Je pense qu’à un certain point, je dois être atteint de tendances sado-masochistes. Je suis sérieux. Cette semaine, je me suis infligé consciemment peut-être l’une des expériences video-ludiques les plus traumatisantes de ma vie. A côté, les schtroumpfs ou Tintin au Tibet c’était du chiqué.
Voila, j’ai franchi le pas. Je me suis infligé un nanar, un bon, un vrai. Un avec du vrai level et du vrai challenge. Et j’y ai pas manqué, j’ai pris vraiment cher. Armé d’une Master System dépoussiérée, d’une cartouche improbable située dans une boîte sans manuel aucun, j’ai lancé le jeu.
Bien évidemment, on se rappellera de Home Alone, en France on connaît ce film sous le nom de «Maman, j’ai raté l’avion», ce magnifique produit familial américain d’une niaiserie sans nom qui déborde d’incohérences, mais bon, ne soyons pas méchants après tout c’est une comédie pour les pitis nenfants c’est normal. Honnêtement, c’était peut-être pas le film du siècle mais on l’a sûrement tous vu, et puis c’est vibrant d’esthétique 90’s bien horrible.
Forcement le jeu est moche, presque tout autant que la coupe au bol du gamin, mais venant d’un jeu de 1991 sur une console de la génération de la NES je n’attendais pas grand chose. En fait, je pense que le truc le plus marquant c’est surtout les photos pixellisées immondes qui sont utilisées pour l’écran d’accueil et les espèces de slide-shows improbables pour raconter «l’histoire».
Oui, je mets des guillemets à histoire. Si vous vous rappelez du film, c’était déjà pas bien poussé, mais alors là dans le jeu, je pense qu’on arrive à un nouveau niveau de rien. C’est à dire que déjà on n’a pas de manuel ( et c’est pas parce qu’il a été perdu hein, y’en a vraiment pas ! ), et les 2 images avec un tweet pour expliquer l’histoire c’est pas bien lourd.
Voilà, maintenant que nous sommes au premier niveau du jeu. Bon. Comment dire. Euh… Il faut faire quoi déjà ? Non parce que, là, on m’a largué comme ça au débauché sur un niveau, mais on m’a rien expliqué. Du coup, moi je tapote sur deux trois boutons comme ça, je vais à droite à gauche, je saute. Au moins ça marche, c’est déjà ça. Tiens, un compte à rebours. «Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ?!» m’exclame-je.
Bon, disons que je vais faire le tour du niveau. Ok, y’a deux méchants qui traînent, y’a un con de chien ( le mien ? ) qui me fait tomber, y’a des objets qui lévitent. J’ai pas d’arme. Pour seule instruction «collect the valuables». Bon, d’accord, je vais choper les objets.
Je dois avouer que ça marche globalement pas mal. Le jeu a pas l’air buggué outre mesure, il y a quand même de beaux soucis de hit-box mais ça reste gérable. Ah tiens ! Des balles de fusil. Super. Evidemment, moi, Kévin, 8 ans j’avais un fusil sur moi pour pouvoir tuer les méchants ( mais j’avais pas encore de balles ). Vivement la Constitution américaine ! Passons sur le fait que tirer sur un ennemi l’assomme, mais une fois que j’ai récupéré tous les objets. Bah. J’ai rien à faire. J’ai beau avoir fouillé le niveau, essayé les portes, les sorties, les fenêtres, les monte-charges ( si si ), j’ai pas trouver comment finir le niveau. Croyez-le ou non, le peu de recherches que j’ai fait sur Internet m’ont amené à conclure qu’on ne pouvait pas finir le jeu.
Avec Doude, on est quasiment sûrs que c’est un complot de l’AMMFSP ( Association Maléfique des Mères au Foyer Sur-Protectrices ) des années 90’s qui a payé les pires développeurs de l’univers pour créer ce jeu et dégouter à vie les enfants des consoles. Imagine ! Un enfant de 8 ans qui passe des heures de frustration à essayer de finir ce foutu jeu, c’est certain que ça pourrait venir à bout du plus endurci. D’autant plus quand le jeu coûtait presque aussi cher que la console et qu’il n’allait pas en avoir un nouveau avant plusieurs mois.
Moi, ça m’a déjà foutu bien les boules, à tel point que je ne peux pas me permettre de mettre une bonne note à ce jeu. Enfin, si vous avez des heures à perdre, vous pouvez toujours essayer de finir le premier niveau de ce jeu, je vous souhaite bien du courage. Moi je vais aller chercher une corde…
On aime :
- …
On râle sur :
- FFFFFFFUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
- Elle est où la sortie putain ?