Repéré il y a quelques mois au détour de Steam et intrigué par un nom familier, la bêta de Nosgoth me donnait envie d’en savoir plus, c’est donc sans surprise que j’ai pu sauter sur l’occasion pour jeter un coup d’œil au dernier né de Psyonix, un studio qui a bossé sur de grandes licenses mais n’avait pour l’instant pas spécialement brillé par ses propres bébés.
Edit
Nosgoth vient de passer en Early Access sur Steam. Si vous n’êtes pas sûrs de vous attendez les reviews avant de vous jeter dessus ! Que ce soit les nôtres ou celles d’autres sites ! Le gameplay du jeu a beau être agréable, demandez-vous si vous avez envie d’acheter un jeu qui sera Free-To-Play ;)
Nostal… quoi ?
Pour ceux chez qui le mot « Nosgoth » n’éveille rien, rappelons, brièvement ce qu’il implique : c’est le monde dans lequel se déroule Legacy of Kain ! L’épique saga de Kain et Raziel qui compte certains jeux encore considérés comme des petites merveilles. Ici on se place bien loin des grandes intrigues de ces jeux, Kain, devenu le maitre absolu de Nosgoth a disparu et les divers clans de vampires commencent à se foutre sur la gueule pour savoir qui prendra la place. Mais leurs querelles s’arrêtent quand les humains se soulèvent en disant qu’eux aussi aimeraient leur part de liberté et de pouvoir. Il n’en faut pas beaucoup plus pour offrir un background à un jeu d’action à la troisième personne…
C’est, pour l’instant, ma plus grosse déception, avoir un univers aussi extraordinaire que celui de Legacy of Kain et ne pas plus l’exploiter me désole profondément. Cela n’indique rien sur la qualité du jeu, mais après plusieurs suites annulées, voir revenir Nosgoth et ses vampires sous cette forme me déçoit un peu.
Les baffes, ça on connaît !
Il n’empêche que le jeu est agréable. Plutôt bien foutu, la direction artistique est très bien, et surtout le gameplay est prenant. Quand on fait s’affronter humains et vampires, une chose vient forcément à l’esprit tout de suite : l’équilibre. Et sincèrement, il est plutôt bon. Le jeu est bien sûr asymétrique, les vampires peuvent grimper partout et n’utilisent aucunes armes mais ils ont des pouvoirs particuliers alors que les humains sont de bons péons avec des armes et quelques gadgets, mais tout se compense intelligemment.
Les humains ont la distance et des points de ravitaillement pour se régénérer, les vampires ont leurs griffes et leur puissance et ne peuvent se régénérer qu’en suçant le sang d’une victime, ce qui les immobilise un petit moment et peut les mettre en grave danger. Chaque faction dispose de 3 classes aux aspects vraiment différents.
Les vampires ont les Reavers qui sont agiles et rapides et bondissent sur l’ennemi par surprise, les Tyrants qui sont des gros bœufs qui foncent mettre des claques, et, de loin mes préférés, les Sentinels qui peuvent voler et plonger sur leur cible pour les emmener dans une balade aérienne avant de leur proposer du saut à l’élastique… sans l’élastique, bien sûr ! Côté humain, on trouve les Chasseurs et leur arbalète à répétition et bolas, les Alchimistes et leur lance-grenades/potions bizarres et enfin les Scouts qui tirent à l’arc et fonctionnent comme des snipers grâce à leur attaque chargée. Bien sûr, toutes ces classes ne sont pas disponibles de base, il faudra farmer, mais nous en reparlerons plus tard.
Le jeu est nerveux et très agréable, chaque partie oppose deux équipes de 4 personnes pour deux rounds pendant lesquels chaque équipe jouera une fois les vampires et l’autre fois les humains. L’équipe qui fait le meilleur score sur ces deux rounds gagne. C’est simple et équitable, contrairement à d’autres aspects du jeu…
Le bat qui blesse
Nosgoth a, pour l’instant, deux défauts majeurs. Deux défauts qui mettent en danger le jeu et ne font pas partie du gameplay…
Le jeu est free-to-play, jusque-là tout va bien. Mais le business model est important, et il a du bon comme du mauvais qui vient du même endroit. Toutes les armes, talents, compétences, et surtout classes peuvent être acquis en jeu, grâce aux pièces d’or, ou avec des cristaux qu’il faudra acheter avec votre CB. Deux prix en pièces d’or existent, l’un faible pour un achat temporaire (7 jours) et l’un élevé pour un achat permanent. Pouvoir tester un objet avant de mettre ses billes dedans est, à mon sens, une bonne chose, le problème vient des prix. L’or se gagne très lentement, pour acheter un objet ou une compétence pour 7 jours il faudra seulement faire 5 ou 6 parties, mais pour l’acheter définitivement le prix est multiplié par 7 ou 8, oui, il faudra farmer comme un vilain et accumuler un grand nombre de parties avant d’avoir débloqué les 6 classes du jeu…
L’autre défaut vient plus simplement de la bêta, mais pour l’instant, trouver une partie à certaines heures peut être problématique ce qui est toujours décevant. Mais là aussi, ce souci se réglera sûrement avec la sortie du jeu.
http://youtu.be/A-DFR0bX7yQ
Globalement, si les tarifs du shop sont revus à la baisse pour la sortie du jeu, je pense que Square Enix et Psyonix tiennent dans leurs mains griffues (vampires obligent) un jeu très sympathique pour aller défourailler les soirs de frustration. A voir ce qu’il en sera vraiment après mille parties et la sortie !