par Doude le 5 janvier 2012
 

Nitronic Rush

Vroum, vroum, crash

« Pfff, un jeu de course… bon, il coûte zéro euros on va le tester histoire de… mais… mais… mais nom d’une banane phosphorescente, c’est trop bien en fait! » Je ne sais pas si c’est à cause des couleurs, de la nervosité du truc ou simplement parce que c’est bien foutu, mais oui, ce petit jeu déchire.

Date de sortie: fin 2011
Genre: Course Tron-esque
Plate-forme: PC

Éditeur: DigiPen
Développeur: Team Nitronic

Nitronic Rush, c’est une batmobile stylée avec des néons bleus partout, une ville improbable en circuits imprimés, des circuits (en forme de route, ceux-là) de la mort sur lesquels la gravité, ça n’existe pas parce que c’est pour les n00bz, le tout sur fond de musique techno à la Daft Punk penchant House old school. On va pas épiloguer là dessus, ça se voit au bout de 4 secondes d’écran de chargement: visuellement c’est Tron. A cheval entre le vieux de 82 et la suite de 2010, en fait. Remplacez la bagnole par une moto toute lisse et hop, on y est. Mais on s’en fout, c’est juste super! Rouler à mille km/h au dessus de la mégapole avec un monde en rayons laser sous les roues et un ciel noir au dessus, ça vaut son pesant de cacahuètes.

Nitronic Rush, il faut y jouer avec un peu de drogue pour l'ambiance.

Il pleut des, euh... des... il pleut!

L’histoire est simple : il y a une ville utopique, avec un super gardien dans une tour au milieu, un jour le gardien devient méchant et commence à corrompre la ville, alors on vous envoie, vous joueur, l’arrêter au volant d’une DeLorean customisée. Il faudra donc foncer à travers la ville jusqu’à ladite tour sur des routes truffées de pièges rigolos du genre scies circulaires, murs amovibles, pluies de météorites et autres gouffres sans fond. Le mode histoire se boucle en moins d’une heure, la faute à des circuits super nerveux qui se finissent quand même assez rapidement malgré les morts à répétition, mais peu importe : il y a un paquet d’autres circuits dans les modes Hardcore et Challenge, ça occupe ! D’autant plus qu’ils sont particulièrement difficiles. Parce que oui, Nitronic Rush est quand même assez dur. Si la prise en main de base est l’affaire de quelques secondes (touches directionnelles pour se diriger, rien de plus simple) il faudra tout de même un peu de gymnastique digitale pour maîtriser les dérapages contrôlés, propulseurs auxiliaires, déplacements du centre de gravité, boosts, sauts et bien sûr, le périlleux mode aérien dans lequel notre K-2000 brillante déploie ses ailes pour voler au dessus des gouffres. Ce dernier, à mon humble avis, pourrit un peu le gameplay puisqu’il permet de rattraper les erreurs de pilotage de façon assez peu glorieuse. Si vous avez une manette à brancher sur votre PC, allez-y, ça sera moins fatigant pour les doigts!
On notera aussi le fait que le boost et le déploiement des ailes font monter une barre de surchauffe, ce qui se solde à la longue par l’explosion pure et simple du véhicule ! Marrant. De toutes façons, ce ne sont pas les occasions de se crasher / tomber / faire découper qui manquent, comme nous le rappelle une voix off moqueuse à chaque gamelle. Ajoutez à ça une gravité assez laxiste dans l’ensemble et la possibilité de faire des figures improbables, et vous aurez une idée du délire.

Alors forcément, il y a des petits revers de médaille, comme l’absence de mode multijoueur (on se contentera d’affronter des ghosts enregistrés à partir de parties en ligne) ou certaines architectures vraiment trop bordéliques mais bon, c’est un projet développé par des étudiants qui n’a rien à envier à ce qui se fait de mieux en jeu indé alors on ferme les yeux sur les bugs et on les ouvre grands sur les environnements qui déchirent la rétine!

Que dire de plus? Jouez-y, c’est gratuit! Le jeu est téléchargeable sur le site de la Team Nitronic et ça vaut le coup d’oeil. Nerveux, simple, fonctionnel: le plaisir est immédiat. Pas de quoi rester scotché pendant des heures, mais largement suffisant pour se défouler à tout moment!

Mais... je roule sur quoi, là?

Les décors déchirent. C'est parfois dommage de rouler aussi vite, on n'a pas le temps de les voir.

On aime:

  • Les circuits nerveux et périlleux
  • Les décors funky
  • Une caisse qui a la classe, quand même !
  • La musique bien conne

On râle sur:

  • La voix off, chiante à la longue
  • Des circuits parfois trop bordéliques et illisibles
  • Des problèmes de direction quand on joue au clavier

On aime


On râle sur


Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.