Garshasp. Derrière ce nom difficilement prononçable se cache un jeu, mais aussi un folklore Perse que je ne connais que très peu, bref, une expérience alternative et un jeu impressionnant à tous les égards !
Belle fleur, mais ça reste un légume
J’ai découvert Garshasp, comme d’autres jeux, par l’intermédiaire de ses graphismes. Et ses graphismes sont beaux, que dis-je, le jeu est somptueux, si vous en doutez, prenez un instant, regardez le trailer.
Bon, maintenant, remettez-vous en 2009 et dites-vous que le jeu a été développé par 9 mecs. Pas un gros studio, juste 9 josés pour tout faire. Waouw ! Bon… c’est principalement de la cinématique, dommage. Une jolie cinématique, c’est bien, un beau jeu ce serait mieux, et de ce côté-là… on n’y est pas. Le scénario, lui, se base sur un recueil de poèmes épiques Perse : le Garshâsp Nâmeh. L’armée des ténèbres démoniaques se relève pour dominer le monde et déferler sur les humains comme un troupeau de collégiennes aux goûts douteux sur Robert Pattinson (aka Robichou). Au milieu de ce bordel, le village de Siavoshgard se fait assaillir par Hitasp le méchant mage et compagnie. Dans le feu de la bataille, un josé meurt. Mais ce josé-là, c’est le frère de sang de Garshasp, le héros ; Garshasp le bad-ass, qui jure de péter sa bouche au grand méchant pour ça. Je ne m’y connais pas trop en poèmes Perses, et malgré la relative complexité que je trouve aux noms qu’ils emploient, je reste convaincu que les poèmes originaux sont bien plus beaux que cette description lapidaire. Mais bon… le jeu, c’est ça.
Et en voyant ça vous vous demandez peut-être comment un tel jeu peut atterrir dans notre vendredi nanar, vous vous dites juste que je suis méchant. Vous vous dites qu’en fait Garshasp n’est pas mauvais, juste bizarre. Tututututut ! J’y viens !
My game’s Old School, Trop Old School !
Alors, c’est la mode de faire des jeux old school, souvenez-vous de nos vieux plateformers, ces premiers jeux en “3D”. Garshasp est en 3D, hein, pas de souci de ce côté-là, mais il a aussi tous les défauts des jeux hardcores des débuts de la 3D, ceux qu’on a supprimés avec le temps. Ceux qui rendaient les jeux durs à cause de soucis de game design et non pas d’une réelle difficulté. Genre… la caméra ! La grosse **** de caméra fixe pour chaque section qui rend l’action si illisible comme on savait le faire, à l’ancienne, et comme on a arrêté de le faire depuis… 2005, au moins, si ce n’est plus tôt. C’est pourtant pas dur de laisser le joueur se régler ça lui-même ! Si ?
Ajoutez à ça des contrôles foireux, qui permettent de donner des coups d’épées sans avoir la moindre idée de ce sur quoi on frappe. Alors… si Garshasp : The Monster Slayer était juste une espèce de Prince of Persia gentillet, ce ne serait pas tant un problème. Encore que les énigmes en jeux de plateforme avec cette caméra et cette maniabilité, je pense que je préfère retourner voir tous les Twilights sortis jusqu’à maintenant… Mais non ! Ouf ! C’est un Beat’em all, un jeu où il faut buter tout le monde, c’est facile ça… wait ! Non, non en fait c’est super relou et le jeu devient hardcore juste parce qu’il est foireux !
Une aventure de pause déjeuner
Alors, il faut bien concéder un avantage à Garshasp par rapport au visionnage de l’intégrale de Twilight, c’est vachement moins long de finir ce jeu que de se retaper Robichou et Miss Yeux-de-Biche pendant toutes leurs aventures. Une campagne solo pliée en 3 heures, chrono, pas de mode multijoueur, pas de rejouabilité non plus. Heureusement que ce navet ne coûte plus que 5€, parce qu’en se payant une sortie à 20€, je pense que les joueurs étaient en droit d’attendre mieux… Mais même 5€, c’est trop cher !
Bref, Garshasp, à l’origine petit jeu perse intra-muros développé par Fanafzar Game Studio a fait une erreur majeure : vouloir se lancer à l’international. Et pourtant ils avaient fait ça en grande pompe, deux ans plus tard, allant jusqu’à renommer le studio en Dead Mage Inc. Le mot de la fin sera le suivant : « fail ».
On aime
- L’effort
On râle sur
- Le gameplay
- Le gamedesign
- La durée de vie
- Le prix
- La réalisation