Goreroll review Blazerush, le jeu de course WTF de Targem
par Günther le 6 novembre 2014
  • Date de Sortie
  • Genre
  • Plate-formes
  • Développeur
  • 28 Octobre 2014
  • Courses de l'espace sous champis
  • PC, PS3
  • Targem Games
 

Blazerush

Courses, destruction, et amour

On ne parle pas souvent de jeux de course sur Goreroll, sûrement parce qu’on n’est pas vraiment des fans du genre, mais, une fois n’est pas coutume, je suis tombé sur une petite perle agréablement surprenante : Blazerush.

Les mayas de l'espace étaient là, mais c'est pas important !

Aucun respect pour les ruines archéologiques tant qu’on peut faire la course !

Si tu veux sauver la galaxie, crisse des pneus !

Il était une fois, dans une galaxie fort fort lointaine : de braves pilotes qui, tels des adeptes du parkour, faisaient la course un peu partout pour se faire plaisir. Les courses étaient paisibles et si le crissement des scies circulaires et des missiles résonnait toutes les demi-secondes, ce n’était que dans un but pacifique. Ainsi ces pilotes au volant de leurs bolides faisaient la course dans les déserts, sur quelques ruines au milieu de la jungle, ou sur des planètes arctiques comme bon leur semblait. Amassant fortune, gloire, et armes de destruction, ils vivaient heureux dans le meilleur des mondes.

Mais un jour, la Corporation voulut elle aussi son bout du gâteau, son bout du bonheur et du pognon. N’étant pas reconnue comme assez cool pour courir avec les hippies du volant, elle s’offusqua et concocta un plan machiavélique, et tout à fait raisonnable. Elle décida simplement de rendre inhabitables toutes les planètes qui accueillaient des courses. Les pilotes durent donc émigrer pour se réfugier sur d’autres mondes et courir à nouveau, mais la corporation et ses moissonneuses batteuses étaient toujours sur leurs talons. Non, le seul moyen de vaincre était de l’affronter directement, d’aller dézinguer le PDG de cette organisation malsaine, lui et sa grosse voiture ! Parce que c’est bien connu, une corporation n’est rien sans son PDG !

Tant qu'il y a des gatlings !

Par monts et par vaux, faire la course, c’est ma grande passion !

OH PUTAIN UNE GATLING !

Blazerush est un jeu de course avec une histoire. Premier détail très agréable qui fout la banane. L’histoire a beau être simpliste (je viens d’en dresser les grandes lignes), c’est tout de même agréable. Le jeu est un peu particulier puisqu’il s’agit d’un jeu de course avec une vue isométrique, et que son principal atout (qu’il partage avec Carmageddon) est d’ajouter des armes à l’équation. L’orientation va très clairement vers l’arcade et ne satisfera pas les fans de simulation, c’est sûrement pour ça qu’il nous plait, mais la présence d’armes et de boosts sympathiques, parfois durs à contrôler et le fun qui a été accordé au titre rend le tout contagieux : le jeu est drôle et c’est tout ce qu’il cherche.

On pourra donc choisir entre 16 pilotes aux voitures différentes qui se regroupent globalement en 4 catégories : les maniables et légères, celles qui accélèrent vite, celles qui accélèrent vite ET volent, et les lourdes et maniables. Des catégories simples et efficaces, voler facilite certaines acrobaties mais rend plus facile à éjecter de la piste, être lourd rend plus résistant. Mais le fun ne vient, bien sûr, pas de là !

Appelez Mario, il vous le dira !

Même les architectures organiques peuvent être des pistes de course !

Dernier, premier, dernier, premier…

Au premier coup d’œil, le contrôle peut paraître un peu chaotique. Si vous jouez sans manette il le sera clairement, le portage PC n’est VRAIMENT pas optimal de ce côté-là, c’est bien le pire défaut du jeu. Mais si vous êtes équipés de manettes, le jeu se prend facilement en main au bout de quelques courses et, malgré le chaos total que deviennent vite celles-ci, a l’étrange faculté de rester lisible.

