Une chose est sûre avec ce nouvel opus de Metal Gear, c’est que si Solid Snake n’apparait pas dans le titre c’est parce qu’il n’aurait rien à faire ici et serait bien dépaysé. Le Tactical Espionnage Action d’antan n’a plus trop son mot à dire avec Raiden aux commandes.
Après avoir patienté une bonne demi-heure derrière une file d’enfants de 12 ans dont je me demande bien 1) comment ils ont pu avoir une place à la soirée presse/blogueurs, 2) d’où ils connaissent la licence, j’ai enfin pu entrer dans la salle obscure où une dizaine de XBOX360 attendaient patiemment qu’un singe vienne mettre sa main sur la manette pour le capturer.
Déceptions
Alors oui, j’aurais peut-être pu me renseigner plus avant, mais quand Metal Gear Solid Rising ( eh oui, Solid Snake avait encore sa place dans le titre à l’époque ) a été annoncé à l’E3 2009, on parlait d’un nouveau jeu de ouf, tournant sous FoxEngine, nous promettant des graphismes dignes d’une console next-gen et un nouveau gameplay révolutionnaire.
Alors, je suis toujours en attente d’un nouveau MGS parce que cette série est géniale, que Kojima a su éveiller en moi l’amour du jeu à scénario, sachant méler juste comme il faut action, infiltration et cinématique, sans trop tomber dans l’excès d’Heavy Rain par exemple ( mais ne parlons pas des jeux qui fâchent ).
Bref, mon premier contact avec Metal Gear Rising ça a été une micro-intro moche. Bah oui, moche, quand on s’attend à voir du FoxEngine et qu’on tombe sur un truc bien mais sans plus on est déçu faut avouer.
( ça c’est Metal Gear Ground Zeroes avec Fox Engine )
Nouveau nom, nouveau gameplay
Bah forcement, ici c’est plus Snake qu’on manipule, les vieux réflexes c’est fini. Car oui, MGRR est un jeu d’action assez bourrin. Oubliez l’infiltration qui est ici reléguée au 3e ou 4e plan, on préfèrera later des robots et des sbires à coup de katana à lame vibrante, c’est bien plus drôle.
Plus drôle certes, mais techniquement plus exigeant aussi. Raiden réagit plutôt bien à nos contrôles et tant que l’on tape sur du méchant de base, c’est encore relativement aisé de s’en sortir : quelques coups de poings/pieds, deux trois coups de lame et ça passe. Un système beat’em’all classique après tout.
La grande nouveauté du Gameplay c’est le « Blade Mode » un mode bullet-time dans lequel on peut découper des gens, des choses, des véhicules, bref tout. C’est plutôt marrant, mais je n’ai pas réussi à exploiter la vraie utilité de ce mode, même contre le boss.
Difficulté ou vrai jeu ?
Car effectivement, même si le niveau dans lequel on évolue en première partie de mission ne pose pas de gros challenge vraiment complexe pour un joueur moyen tel que moi, le boss s’avère en revanche extrêment dur. Après plusieurs dizaines d’essais, j’ai abandonné, laissant Raiden à son triste sort : se faire découper par une tronçonneuse accrochée à un chien robot super-intelligent ( oui des fois l’esprit malade de Kojima va trop loin ). Alors, est-ce un vrai choix de faire des paliers de difficulté à ce point importants, est-ce un soucis de réglage ? Je ne sais pas, j’espère que c’est le second point car aujourd’hui ça a été plutôt violent.
Un bon jeu, à des années lumières du reste de la série
Au dela de ces petits points que j’ai trouvé gênants pour ma part, on retrouve le reste de ce qui a fait le succès de la saga Metal Gear depuis des années : ce qui semble être à première vue un bon scénario, des personnages fouillés et complexes, une direction artistique bien menée et un gameplay efficace.
Si Rising se place très loin de ses cousins Metal Gear Solid, il semble rester un jeu de qualité à première vue.
On verra bien ça lors de la sortie officielle en février. En attendant, nous ne pouvons qu’extrapoler depuis notre petite session de jeu. Personnellement j’attends toujours Metal Gear Solid : Ground Zeroes qui tournera sous FoxEngine et qui sera un vrai MGS …