Neocore Games poursuit ses élucubrations dans l’univers sombre de Borgovia. Après un The Incredible Adventures of Van Helsing 2 au nom aussi long que… au nom aussi long ! Et en attendant le troisième opus, voici débarquer un jeu au nom plus simple : Deathtrap. Jetons un bref coup d’œil à la baiïte !
Au pays des pièges, les démineurs sont rois
Il était une fois dans le pays très sympathico-sympathique de Borgovia, un plan alternatif qui s’appelait l’Encre (the Ink). Dans ce plan alternatif assez peu sympathique, des monstres naissaient chaque jour et grandissaient en nourrissant l’ambition d’un jour peut-être devenir des superstars Borgoviennes. De celles devant qui les gens s’ameutent et tremblent d’émotions (la peur surtout). Mais aussi de pouvoir se faire un petit casse-dalle, tranquille, dans un bar bien installé avec une bière et de pauvres malheureux au bout de petits cure-dents. Bref, la belle vie quoi !
Malheureusement, les habitants de Borgovia ne l’entendaient pas de cette oreille et envoyèrent donc de valeureux aventuriers dans l’Encre pour défendre les portails d’accès. Ces aventuriers d’élite étaient choisis après un rigoureux recrutement et une formation approfondie. Pour survivre ils allaient avoir besoin de la puissance d’un vétéran militaire, l’agilité d’une antilope sud-africaine (ou d’un rugbyman, c’est presque pareil… j’ai dit presque), et des connaissances d’un polytechnicien certifié. Pour faire simple, il fallait que le josé (ou la josiane) en question soit remarquable et passablement sociopathique !
Et après ce recrutement drastique, ils envoyèrent donc ces braves gens dans l’Encre pour garder le portail vers le monde réel et occuper leurs journées en faisant joujou avec moult pièges tous plus mortels les uns que les autres, et en hachant du monstres chacun avec sa méthode de prédilection !
Le lundi des pieux, le mardi des flammes, le mercredi des pluies aciiiiiiiides
Deathtrap est une surprise, je m’attendais à une espèce de simple tower-defense avec des pièges steampunkisants rigolos et des monstres cons et la surprise est là ! Le jeu reprend en fait quelque chose que le studio a déjà fait et qui a bien marché : les niveaux tower-defense de Van Helsing. Et le système de base est strictement identique : vous incarnez un personnage avec des compétences dans un système hack’n’slash et à chaque niveau vous pourrez construire des pièges sur les emplacements prévus à cet effet.
J’ai pas mal joué à des tower defense, généralement quand je faisais autre chose en même temps. C’est un style de jeu qui est amusant, mais vite lassant puisqu’il faut parfois juste attendre que la vague passe. La force ici c’est que le jeu vous donne quelque chose à faire pendant ce temps-là : frapper sur lesdits monstres. Le tout avec un mode coop pour le faire entre amis, simple, et efficace.
Ouais mais Early Access
Pour l’instant c’est là que le bât blesse, le jeu n’est pas fini clairement, et vous donner un avis arrêté est compliqué. L’étendue actuelle du jeu c’est : deux classes, la coop, un éditeur de niveaux et 5 maps dans la campagne. Cinq, c’est peu, vraiment peu. De quoi y passer peut-être 2 ou 3 heures avant une mise au placard assurée. D’autant plus qu’améliorer ses pièges n’est possible qu’en gagnant des étoiles sur les niveaux (c’est donc limité, pas possible de regagner une étoile déjà obtenue). Et l’expérience dépend de la taille des cartes et du nombre de piège. Pour l’instant le workshop avec des cartes créées par la communauté est rempli de maps cheatées permettant de level up en faisant rien et en attendant que ça passe, mais soyons réalistes, ce n’est ni drôle, ni intéressant. Heureusement, les cartes créées par le studio (une fois passées les 2 premiers présentes pour la mise en jambe) sont plutôt intéressantes et présentent du challenge, même à deux.
Bref, c’est un jeu qui n’est pas fini, et même s’il est plein de promesses, le fait que le moteur graphique soit le même que celui de Van Helsing 2 et que le jeu soit tôt dans son développement ne permet CLAIREMENT pas d’émettre un jugement sur ce qu’il sera. Il atteste par contre du potentiel qu’il peut avoir pour faire du hack’n’slash un peu occasionnel en rigolant parce qu’une grosse vague de monstre est morte d’un coup sur le piège à épieux et que ça repeint le sol.
On reviendra quand on aura plus de choses à dire, pour l’instant, wait and see, n’embarquez pas sur un early access (ou une précommande) à part si vous êtes vraiment sûrs de vous. Ceci était le conseil générique du jour !