Aujourd’hui nous accueillons un premier guest chez lequel Florian a déjà publié, il s’agit de Guillaume de PulpMyMind un blog cinéma où la culture nanar a une présence forte. Allez jeter un oeil à vos heures perdues, vous pourriez en ressortir agréablement surpris. L’article d’aujourd’hui s’étalera, comme l’indique le titre, sur un sujet singulier, à savoir ce grand nanar qu’était le film Street Fighter des années 90.
Honteux, scandaleux, nanardesque…
Autant de doux qualificatifs qui peuvent décrire le film Street Fighter (Bagarreurs de rue au Québec) de 1995, avec l’intellectuel JC Van Damme, la belle Kylie Minogue et le décédé Raul Julia (et manque de bol pour lui, ceci est son dernier rôle !).
Si vous n’avez pas vécu en Terre du Milieu dans les années 90, vous connaissez cette licence ultra populaire de jeu de combat et son lot de personnages emblématiques comme Blanka, Ryu et Ken ou encore Bison.
A ce niveau, le film constitue d’ailleurs un viol franc et massif de la série de Capcom, en présentant des personnages caricaturaux et peu crédibles. Un exemple ? Honda, le sumo japonais… Et bien dans le film c’est un putain d’Hawaiien !!! Je n’ai rien contre ce peuple charmant, mais je suis désolé un sumo c’est comme un sushi, c’est japonais ou c’est de la merde. Et puis prendre un Belge pour interpréter Guile, censé représenter l’Amérique dans toute sa splendeur, c’est quand même un beau foutage de gueule !
Du côté de l’histoire, c’est classique : Bison est un méchant dictateur qui fait chier le monde, du coup on envoie des mecs avec des casques bleus, membres de l’Organisation des Nations Alliées (attendez c’est moi ou j’ai une impression de déjà-vu ?) pour lui faire comprendre que la démocratie c’est cool. Le chef de ce détachement est donc Guile/Van Damme, qui fait un discours super émouvant vers le milieu du film. Bison est quant à lui à se tordre de rire : en stéréotype parfait, il fait de longs monologues sur l’avenir de son empire (Bisonopolis) où la monnaie unique serait le « Bison dollar », il aime s’entourer de personnes incompétentes ou stupides et il parle de lui à la 3ème personne. Bon par contre il a des Nike de bâtard.
Sinon niveau décors on frise la catastrophe, les dialogues ont très probablement été écrits par des orang-outans et les combats sont bâclés et servent juste de remplissage ! Prenons le combat final par exemple : des éclairs magnétiques techno-féodaux futuristes, des dialogues inutiles, une charge héroïque de Bison, des Nike, un coup de pied retourné de Guile filmé sous 50 plans différents… mélangez tout ça, ouvrez Windows Movie Maker et vous aurez une scène de combat d’anthologie.
Pour terminer, je souhaite accorder une mention spéciale pour l’image de fin (que nous ne diffuserons pas faute de qualité d’image), censée faire office de photo de groupe des personnages, mais qui s’apparente plus à la photo de classe des handicapés mentaux de Pisseloup (c’est dans la Haute-Marne pour ceux qui sont nuls en géo).