Oui, bon, OK c’est un peu tard pour les jeux à thème Halloween mais au moment où j’aurais dû vous en parler, j’ai été impliqué dans la Paris Games Week, une course-poursuite impliquant des explosions et un hélicoptère, ainsi qu’une mission de contre-espionnage mandatée par Interpol et ayant pour objet l’interruption de la destruction imminente de l’Univers donc oui, ça arrive un peu tard mais rassurez-vous, le monde est sauf et l’hélicoptère aussi, à quelques rayures sur le capot près. Haheum.
C’est la nuit d’Halloween ! (faites comme si) Reynold et Wren, en bons petits enfants américains, vont donc se faire un devoir d’aller ennuyer leur voisinage en allant réclamer des sucreries de palier en palier. Les rues sont d’ailleurs bondées de petits délinquants costumés qui embêtent tout le monde pour avoir des bonbons à la lueur des citrouilles cruellement évidées. Pas de chance, très tôt dans la soirée, l’un des deux mioches se fait enlever par un authentique monstre qui le prend pour un bonbon géant, rapport au costume douteux de ce pauvre enfant. Reynold, ou sa sœur selon le personnage que vous avez choisi en début de partie, va donc devoir arracher l’autre boulet des griffes des monstres pour le ramener à temps à la maison. Ouh que c’est niais ! On a manifestement entre les mains un jeu qui s’adresse à un public jeune, l’indice le plus évident étant l’écriture très légère saupoudrée d’un ton gentillet. Et aïe, les dialogues ne sont pas doublés, ce qui donne une certaine lourdeur aux cinématiques et ça c’est nul, parce que les textes sont assez marrants pour mériter un peu de vie !
Combat au tour par tour et QTE
Costume Quest c’est donc un peu d’exploration en vue de dessus, quelques quêtes données par des PNJs comme dans tout bon RPG qui se respecte – retrouver les morceaux d’un costume, collecter certaines cartes à collectionner, récupérer des items – et pas mal de combats Final Fantasy like, opposant votre groupe de trois enfants costumés à des monstres divers. Pour «casser» un petit peu la monotonie propre à ce type de gameplay, on a droit à des QTE pendant les phases de combat pour optimiser l’efficacité de nos actions, comme secouer le stick pour charger une attaque, appuyer sur les boutons en rythme pour réussir une acrobatie ou une parade. Une idée sympa, qui devient hélas vite répétitive au vu de la simplification extrême des combats ! Pas beaucoup de stratégie ici, on n’a que trois options: une attaque basique, un coup spécial propre à chaque costume qui se recharge en trois tours et parfois une action donnée par un ‘timbre de combat’, sorte d’upgrade applicable aux personnages et que l’on peut échanger à un PNJ contre des bonbons, la monnaie du jeu. L’idée des costumes qui donnent des capacités spéciales aux personnages est très sympa mais hélas insuffisante pour donner de la profondeur aux affrontements et puis merde, il n’y en a pas assez: onze à la fin du jeu, dont certains franchement pas terribles, c’est bien peu pour un jeu qui s’appelle Costume Quest !
Bienvenue en Toonsylvanie
Costume Quest ne brille pas non plus par l’originalité de sa direction artistique, bien que les visuels cartoon aient un charme fou pendant les phases d’exploration, les personnages en combat donnent une impression de ‘pas fini’ assez dérangeante. C’est partiellement compensé par les animations débilo-kitsch des personnages qui prennent des poses de sentai à tout moment mais ces combats restent un gros point faible par rapport à la qualité du reste du jeu. Impardonnable ! Cette remarque ne s’applique bien évidemment pas au costume de Licorne, tout à fait exceptionnel et du meilleur goût comme il se doit. A la fin du parcours, il reste ce petit arrière goût de ‘pas fini’ et ce grand vide au niveau des voix des personnages – il n’y en a pas – qui transforme des cinématiques supposées marrantes en exercice de patience.
On aime
- Les costumes
- Les poses kitsch pendant les combats
- Le style cartoon choupitou
On râle sur
- Pas de fucking doublage
- Les trop combats simplistes