Zenonia 4 et ses artworks à la nippone
par Günther le 5 mars 2012
 

Zenonia 4

Chronique du guerrier sans bandana, ou pas

Aujourd’hui sera particulier et un peu outsider à nos habitudes puisque je m’en vais vous parler de Zenonia 4, un jeu mobile pour vous éclater sur vos smartphones chromés. Contrairement à l’information que vous trouverez sur nombre de sites plus ou moins obscurs, Zenonia n’est pas réservé à iOS, il serait bon que d’autres concepteurs de jeux se rappellent de l’existence d’Android (et je dis surtout ça parce que j’en ai un).

Date de sortie: 21 Décembre 2011
Genre: Action-RPG japonisant à tendance hachatoire
Plate-forme: iOS, Android
Développeur: Gamevil

Bref revenons à nos moutons, Zenonia propose une version gratuite avec quelques bannières de pub dans les menus et une version payante sans bannières avec quelques avantages en plus, mais rien de vraiment rédhibitoire pour le joueur pauvre ou peu désireux de payer pour jouer sur son téléphone. Nous parlons donc d’un petit Action-RPG sympathique, plus que sympathique même pour un support mobile.

La première constatation qui se fait dès le lancement du jeu est simple : « C’est beaaaauuuu ! » un jeu complètement indépendant sur une plateforme qui n’est pas la plus simple à gérer et… et je me suis retrouvé à pleurer de bonheur en jouant à cet A-RPG aux allures de Seiken Densetsu. Me voilà donc lancé avec ces personnages super classes à me dire, comme d’habitude, que le PNJ qui intervient dans la cinématique du début est beaucoup plus classe que moi… Classique donc de tout RPG japonais, bien qu’ici ce ne soit qu’une inspiration. Heureusement cette déception s’avère n’être que passagère puisqu’il est possible assez rapidement par l’intermédiaire d’un twist scénaristique de changer de classe, comme d’habitude dans cette licence, pour avoir un choix de 4 classes différentes : un guerrier armé d’une grosse épée à deux mains, un ninja avec deux épées, un tireur avec une carabine steampunk aux élans futuristes et un druide/mage qui fait… bah de la magie…

Le début du jeu avec ma grosse épée

Le début du jeu avec ma grosse épée

Je suis donc vaillamment parti sur une tantouse ninja pour faire des petits coups en douce et bourriner honteusement armé de mes deux épées. Résistance, zéro, chance d’être touché, très faible, dégâts = meuh ! Bref de la finesse, de la volupté et des coups rapides. Le jeu avance bien, le nombre de monstres rend parfois certaines zones laborieuses, mais globalement, il y a assez peu de challenge pendant un long moment. Jusqu’à un boss où on s’aperçoit joyeusement qu’on n’a pas assez farmé précédemment par l’intermédiaire d’un indice simple : une vingtaine de roustes très douloureuses d’affilée. C’est alors qu’en bon joueur, il faut aller réclamer son pain béni qu’est l’expérience dans un RPG et farmer d’insignifiants monstres de passage au respawn digne d’une famille de lapins nymphomanes. Tout ça pour gagner les deux niveaux qu’il nous manquait pour tuer le boss. Serait-ce pour ça que je ne jouais quasiment plus à des RPGs sur console ?

Malheureusement, si le jeu est très agréable pour un support mobile, il ressent aussi le contrecoup de n’être qu’un jeu mobile, finalement. Le jeu est donc très répétitif malgré les nouvelles attaques débloquées, l’équipement trop peu varié : une armure différente par tranches de 5 niveaux et 1 arme par tranche. Et surtout, un scénario digne des inspirations du jeu. Si on m’avait proposé cette histoire de sauver le monde il y a 10 ans, ça aurait pu le faire, mais maintenant j’avoue avoir un peu plus de mal. Heureusement certains twists viennent tenter de rattraper la chose, mais le mal est fait, le seigneur des ténèbres ne me fait pas vraiment rêver. Vous incarnez donc Regret, le joyeux héros sauveteur du monde qui utilisera parfois le surnom d’Adas (une marque de chaussures de l’univers) pour rester incognito. Une fée au diapason de toute fée vidéo-ludique, à savoir, insupportable, vous accompagne pour aller sauver le monde. Sauf qu’en vous délivrant la première fois, elle perd la mémoire et oublie tout, et ça, ce n’est pas pratique quand elle est la seule à savoir comment sauver le monde ! Il fallait bien du négatif, mais ce n’est pas tout.

La plus grosse faiblesse du titre vient de son mode multijoueur. Si j’aime voir ce genre de fonction sur un RPG, j’aime surtout la voir bien faite ou pour affronter l’histoire en coopération. Que nenni messire, ici il s’agit juste d’une arène particulièrement peu intéressante au vu des finesses tactiques proposées par ce jeu : taper ou taper plus fort. Bref, si j’aime beaucoup occuper mes voyages en transports en commun en allumant ce genre de petit jeu très rigolo et surtout si j’apprécie globalement les production du studio Gamevil, ce n’est pas encore la panacée.

La file d'attente du PVP qui permet de voir différentes classes

La file d'attente du PVP qui permet de voir différentes classes

Je conclurai simplement cet article par un adage philosophique de bonne raison. « Messieurs les éditeurs de jeux mobiles, n’oubliez pas Android !!!!! (et adaptez Jazz : Trump’s Journey dessus…) »

On aime :

  • Les graphismes enchanteurs
  • Le look des classes
  • Massacrer du mob à la pelle

On râle sur :

  • La fée (mais quelle chiante!!)
  • Le mode multijoueur
  • La répétitivité
  • La bande son

 

On aime


On râle sur


Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.