Little Bass Survival, mais il meurt quand même à la fin !
par Günther le 13 juillet 2012

Little Bass Survival

Le survival qui pêche par l'excès

Eh oui, ce fut la chose la plus difficile de cette semaine survival : trouver un nanar ! Non parce que trouver des jeux de survie sympa pour en faire la review, bon c’est pas si dur, même des moyens d’ailleurs. Mais du nanar, c’est plus dur qu’il n’y paraît. J’ai eu tellement de faux espoirs que j’en pleurerais… Martian Gothic Unification, avec un nom comme ça on aurait pu croire, mais non, apparemment c’est un bon jeu. La Wii était dotée d’un grand nombre de productions incroyable, mais faut avoir une Wii… du coup, pour vous j’ai testé l’infamie, Little Bass Survival !

Date de sortie: 14 mars 2012
Genre: Barvival nanar en flash spé pêche
Plate-forme: Flash

Développeur: Fishing Games Play.com
Disponible ici

Développé par un studio bien particulier spécialisé dans les problèmes de marées et de specimens pisciformes, comme son nom l’indique Little Bass Survival ne propose pas d’incarner un instrument de musique mais bien un bar (« bass » en anglais), appelons-le Chuck. A ne pas confondre avec ces lieux de débauches où les êtres humains s’adonnent à la boisson et la luxure, nous parlons bien de poisson ! Le bar commun, surnommé « loup » ou « perche de mer » est un poisson (qui vit dans la mer) qui a plutôt bon goût et qui se vend assez cher chez les poissonniers (autour de 20€ le kilo).

Voilà, résumé en une image le principe est simple !

Voilà, résumé en une image le principe est simple !

Vous allez me dire que vous n’êtes pas venus là pour que je vous parle de poissonnerie, et vous avez raison, mais c’est important pour le jeu ! (et puis la rédac’ m’a défié de faire un article assez long sur ce jeu, vu son intérêt, faut bien broder !) Donc vous êtes un petit bar qui, comme certains individus de votre espèce, s’engage dans une rivière d’eau douce (selon internet, ça arrive). Et là, il va vous falloir survivre face aux dangers de ces lieux. Carpes, brochets et poissons chats sont bien informés et connaissent la qualité de la chair du bar, aussi ils voudront vous manger et il faudra donc éviter leur bouche en dépit de leurs charges soudaines.

Là, comme ça, vous vous dites, se faire attaquer par un poisson, c’est pas si grave. Tutututututututut ! Parce qu’en fait, c’est pas des rigolos ces poissons-là ! Un bar c’est pas si gros et les autres sont énoooormes ! Notre relectrice de l’ombre prétend qu’il y a un poisson chat titanesque (environ 1m70 de long) nommé Michel qui se tapit dans l’aquarium de Lyon et il a des potes plus gros dans la région. Alors une telle menace dans le lit de la rivière pour Chuck (notre bar, je vous rappelle) c’est pas rien… Imaginez que se baladent en plus des brochets et d’immenses carpes, ainsi que les lignes des malicieux pêcheurs !

Et il faut manger les verres sans se faire bouffer par un silure...

Et il faut manger les vers sans se faire bouffer par un silure...

Et là intervient le gros piège de ce jeu ! Les pêcheurs, ces salauds, des fois surprennent. Parce que, comme il s’agit d’un jeu de survie, il faut aussi gérer la faim de Chuck en attrapant des lombrics ou des tout pitis poissons au passage pour casser la croûte et continuer en pleine forme. Mais les pêcheurs, ces rufiants, mettent des vers à leurs hameçons et il est aisé de confondre un asticot se tortillant librement dans l’eau prêt à être dévoré avec une pauvre annélide hameçonnée qui se transforme en piège mortel !

Alors voilà, il faudra se montrer astucieux et savoir parfois endurer les coups de dents d’une carpe pour ramasser un lombric, ou, au contraire, le laisser passer pour esquiver deux brochets et un silure ! Un jeu plein de tension poisson, avec un gameplay naze « tout à la souris ». Et surtout des graphismes qui peinent à rehausser le niveau, mais on lui pardonne, c’est du flash ! Et puis, la poiscaille, c’est pas non plus le truc le plus sexy à dessiner dans la vie… Enfin là, il faudra tout de même reconnaître que c’est bien sur les poissons que le jeu mise le plus, parce que l’environnement, lui, plus cheap, tu meurs ! Si j’avais un petit frère autiste ET hémiplégique ne pouvant dessiner qu’en tenant un feutre dans sa bouche, il arriverait à le faire !

Les brochets bifurques rapidement en arrivant à proximité de votre position c'est trompeur un brochet...

Les brochets bifurquent rapidement en arrivant à proximité de votre position. C'est trompeur un brochet...

Mention spéciale au son qui, pour moi, sauve complètement le jeu de la noyade en le repêchant de justesse (double jeu de mots). Un truc électro à l’ancienne comme on en aurait eu sur notre Super Nintendo en jouant à n’importe quel jeu de plateforme, mais en moins bien. Et les sons sont grandioses : Chuck émet un espèce de jappement à chaque lombric avalé. En fait, ce jeu a peut-être tout bêtement raté le coche, ou alors, nous ne sommes vraiment pas dans la bonne catégorie de joueurs. Roger, le pêcheur de notre quartier, nous a dit que lui non plus n’a pas aimé le jeu parce qu’il ne peut pas pêcher ce bar pour le manger… Il faut croire qu’en fait, Little Bass Survival est un jeu destiné aux poissons… Voilà, en tous cas, une idée bien saugrenue !

On aime :

  • La musique kitsch mais entraînante
  • Le concept du survival-bar, alias « barvival »
  • Le fou rire les premières minutes

On râle sur :

  • Les graphismes
  • Le gameplay
  • La répétitivité
  • Le jeu en général après quelques minutes
Le mot de Roger le pêcheur :
Non mais c’té mecs-là y croivent qui z’ont fait eud’la pêche avec leur jeu, là… mais c’t’un damné jeu pour l’poissons ! Y apprennent qu’à éviter not’ ligne ces malotrus d’écailleux ! C’t’une ruine pour not’ loisir préféré d’oser faire un jeu comme ça ! Faut-y interdire et pu vite euq’ça ! Sinon on va s’retrouver à devoir les chopper à la main, hein ! L’aut’ loi Hado-bazar, là… hein, bon, elle sert pas à qu’ça normalement ? Interdire les trucs abusés sur interwebz ? Bé voilà, l’aut’ là, le petit ou l’tout mou fau’qu’z’y interviennent, moi j’dis ! Mais faut pô jouer à ça, hein, c’nul !

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.