Ce n’est pas nouveau que chez Goreroll nous aimons les développeurs indépendants et leurs créations surprenantes. Aujourd’hui, la news a fait un peu le tour du web et nos effectifs usuels font que vous aurez peut-être déjà vu le coup d’éclat du studio Greenheart Games et de leur premier jeu, Game Dev Tycoon, si ce n’est pas le cas, c’est l’occasion, sinon, vu qu’on a un jour de retard, filez au dernier paragraphe directement, on a une info en plus !
Hier sortait tranquillement leur petit jeu de gestion d’un studio de développement de jeux vidéo, un petit jeu indépendant qui a l’air plutôt sympathique et tente sa chance en Greenlight, nous vous conseillons fortement de tenter votre chance.
Ce que Patrick Klug, le créateur n’avait pas dit, c’est qu’il a, en parallèle, mis son jeu sur les réseaux pirates en torrent l’esprit tranquille, de lui-même, et dans le plus pur anonymat, pour l’expérience, pour voir. Et il a vu les conséquences et les statistiques de cette action aujourd’hui avec facilité puisque la version « pirate » du jeu comporte deux différences : d’abord un identifiant en ligne différent pour tracer les statistiques, ensuite l’intégration en jeu du piratage.
Le joueur va gérer son petit studio et, dès sa réputation faite, va rencontrer les chiffres représentés par la communauté pirate dans la balance économique du secteur ce qui va fortement ralentir l’évolution du jeu. L’idée est tout bête et colle parfaitement au support, elle rappelle un peu la version crackée de Serious Sam où un monstres particulièrement puissant coursait le joueur de façon permanente l’empêchant de jouer tranquillement, bref, un DRM qui emmerde le pirate et non l’utilisateur.
Le pauvre bougre est triste, et ça se comprend !
Les réactions de joueurs sur les forums n’ont pas tardé :
« Pourquoi y a-t-il tant de pirates ? Ils me ruinent ! J’avais 5M puis ils se sont mis à piraté tout ce que je faisais même si j’avais de bonnes critiques. C’est pas juste. »Pour ne citer que celui-là.
Patrick Klug note l’ironie qu’il voit dans la manœuvre d’une part, mais insiste sur le fait qu’en tant que développeur indépendant n’ayant pas encore pu s’octroyer de salaire, voir ça est déprimant.
Ouh les vilains pirates alors !
Ce qui est intéressant, c’est que le but n’est pas de punir les pirates ou de les montrer du doigt, mais plutôt de les éduquer, de leur expliquer le risque qu’ils font reposer sur une industrie s’ils n’achètent jamais aucuns jeux et décident de tout pirater par principe. Pourtant, même la majorité des teams de hackers du web précisent sur leurs sites la mention « Si vous aimez le jeu, soutenez les développeurs, achetez-le » et ce depuis plusieurs années.
Le mot de la fin de Patrick Klug, c’est que si les pirates sont mis face à plus de problèmes que les acheteurs légitimes des jeux, peut-être que les jeux se vendront mieux, mais que malheureusement la plupart des gros éditeurs fait l’inverse ou se tourne vers des jeux en ligne.
Pour notre part, nous sommes séduits par l’esprit, vous le savez nous critiquons toujours les DRMs chiants, les obligations de connexion, et autres infamies insupportables. Nous nous devions donc, en contrepartie de saluer une initiative intelligente dans un milieu qui manque de finesse. Pour la peine nous avons pris une décision toute bête, vous verrez bientôt le bisounours et le gros con revenir puisque, pour rigoler, nous donnerons la version achetée à l’un d’eux et la version « crackée » à l’autre. Et plutôt que de décider arbitrairement, je vous propose de voter soit dans les commentaires de l’article, soit sur les médias sociaux où je vais mettre un petit sondage de ce pas !
