Gods Will Be Watching, la review par Goreroll !
par Günther le 11 septembre 2014
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • Editeur
  • 24 Juillet 2014
  • Aventure point'n'click de bataaaaard !
  • PC/Mac, iOS, Android
  • Deconstructeam
  • Devolver Digital
 

Gods Will Be Watching

Terroristes, rottweiler, et le mystère des apostrophes

Voilà un petit jeu qui aurait tout de l’indé s’il n’avait pas eu un petit coup de pouce de la part de Devolver Digital. Évolution d’un prototype tiré d’une Ludum Dare en Juillet, Gods Will Be Watching est à la fois une expérience perchée et un jeu d’aventure point’n’click un peu spécial, mais surtout, Gods Will Be Watching est dur, vraiment dur !

Et si ça vous avait donné du fil à retordre, bah, vous allez en rebouffer !

Le niveau qui avait été créé pour le Ludum Dare, il a un peu évolué, mais la base est là

SPACE !

On est en retard, très largement, entre les vacances et tout le bordel dont on vous parlait mardi sur ce test, mais aussi, et tout bêtement parce que, comme je vous le disais, le jeu est dur. Or, en plus d’être dur, ce petit gougnafier veut raconter une histoire. Et, en plus, il se la joue un peu Pulp Fiction en commençant par une scène du milieu, puis en revenant en arrière avant de continuer. Bref entre la difficulté, la lenteur de la chose, et ça, autant dire que le début du jeu est troublant et qu’il est assez fondamentalement impossible de comprendre où va ce bateau.

Le concept est pourtant simple: dans chaque tableau vous observez un groupe de personnages et n’en contrôlez qu’un, enfin, plus ou moins. Dans les faits, vous incarnez un des personnages, Abraham, et donnez des instructions aux autres pour faire avancer le schmilblick. Mais, comme ce jeu est une pute (c’est mérité), il y a toujours plein de choses à gérer et un certain niveau d’aléatoire, sinon, ce ne serait pas drôle.

Pour résumer l’intrigue sans la spoiler, deux factions vont s’affronter dans Gods Will Be Watching : Xenolifer, un groupe terroriste qui veut abolir l’esclavage des espèces aliens, et Everdusk, le bras armé de la Fédération Constellationiste qui représentent donc l’intégralité de l’humanité capitaliste et contrôle beaucoup, mais alors beaucoup, de mondes. Et l’histoire va mener Abraham à travers des malversations autour d’un attentat majeur. Je sais, tout ça est très vague, mais finalement, le plus grand plaisir du jeu et d’en découvrir les détails, je ne voudrais pas vous en dire trop.

Et si ça arrive, c'est votre faute, je vous dis pas l'angoisse !

Non, vous ne rêvez pas, il va bien lui couper le bras

Regardez-moi dans les dieux !

Pour ce petit voyage, je vous recommande un moral bien accroché, la version française, et un goût minimal pour le pixel art. Oui, car l’intégralité du jeu est dans un pixel art moderne qui fait penser à Sword and Sorcery, par exemple. Joli, mais il faut aimer.

Et, pour la toute première fois de ma vie je recommande la VF ! Une raison très simple à ça, il n’y a aucun voice acting et beaucoup de textes à lire, parfois même des trucs qui se veulent un peu scientifiques, et aucune raison particulière de s’imposer la réflexion supplémentaire que peut induire la VO. Sauf si vous tenez aux apostrophes… Si vous aimez vos apostrophes dans votre français, faites gaffe, la majorité d’entre elles ont disparu. Le plus étrange restant que certaines sont bien présente mais la plupart sont parti ont fait comme nous cette été : elles ont pris des vacances ! Si un voice acting aurait été appréciable, c’est un domaine dans lequel il vaut mieux ne pas faire que mal faire si on tient à son ambiance, et pour ça, la bande son du jeu fait parfaitement l’affaire !

P… [Insérez ici vos jurons préférés, lâchez-vous] !

Comme moi =D

La MàJ de la pitié, pour toutes les tâches qui n’avaient pas réussi à voir la fin !

Je vous disais un peu plus tôt que ce jeu est une pute, je ne mens pas, d’ailleurs, je l’ai battu dans une de ses versions simplifiées qui ont fait leur apparition en Août : celle qui supprime assez radicalement la part aléatoire du jeu, celle-ci m’énervait beaucoup trop. Ici ce n’est pas un défaut de conception, mais bien un désir de Deconstructeam de rendre le jeu très long par cet ancien procédé.

Je vais préciser un peu, par sécurité. Classiquement, si on pense à un jeu d’aventure en point’n’click aux mécaniques assez basique, la difficulté vient soit des énigmes (mais ce n’est pas un problème de répétition), soit de sa piètre qualité (mais ça devient l’enfer de Dragon’s Lair). Ici, on tombe à la fois dans les deux catégories, et dans aucune. Il y a simplement des complexités et beaucoup de données à gérer en même temps (sans qu’elles soient forcément évidentes) et à la fois une aléatoire très présente (si vous ne jouez pas sans elle) qui peut aussi bien aider que vous foutre dedans.

Ces gens ont été motivé par du C4

Ptin ! Et le chien qui creuse même pas pour sortir de là !

Formuler un avis, une conclusion sur Gods Will be Watching est assez compliqué. J’apprécie l’angle très adulte, voire même gore et glauque, du jeu, et son scénario surprenant. La trop grande difficulté et la frustration qu’elle génère m’épuisent rapidement. Et c’est bien là que repose le paradoxe, si j’aime que le jeu m’offre des choix difficiles (comme on peut en trouver certains chez TellTale Games), je trouve la répétition des mêmes actions qui engendrent à chaque fois des risques et des difficultés plus ou moins similaires fatigante. Mais pour 10€ et la possibilité de jouer à un point’n’click sans vraiment jouer à un point’n’click, ça se tente !

 

Vous pouvez d’ailleurs tester le prototype Ludum Dare sur le site de Deconstructeam !

 

Note: les développeurs nous ont gentillement fourni une clé Steam pour cette review, parce qu’ils sont sympas et qu’on est mignons comme singes, non ?

On aime


  • La bande son
  • L’univers
  • La construction scénaristique
  • La difficulté
  • Les prises de décisions compliquées…

On râle sur


  • … Mais trop souvent répétées ou répétitives
  • La difficulté
  • Le manque de rythme
  • Les apostrophes

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.