmi vous qui ont fait la quête principale dans GTA une fois ? Ou le mode histoire, appelez-ça comme vous voulez. Nan parce que je pense qu’on sera d’accord sur ce point : le plus drôle dans GTA c’est quand même de mettre le dawa en ville en mode gansta stuffé élite. Voler des tires, descendre des gus en uniforme, faire des acrobaties avec des motos de kéké, s’habiller n’importe comment, tout ça. Le créateur de la franchise l’a bien compris lorsqu’il a lancé l’idée d’All Point Bulletin.

Date de sortie: 1er juillet 2010, re-releasé en mode F2P et corrigé en 2011
Genre: Gendarmes VS Voleurs à mille
Plate-forme: PC

Éditeur: GamersFirst
Développeur: Realtime Worlds

Ouh yeah.

On peut régler la taille des seins, oui. Et non, je ne vous montrerai pas mon avatar :P

Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques mots sur l’éditeur de personnage, qui est quand même une feature clé du jeu. Terriblement complet, c’est l’un des seuls créateurs avec lequel j’ai été capable de fabriquer un avatar me ressemblant vraiment (test de qualité ultime pour tout éditeur de perso !) à l’exception des cheveux. Bawé, APB a beau proposer 60 coupes de cheveux différentes dont certaines sont modulables, y’a pas la mienne. Humph. Pour le reste, nul doute que vous saurez créer le surfeur californien parfait ou la pompom-girl la plus hawt du monde avec ce petit bijou. Plus tard, vous aurez la possibilité de customiser vos fringues et de créer vos propres tatouages pour transformer votre PJ en survèt’ en n’importe quoi de plus classe, car là aussi les possibilités sont infinies.

Une fois lâché dans la ville de San Paro, stéréotype parfait de la mégapole rongée par la délinquance, la corruption, le trafic de drogue et les PNJ qui ne savent pas conduire, il va falloir jouer votre rôle. Criminel, à vous le braquage, posage de bombes, transport de choses pas nettes; justicier, à vous de faire le ménage l’arme au poing. C’est une véritable guerre des factions qui se joue à tous les coins de rue et ça se voit: lorsque je me promène en mode touriste, il n’y a pas une avenue sans véhicules superposés les uns sur les autres en mode LEGO ou en train de brûler, pas un square qui ne soit le théâtre d’une fusillade quelconque, pas un coin de ciel dans lequel une grenade n’est en train de voler gaiement. Grosse ambiance.

Bratatatata pout pout pow !

Je plains le mec qui trouve ça en bas de chez lui quand il revient de ses courses. San Paro, une ville où il ne fait pas bon être un PNJ !

Dans les quartiers « missions », on va vous assigner des objectifs à remplir pour faire progresser une mini intrigue. Si vous n’avez pas d’amis, les groupes sont formés automatiquement avec les joueurs du coin et vous voilà partis affronter une escouade de la faction d’en face. C’est rapide, géré intelligemment grâce à un système de marqueurs sur l’écran qui vous aident à ne pas vous perdre bêtement, et présente en général un challenge assez intense. On pourrait croire que c’est plus marrant de jouer gangsta, mais que nenni : à San Paro, les flics sont des gros bourrins badass excités de la gachette assez jouissifs à jouer. La faiblesse du système reste la formation des équipes, pas toujours équilibrées, qui fait rager lorsqu’une bande de gentils noubzes se retrouve face à deux ou trois joueurs expérimentés bien stuffés. Dommage aussi que la communauté de joueurs soit aussi pleine de crétins prenant un malin plaisir à inonder les canaux de chat d’insultes en toutes langues (les serveurs sont internationaux) ou à faire foirer les missions en tirant sur leurs alliés, mais bon, ça on n’y peut rien ! Une bonne raison de plus pour y jouer avec des amis plutôt qu’en freelance. Et puis merde, traverser la ville à quatre dans une camionnette volée et tout défourailler par les portières sur fond de gangsta rap, ça vaut son pesant de cacahuètes. A noter qu’on peut synchroniser le jeu avec son compte last.fm pour une plus grande variété musicale !

Les points et l’argent gagnés durant les missions vous permettront d’accéder à de nouvelles pièces d’équipement (cosmétiques pour la plupart) pour vous faire un avatar plus classe. Il n’y a pas de réel système de levelling ni de classes dans APB, aussi tout repose sur le skill du joueur et les armes dans son inventaire pour se démarquer de la masse. Eh wé, avoir la classe ça se mérite ! Et pour rappel, on n’y joue pas un héros immortel mais bien un flic / caillera de chair et de sang qui se fera crever en quelques balles quoi qu’il arrive.

Bon, ils sont pas animés mais avec un peu d'imagination...

Les cheveux au vent !

Pour se reposer la tête, on peut descendre dans les quartiers « PVP » pour défourailler en toute quiétude sans trop se prendre la tête. Deux factions, deux équipes, feu. Easy. Une bonne occasion de travailler son skill et de prendre une petite leçon d’humilité de la part des gros PGMs. Pas grand chose à dire de ce côté là. On notera la possibilité de créer son propre thème musical qui sera joué lorsque l’on tue un autre joueur. Entendre une petite mélodie façon keygen lorsqu’on se fait sniper par le kikoo de service a ce je ne sais quoi d’énervant qui pousse à chercher la vengeance dans le sang !

Enfin, le district « social » permet à tout le monde de faire une pause dans ce monde de violence, acheter des fringues, des armes et des caisses rigolotes. Free to Play oblige, les options de personnalisation les plus classes sont bloquées mais il reste assez de choix de fringues accessibles en mode free pour se faire plaisir avant de repartir au charbon.

Comment dire ? Je comprends que ce jeu ait fait un bide, mais en même temps je le trouve super cool. Très bon pour des sessions courtes entre potes, mais aussi insupportable qu’une partie de Call of Duty sur le long terme. On en retient l’éditeur de personnage, super complet malgré son ergonomie bancale et la frustration de ne pas pouvoir avoir les fringues que l’on veut dès le début mais eh, c’est le principal levier de motivation du jeu: monter dans le classement pour enfin choper les mitaines cloutées de vos rêves et le cuir qui va avec (ou tout autre fringue selon vos goûts, moi c’est le cuir, toi c’est les pulls en laine, toi le latex peut-être, qui sait). Le format free to play sert parfaitement bien cette façon de jouer, en tout cas.

Très longs, les temps de chargement d'ailleurs.

Les artworks des écrans de chargement sont insanement cool.

On aime:

  • Un terrain de jeu immense !
  • La simplicité des quêtes et de la composition des groupes: du fun instantané
  • Conduire des caisses stylées n’importe comment
  • La personnalisation et les tonnes de fringues déblocables

On râle sur:

  • Les caisses pas maniables
  • La répétitivité, à la longue
  • Les environnements sont bien moches, comparés aux personnages et véhicules !

On aime


On râle sur


Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.