Y a pas de blague, c’est son nom ! Si vous n’avez pas connu le paysage vidéoludique des années 90s, vous avez probablement raté un bon paquet de merveilles qu’il vous faudra rattraper un jour, mais heureusement pour vous, on est là pour une petite séance de rattrapage avec une perle de chez perle, tellement qu’elle en tombe dans le nanar ! Révisez votre politique et votre showbiz, voici les Guignols de l’info !
Pol Fiction, Chirac avec un mulet
Car oui, en 1995, Canal+ n’a pas peur, la chaîne met les couilles sur le bureau et décide de se lancer dans le jeu vidéo ! Une idée rapidement abandonnée par la suite, mais qui permet la sortie de DEUX jeux sur sa licence de marionnettes satiriques ! Et aujourd’hui, nous allons parler du premier. Un jeu qui faisait plaisir dès les premiers instants grâce à son packaging puisqu’en lieu et place d’une simple boîte, le joueur curieux achetait un livre dans lequel se trouvait, encastré, le jeu. Le livre étant, tout bêtement le manuel/présentation des protagonistes. Et croyez-moi, quand on n’est pas familier avec le paysage politique du début des années 90s, ça sert !
Vous êtes donc un jeune journaliste qui débarque au pays des fromages qui puent et intègre la World Company sous la houppette de Monsieur Sylvestre. Il va falloir devenir le meilleur journaliste de la chaîne et pour ça, il n’y a pas 36 façons de faire, il faut arriver au niveau de PPDA et pour ça, il faudra avancer sur le Gigamat (l’échiquier de l’audimat) en faisant preuve à la fois de crédibilité et de popularité ! Hé oui, rien que ça ! Mais alors, comment fait-on ? Facile. On trouve quelques affaires crasseuses sur lesquelles enquêter, et on demande aux directeurs d’audience ce qu’ils pensent !
Le gigamat, cet échiquier de l'audimat qui scelle le destin du journaliste consciencieux
Ensuite, une fois qu’on a choisi son affaire, on va enquêter sur place pour essayer de tourner les reportages les plus osés et les plus intéressants. Petits sketches et grosses conneries se côtoient ici et il va falloir s’arrêter assez régulièrement sur des objets aussi truculents qu’improbables ou autres mini-jeux et enchères bizarres pour découvrir qui a rétréci le neuneu ou même le Pulp Fiction auquel se livrent Jacques Chirac et le grand tout mou ! Bref, l’univers des Guignols de l’info est bel et bien présent. Trop peut-être.
Vous l’aurez compris, tout se base sur l’univers que Canal+ gère bien. A tel point que le reste, comme on pouvait s’y attendre est assez désastreux. Les graphismes s’inscrivent correctement dans la ligne directrice, mais leur qualité laisse un peu à désirer, pour le reste il s’agit d’un point’n’click plutôt pourri, sans la moindre once de logique dans la majorité de ses énigmes, et surtout, sans le moindre lien constructif. Les niveaux sont très peu variés, en fait on se retrouve très rapidement à tourner en rond et à seulement inspecter un objet de focus particulier pour utiliser sa bande.
Un des paysages du jeu, ignoble et incompréhensible
Bref, les Guignols de l’info n’est rigolo que si on est un fan ou qu’on fait preuve d’une grande curiosité, et sans un minimum de connaissances sur la période politique qui a vu Jaques Chirac arriver à la présidence pour la première fois, vous pouvez carrément oublier !
On aime
- Ah que Johnny !
- Chérie on a rétréci le neuneu
- Aquien
On râle sur
- Les mini-jeux
- Le manque de logique de certaines choses
