Il est mignon tout plein, non ? Ce petit conglomérat dodu de poils, de plumes et de bonne volonté s’est fixé un objectif simple en arrivant dans les Badlands: survivre, en volant maladroitement avec ses petites ailes courtaudes au travers des plantes empoisonnées, des scies circulaires et autres rochers qui tombent du ciel.
Et c’est pas gagné, quand on a à peine plus de prédisposition à la survie qu’un capybara qui louche. Le voyage commence à l’Aube et se finit en pleine Nuit, en passant par les étapes Journée et Crépuscule, sachant bien sûr que plus l’on avance dans la journée et plus le paysage se transforme, passant de la sympathique jungle humide qui n’oppose guère plus que quelques roseaux taquins et lianes facétieuses à notre progression, à l’hostile marais investi de pièges sordides et plantes agressives. Il nous faut avancer, inexorablement, sous peine de nous faire rattraper par le bord de l’écran qui lui aussi avance, mais sans jamais ralentir.
Pour traverser les moult niveaux en forme de couloir du jeu, nous avons à notre disposition deux manœuvres très complexes, attention:
- Battre des ailes en maintenant le doigt sur l’écran, de quoi résulte un mouvement ASCENDANT, vers le haut, du personnage
- Ne plus battre des ailes en retirant le doigt de l’écran (vous pouvez le ranger où bon vous semble) ce qui a pour conséquences de le faire TOMBER vers le bas.
ATTENTION: des grenades incendiaires sont mises à disposition de toutes les personnes qui pensent ‘ah ouais c’est un peu comme Flappy Bird’ au fond de la salle. N’oubliez pas de retirer la goupille avant de les manger.
Le truc, c’est que notre boule de poils a la capacité d’absorber tout un tas de fruits bizarres aux effets variés: certains la font grossir, rétrécir, accélérer, ralentir le temps, tourner en rond, ou la clonent vingt fois, transformant notre survivant solitaire en nuée de petits pions sacrifiables. Et il va en falloir un paquet, de sacrifices, pour arriver au bout de chaque niveau parce que les Badlands deviennent très rapidement hostiles voir carrément brütaux.
Les décors quant à eux sont assez sublimes et colorés, sobrement animés en fond tandis que toute l’action du premier plan se découpe en formes noires façon LIMBO avec pour seule bande son le discret caquètement d’une faune mystérieuse et le bruit des os broyés. Presque poétique sur les 80 niveaux que compte le jeu – les 40 premiers étant accessibles dans la version gratuite, les 40 autres réservés à la version payante du jeu.
Peu de défauts à trouver à ce petit jeu, au final, à la fois fun, complet et intelligent. Il a même un mode multijoueur à 4 dans lequel chaque joueur utilise un coin de l’écran – les possesseurs de tablettes seront avantagés ici – dans une course pour la survie. Une nouvelle preuve que l’on peut faire de bonnes apps sans demander à l’utilisateur de sortir sa carte bleue pour acheter des gemmes de merde toutes les 5 minutes.
Et vous savez ce que me rappelle ce style graphique et cet univers hostile qui veut votre mort ? Insanely Twisted Shadow Planet. Un autre très bon jeu du genre, sur PC, bien plus poussé et que je vous recommande chaudement.
On aime
- Les petits meunouws qui volent dans tous les sens
- L'
- ambiance, à la fois zen et flippante
- Un gameplay simple et efficace
- Gzzzzzzwioooooüw fait la tronçonneuse
- Une difficulté bien challengeante
On râle sur
- Beuh... pas grand chose. Mon appli préférée à ce jour.