par Doude le 30 mai 2012
 

Spelunky

"Des serpents ? Je hais les serpents !"

A l’origine, il y a Spelunler sur Atari, en 1983. On y jouait le personnage éponyme, dont on pourrait traduire le nom par ‘spéléologue’, dans son épopée souterraine au travers d’un vaste réseau de galeries. Ce dernier était à l’époque réputé pour être ‘le personnage de jeu vidéo le plus faible et fragile de l’histoire’ ! Spelunky c’est un peu un hommage à ce jeu, un copycat assumé remis au goût du jour et avec pas mal de nouveautés.

Date de sortie: 2008
Genre: Plate-forme vers le bas
Plate-forme: PC, Xbox 360. Testé en version PC

Développeur: Derek Yu (il a bossé sur Aquaria aussi, d’ailleurs)

En attendant la sortie de la version XBLA, avec beaux graphismes remasterisés, musique toute neuve et mode multijoueur, parlons un peu de la mouture PC du jeu. Le concept est décidément très simple: on joue un clone miniature d’Indiana Jones en quête de richesses dans une caverne de taille infinie truffée de pièges sadiques et de bestioles hargneuses. Du haut de nos quatre points de vie, il va falloir descendre prudemment jusqu’à la porte de sortie située en bas de chaque niveau pour atteindre le suivant en attrapant le maximum de loot au passage. Pour ce faire, on a dans notre sacoche un petit fouet, quelques cordes pour descendre les boyaux trop abrupts et une poignée de bombes, précieux joker qui permet de se creuser un passage dans la roche ou de dégommer un groupe de serpents trop entreprenants.

et puis merde, je la prends on verra bien.

Une idole en or au dessus d'un bassin plein de saloperies... classique.

Suivant ce concept de l’apprentissage par la douleur cher à nos jeux hardcore préférés, il va falloir mourir moult fois pour repérer et comprendre tous les dangers qui entourent le petit Spelunky, et être capable de les éviter par la suite. Parce que 4 points de vie, c’est bien peu lorsque la moindre chute un peu haute vous blesse et qu’il faut tout reprendre depuis le premier étage lorsque l’on s’empale bêtement sur un lit de pieux acérés. Heureusement, ou malheureusement parfois, les niveaux sont générés aléatoirement et donc proposent à chaque tentative un nouveau parcours, avec parfois de petites surprises sympathiques comme un niveau plongé dans le noir (comme ça on ne voit pas le gouffre rempli de crapauds cracheurs de feu juste sous nos pieds) ou peuplé de morts vivants agressifs. On peut tout aussi bien terminer un étage en vingt secondes que mourir en quatre d’entrée de jeu, ou mettre un quart d’heure à atteindre laborieusement une sortie en évitant les pièges. La prudence et l’analyse sont au cœur du gameplay, mais ce qui vous sauvera la vie, c’est bien le skill ! Soit dit en passant, le port de la manette est fortement recommandé, à moins que vous ne soyez suffisamment en symbiose avec votre clavier pour compenser son manque d’ergonomie pour ce genre d’aventure.

Sans prétendre que le titre est suffisamment accrocheur pour conserver l’attention d’un non hardcoreux atteint du syndrome du « je veux finir ce putain de jeu c’est un défi personnel nom d’une pipe » plus d’une poignée d’après-midi, Spelunky recèle assez de surprises pour donner envie de revenir dessus de temps en temps – bien que sa difficulté puisse se révéler frustrante à la longue. Son système de sauvegarde assez particulier rend la progression laborieuse mais gratifiante: en effet, pour ne pas avoir à vous retaper tous les niveaux à chaque mort, il vous faudra financer des raccourcis auprès d’un mineur que l’on croise tous les quatre étages. Moyennant une somme d’argent exorbitante, payable en plusieurs fois, il creusera un raccourci accessible depuis l’entrée du jeu vous permettant d’accéder directement à la zone de votre choix. Voilà qui oblige à essayer d’amasser le plus de joyaux, lingots et pépites dans chaque cave traversée. Bien entendu, ceci implique de prendre plus de risques pour optimiser les voyages, donc plus d’occasions de mourir en route… dilemmes, dilemmes.

Ça n'a pas loupé.

Cette statue lance des fléchettes empoisonnées. ET COMMENT J'ATTEINS LA SORTIE MOI ?

Cet argent servira aussi à acheter divers objets dans les échoppes disséminées ça et là au milieu de nulle part, souvent indispensables pour booster la durée de vie de notre faible personnage – fusil, pioche, bombes, bottes spéciales et autres babioles aux effets qu’il faudra découvrir lors de tests, périlleux comme il se doit.

Des heures d’amusement entrecoupées de FFFFUUUUUUUUU en perspective donc, d’autant que le jeu est entièrement gratuit et téléchargeable sur le site Spelunky World. Un must-try !

A noter que la version XBLA, toujours en développement, intègrera un mode multijoueur (ça rappelle un peu Terraria tout ça, quand on prend du recul) et plein de nouveautés en plus d’une mise à jour graphique conséquente du plus bel effet.

Que voulez-vous, j’ai un faible pour ce genre de petits jeux… sans réinventer la quadrature du cercle, Spelunky est un jeu marrant, prenant, frustrant, challengeant aux mécanismes simples mais efficaces. Apprendre et comprendre ces mécanismes seront la clé d’une victoire difficile mais gratifiante ! Bon, moi je ne suis toujours pas arrivé au bout malgré un compteur qui affiche plus de 90 morts dans des conditions toujours plus débiles, mais je ne désespère pas.

On aime:

  • Un jeu qui se renouvelle sans cesse
  • Les pièges sadiques de partout
  • Les animations mignonnes

On râle sur:

  • Les pièges sadiques
  • Les passages bloquants, impossibles à traverser sans se prendre une flèche dans le genou

 

On aime


On râle sur


Co-papa du blog, gribouilleur de profession et amateur de fromage, le Doude est un gamer au grand cœur qui a élevé le tourisme vidéoludique au rang d'Art. Troquant ses T-shirts d'obscurs groupes de Metal pour une chemise à fleurs, il parle à tous les PNJs, fait des screenshots des paysages juste parce que c'est beau et peut passer des heures à choisir quel pantalon mettre à son personnage pour qu'il soit assorti à son armure du Chaos +7.