Ok bande de danseuses ! Aujourd’hui on parle d’un jeu qu’il est velu, d’un jeu avec de la testostérone importée des années 80, des muscles musclés, et des shorts trop “cookies étoilés” ! Je parle de VHS Story du studio Lazy Bear Games.
Le garage, l’endroit dans lequel tout commence : les studios indés comme les sportifs de renom !
JANET ! Dr SCOTT ! JANET ! BRAD ! ROCKYYYY ! …
Il était une fois dans le très lointain pays des Etats-Russies du Monde Lointain un homme que nous appellerons exceptionnellement Sylverocky (c’est simple en plus comme nom). Sylverocky avait une passion dans la vie, la même que celle de son papa avant lui : la passion des “claques dans ta gueule” et des shorts larges !
Chacun sait que cette passion est dévorante pour ceux qui en souffrent. Mais que voulez-vous, Sylverocky avait un rêve, il voulait un jour devenir président de la République en remportant le trophée de “Plus grosse claque dans la gueule”, et n’arrive pas là qui veut ! Plein de hargne, Sylverocky avait bien essayé de se lancer dans le monde de la lutte professionnelle avec son seul entraînement de manoeuvre sur un chantier. Mais bien que fatiguant, le maniement du marteau (qu’il soit piqueur ou non) ne prépare pas à donner des coups comme il se doit. Alors Sylverocky commença à s’entraîner pour un jour atteindre son objectif ultime ! Avouez, vous avez une musique qui vous monte naturellement aux oreilles !
Sylverocky arrivera-t-il à dompter les engins de torture du gym ? Saura-t-il tataner la gueules à deux ou trois racailles dans une ruelle crade après avoir bu ? Pourra-t-il enfin meubler son garage pour en faire un gymnase ? Et surtout, deviendra-t-il le président ?
Les combats, une fois les postures choisies sont simpliste : on attend que ça passe en priant un peu.
S’entraîner tranquillement
Malgré toute l’epicness de ces questions, une chose est à prendre en compte. VHS Story, c’est un peu comme incarner Rocky, oui, mais la version Sim. Dans VHS Story vous gérez votre combattant et son programme physique ainsi que sa bouffe et, surtout, son portefeuille, pour lui permettre d’atteindre le top.
Le jeu en lui-même se découpe en deux phases principales : les combats, et la vie de tous les jours. Comme dans 90% des sim-games, la vie quotidienne est assez sobrement réaliste : travailler, manger/dormir, s’entraîner, faire des courses, et affronter des racailles devant le bar. Un petit train-train normal. J’espère bien sûr que cela se développera une fois le jeu fini (ou ne serait-ce qu’avec le passage à la bêta) et que de nombreuses actions se débloqueront avec la progression du personnage dans la ligue.
Les combats eux sont plus ou moins tactiques. Je dis “plus ou moins” parce qu’ils sont présentés comme tels, mais que parfois les jets de dés invisibles ne sont pas, mais alors pas du tout, optimaux. Un combat est découpé en plusieurs rounds, à chaque round on choisit la posture à adopter. Ce choix dépend, bien sûr, de plusieurs choses : les postures connues, les stats du héros, les points de vie, et l’endurance.
Les postures sont apprises à force de combat et certaines combinaisons coulent rapidement de source. Les stats dépendent de l’entraînement au gymnase. Ces deux choix font beaucoup, mais ce qui va permettre de faire ces choix de manière éclairée sont deux valeurs : la vie et l’endurance. La vie est assez explicite : elle diminue quand on prend des patates dans la gueule, quand y en a plus c’est perdu. L’endurance est un peu différente, elle varie à chaque action offensive ou défensive. Les pauses et les critiques régénèrent l’endurance, le reste la fait baisser. Si on tombe à 0 le personnage tombe au sol et prends de gros dégâts au prochain coup ce qui peut vite s’avérer fatal. Bref, cette valeur est compliquée à maitriser au début. Mais une fois que la chose est comprise, le jeu devient beaucoup plus facile.
L’arbre des postures et compétences à apprendre au fil des bastons.
La fièvres du vendredi 80-90
Visuellement le jeu est assez propre. Je fais souvent d’énormes reproches aux jeux modernes qui se complaisent dans une esthétique “gros pixels” et là, rien. La première raison c’est que Lazy Bear Studio a su garder à l’esprit qu’on appelle ça du “Pixel art”, pas des Lego. Et il faut dire que leurs visuels sont très soignés (ce qui n’était pas le cas du dernier sur lequel j’ai râlé pour ça).
Mais surtout, l’esthétique en pixel art s’inscrit dans une vraie ligne artistique. Ce n’est pas pour rien qu’on pense à Rocky en jouant au jeu, l’esthétique des années 80 et 90 est réellement recherchée que ce soit dans la bande son, l’ambiance générale ou même les quelques références qui se baladent gentiment. Un truc tout bête mais qui légitimise énormément la présence de sprites pixélisées !
Je tiens aussi à faire une mention à l’actuel modèle économique du jeu qui me paraît intéressant avec une petite réserve. Le pack de base avec le jeu DRM free + une clé Steam + l’accès à l’alpha + l’OST coûte 10$ (actuellement 8$). Ce qui n’est pas très cher. Un pack à 16$ (actuellement 13$) existe avec un artbook digital et des wallpapers. Et enfin un pack à 90$ qui ajoute simplement votre nom dans les crédits. Le sous-titre sur ce dernier pack indique « C’est un pack spécial pour ceux qui veulent nous aider nous et notre petit studio indépendant ». Je trouve ce dernier pack génial dans son honnêteté. Il aurait pu (et mérité) d’avoir un prix personnalisable avec l’ajout dans les crédits à partir d’un certain palier. Mais j’aime le fait qu’il ne prétend ni ajouter un bonus moyen pour une somme dérisoirement élevée, ni même que le studio ait décidé d’augmenter son prix de base. Non, c’est la simplicité d’assumer qu’ils ont besoin d’argent pour continuer à créer des jeux, et que si vous y êtes disposés, vous pouvez participer, sinon tant pis, le jeu coûte juste 10$.
VHS Story c’est donc un petit jeu avec un potentiel intéressant et la capacité, dans sa version actuelle, d’être amusant pendant quelques heures. Mais il va falloir que d’ici la release le classement des combattants se complexifie un peu et que l’arbre de compétences se complexifie. Les développeurs promettent beaucoup plus de contenu, et, entre autres, une histoire qui tourne autour du défunt père du personnage que l’on entraine. Si tout ça voit le jour, ce sera probablement un petit titre fort sympathique.
ATTENTION : CE COUP D’ŒIL EST BASE SUR L’ALPHA DE VHS STORY. NE PREOMMANDEZ QUE SI VOUS ÊTES SÛR QUE LE JEU VOUS PLAIRA. SINON, ATTENDEZ UNE REVIEW.
