Chez Cyanide il y a une espèce de passion du jeu de figurine. La preuve : il y a une collection et, il y a quelques années, lorsque Rackham a fermé en 2010, les drôles de Cyanide ont racheté la gamme Confrontation. Et pas pour rien puisque le studio prépare actuellement la sortie de son premier jeu de l’année : Confrontation.
Pour avoir vu le jouet, il a l’air plutôt sympathique ! Jérémie Monedero, son Lead Designer, le présente avec une verve qui fait plaisir à voir en faisant de nombreuses références, notamment à Baldur’s Gate. Le concept de départ est simple : « On veut faire un jeu dans l’univers Confrontation. Hé! Les mecs ! Et si on faisait un hardcore RPG avec masse de pause active qui prouverait définitivement au monde entier que Dragon Age 2 est un jeu d’arcade ? »
Pour commencer, oui, Dragon Age 2 c’est presque un RPG, mais là où Origins avait fait des merveilles, le deuxième opus a fait retomber la sauce, Séb vous en parlera un jour. Du coup, Cyanide s’inspire de fondamentaux comme Baldur’s Gate, les premiers, pas les jeux d’arcade Xbox/PS2 sortis il y a quelques années, pour faire un jeu de rôle tactique avec un groupe de quatre. En fait, le jeu est suffisamment tactique pour qu’on puisse découvrir un Jérémie nageant dans l’auto-dérision après avoir mal géré un combat , mais toujours heureux de nous présenter sa « bête ». Forcément, c’est agréable une scène de ce genre ! Petit cadeau bonus pour complexifier la chose, la cible des ennemis ne se gère pas mathématiquement avec un système d’agressivité. L’ennemi cible qui il veut sauf quand on le charme ou quand on le provoque, et ça, des fois, ça tue des magiciens !
Si le graphisme n’est pas exceptionnel, le scénario, lui, est au rendez-vous. Il semble constituer une très bonne entrée dans l’univers en poussant les Griffons à poursuivre les Alchimistes de Dirz, ces Scorpions, à travers de nombreux paysages. En croisant au passage le fer avec les Orcs et le temps de se tailler un steak de Wolfen. Un immense codex vient enrichir le jeu pour le doter d’une encyclopédie monstrueuse sur l’univers mais aussi sur les différentes unités. Car pour contrôler les batailles, le système imposera de bien connaître son ennemi dont les attributs se verront ajoutés au codex dès que vous l’aurez terrassé. Pour vous faciliter la vie dans tout ce système de bordel, un bête jeu de couleurs indiquant la nature des compétences a été mis en place. Bête, mais sacrément efficace pour savoir si votre ennemi vous lance simplement une boule de feu ou va prendre le contrôle d’une de vos chères (et peu nombreuses) unités pour vous botter le train plus allègrement !
La faiblesse, et le point sur lequel je pourrais râler sera la gestion d’inventaire. La faute aux moyens nous dit Jérémie, Cyanide n’a pas créé une vraie gestion d’inventaire. On ne loot pas d’armes, de bouclier ou d’armure en tuant ses ennemis. En fait, on ne loot rien. On peut par contre trouver, disséminés sur la carte, des espèces de seaux remplis d’épées qui octroient aux joueurs des points d’arme ou d’armure. Une bonne astuce pour palier à une gestion classique et complexe. Chaque personnage possède un arbre d’armure et deux d’armes (pour deux configurations différentes, à part l’inquisiteur qui a une épée à 4 mains et pis c’est tout ! Ensuite on répartit les points entre ses personnages et les branches de l’arbre qui sera par la suite personnalisé à grands coups de runes. Bref, simple aussi, mais pourquoi pas ?
L’aperçu fait, en tous cas, plaisir, nous vous reparlerons sûrement du jeu quand on en aura un dans les mains pour vous dire ce qu’il en est vraiment. Le petit bonus de l’army painter classique aux adaptations de jeux de figs est aussi un plus rigolo. En tous cas, Cyanide nous a habitués à de bons jeux de gestion (surtout si on aime le vélo) et une maîtrise correcte des univers fantastiques. On les attend au tournant sur Confrontation ET sur Game of Thrones!