The Last Federation 4X spatial à vaisseau unique
par Günther le 23 mai 2014

The Last Federation

Mon empire pour un vaisseau ! Ou l'inverse !

Il y a quelques semaines, un charmant développeur nous a contactés pour nous proposer de tester son petit jeu : The Last Federation, le dernier né d’ARCEN Games. Sans trop savoir dans quoi je mettais les pieds, j’ai sauté à pieds joints dans ce 4X spatial.

Les 4X c’est à la mode, tout le monde en fait depuis que Civilization V est sorti, et on vous a même parlé de certains d’entre eux. Autant dire que pour certains singes, cela devient un peu notre dada. Mais là où beaucoup innove peu ou très légèrement, chez ARCEN Games ils ont décidé de nous retourner le cerveau !

Et vraiment, je la trouve trop chargée. Je galère à cliquer sur certaines choses, même en zoomant...

La carte galactique, tout est exploré par défaut

Un pour tous et tous pour un !

Gestion d’empire galactique au programme, donc, mais pas tout à fait puisque dans The Last Federation vous représentez le dernier membre d’une race trop balaise de la mort qui s’échappe d’un zoo présent sur la planète des gentils gens responsables de votre éradication, emprunte leur tout premier vaisseau spatial et s’enfuit. Fort d’une expérience passée, vous savez que pour que la galaxie se stabilise, il va falloir l’unifier autour d’une fédération, la dernière fédération !

Et comme dans tout bon 4X il va falloir avoir une influence sur l’économie, sur la politique, mais aussi la technologie et plein de petites choses pour s’assurer d’être suivi par les différentes races de la galaxie (surtout que celle que vous avez fui à l’origine ne vous apprécie guère… Tout ça en contrôlant un vaisseau, un seul, pendant toute la durée du jeu.

Soyons réalistes, si l'artwork claque, la liste, elle, ne fait pas rêver...

Quand on clique sur une planète on a donc cette liste d’actions

Taxi Driver

Et donc, on se déplace de planètes en planètes, on partage ses technologies, on discute, on aide, on pousse à déclarer la guerre aux vilains, et on magouille de toutes les façons possible pour s’attirer les faveurs de quelques races afin de pouvoir, peut-être, un jour, commencer cette fédération. Mais dans un premier temps le but est de récupérer de la technologie ou, tout simplement, de l’argent pour financer tout ça !

Cette phase s’avère vite complexe bien entendu, mais aussi assez rébarbative puisque le jeu ne présente que des tableaux, des graphiques, et des écrans fixes. Ce qui n’est honnêtement pas des plus jouissif à l’heure du très joli. Je me suis vite pris à regretter les Civilization et les Endless Space (pour ne citer qu’eux) qui offrent des interfaces et des visuels très clairs et de toute beauté.

Pourtant on arrive à peu près à se repérer...

Les combats spatiaux sont, eux, bien réalistes. Il atteignent aisément le niveau : « Chaos total »

Boum le pirate, héhéhé !

Le moyen le plus efficace de se faire de l’argent en début de partie, c’est, comme souvent, de frapper sur d’innocents pirates qui voulaient juste vivre une vie de crime et de luxure tranquillement. Un classique qui permet de découvrir le système de combat tranquillement face à deux ou trois pauvres vaisseau avant de se taper les flottes apocalytiques.

Le jeu propose des combats au tour par tour. Souvent, des vaisseaux alliés aideront lors du combat, mais quel que soit leur nombre, le joueur contrôle un vaisseau, un seul, mais il le contrôle bien. Il est possible d’équiper trois armes principales par défaut l’une sert contre les ennemis nombreux et peu protégés, l’autre transperce vachement bien les coques de vaisseau, et la dernière se charge des boucliers. On peut ajouter à ça des accessoires divers et la possibilité, à chaque tour, de régler la distribution de l’énergie entre le moteur, l’armement et les boucliers en fonction des besoins.

On se retrouve donc avec un système de combat facile à prendre en main mais très tactique. Ses principaux défauts étant des combats lents et pas mal de répétition (surtout tant qu’il s’agit de trucider du pirate).

Toujours le même principe, non ?

On peut aussi avoir cette liste d’actions pour les entités politiques

Le petit bain avant le grand plongeon

La partie du jeu qui est, selon moi, la mieux gérée, c’est le tutoriel. Souvent les 4X ont une fâcheuse tendance à être lapidaire, et c’est peu dire, sur cette partie. Et là, dieu merci, le tutoriel prend bien par la main en limitant en début de partie les possibilités du joueur. En lui distribuant les divers tableaux, graphiques, et maux de tête petit à petit. Et ça, c’est agréable !

Pour conclure, The Last Federation est un excellent concept, et une façon originale d’aborder un genre très présent dans les jeux vidéo PC en ce moment. Malheureusement, sa réalisation, elle, est un peu trop old school pour qu’il puisse vraiment s’imposer. Une partie de 4X est longue, et ses combats vite interminables associés aux tableaux vite indigeste maintenant qu’on a pris l’habitude d’avoir des choses très graphiques ne lui font pas honneur. J’aurais donc tendance à lui mettre une note moyenne, MAIS je lui ajoute un point pour la qualité de son tutoriel pour deux raisons : 1/ C’est mérité 2/ C’est ma review, merde ! D’ailleurs, il prend aussi un demi point de moins parce qu’il n’y a pas de fenêtré optimisé, et ça, ça m’énerve toujours (surtout dans les jeux de gestion)

En cas de désir touristique

Les infos pratiques sur une planète.

On aime

  • Le concept
  • Les combats très tactiques
  • Assurer à une civilisation que cette autre race est composée de connards, juste parce que ça nous arrange

On râle sur

  • Les graphismes
  • Les tableaux
  • La lenteur des parties
  • L’absence de fenêtré optimisé
Note : Les développeurs nous ont fourni une clé Steam pour cette review.

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.