Le chaos vient bien sûr des armes qui amènent beaucoup de changement à la course, mais l’autre point d’intérêt et la gestion de la caméra. Toutes les voitures de la course apparaitront TOUJOURS à l’écran. Celles qui galèrent, trainassent à la fin, ou tombent seront remises en queue de peloton (sauf en course contre la mort où il faudra attendre le round suivant). Ceci crée des courses très dynamiques où les affrontements et les coups du sort sont omniprésents. Rester en tête toute une course tient du miracle puisqu’en plus de ça, la voiture de tête obtiendra moins d’armes et de boosts, il est donc plus facile de la rattraper. Clairement, le jeu est plus tourné vers la bagarre que vers les performances de pilote. Et comme il est aussi très orienté multijoueur, l’expérience et la qualité de pilote ne suffiront pas à faire la victoire.

Engin agricole que vous entendrez tout au long du niveau dans un stress constant !

Le fameux mode « contre la mort » et son emblématique moissonneuse batteuse !

A deux c’est mieux, quand on est pléthore c’est encore plus fort !

Et c’est clairement en multijoueur que le jeu brille. Blazerush propose d’avoir 4 joueurs en local (avec des manettes donc) et 8 joueurs en ligne avec, bien sûr, la possibilité de mélanger les deux et de pouvoir combler avec des bots plutôt bons. Le multijoueur fonctionne en drop-in, drop-out, même en local, et rejoindre une partie est extrêmement facile. Et forcément, se faire des coups de putes entre amis est aisé. Même la campagne est jouable à plusieurs si tous les personnages n’ont pas encore été débloqués et que vous voulez avancer cet aspect.

Hors de la campagne, à chaque course, 4 circuits sont proposés, chacun dans son mode, et les joueurs votent pour leur préféré. Trois modes existent : la classique course, le « king of the hill » (où il faudra rester en tête pendant un total de 50 secondes), et la course contre la mort où il faut, pendant plusieurs rounds, tenter de survivre le plus longtemps possible. Ce dernier mode est clairement le plus fun à mon sens : une moissonneuse batteuse géante poursuit le peloton qui est déjà en train de s’entre-tuer. Ceux qui finissent à la traîne son hachés menus et ceux qui ne font pas attention expédiés hors course par les autres pilotes.

Incursion au pays de la techno allemande (ou serait-ce russe ?)

Blazerush est plutôt joli, ce qui n’est pas pour déplaire, bien au contraire, et pas très gourmand en ressources non plus. Encore une fois, le jeu est une surprise. En revanche, musicalement, le jeu est clairement limité en proposant des musiques répétitives, bien trop techno sale, et quasi-insupportable. J’aimerais vraiment qu’un jour les jeux de course fassent efficacement ce que fait GTA depuis bien longtemps : permettre de changer de radio. Heureusement, la présence depuis quelques mois de Steam Music permet de gérer cet aspect-là efficacement !

Pour conclure, à 10€, Blazerush est un réel plaisir pour peu que vous ayez une manette et quelques amis. En solo le jeu perd un peu de charme, mais c’est un party game extrêmement satisfaisant, plutôt joli et vite hilarant jusque dans les petits détails et easter eggs. Et encore une fois, pas besoin d’aimer les jeux de course classiques, bien au contraire !

Le mot de la copine

Soyons honnêtes : je suis nulle en jeux de course. En général, je me retrouve toujours à contre-sens dès le début sans trop comprendre pourquoi, puis j’ai tout le loisir d’admirer le paysage en rebondissant de bord en bord pendant que mes adversaires me dépassent pour la quatrième fois. Eh ben ce qui est miraculeux, c’est que là non. Les concepteurs ont eu le bon goût de faire en sorte que le dernier soit propulsé en avant quand il sort du cadre, ce qui fait que même en tombant régulièrement de chaque côté de la piste, personne n’est vraiment distancé ! Et ça c’est beau. Ajoutons à ça qu’il y a exactement deux boutons à utiliser et qu’en plus, on les retrouve partout sur la manette, ce jeu est fait pour moi ! Seul bémol : la musique techno-garage qui donne l’impression d’avoir fait un bond temporel malencontreux jusqu’à une rave des années 90.
Un dernier conseil : assurez-vous que la pièce soit bien insonorisée avant de jouer, car à force de vous entendre vous insulter copieusement, vos voisins risquent d’appeler les autorités. Ou au besoin, prévoyez une manette supplémentaire pour la descente de police !

 

Note: les développeurs ont eu la sympathie de nous fournir une clé Steam pour cette review, ceci n’influence pas notre review, mais nous tenons à ce que vous le sachiez

On aime


  • Les graphismes
  • La présence d’une histoire, même minimaliste
  • Les différences de gameplay entre les voitures
  • Les armes
  • Péter la gueule aux adversaires
  • Le mode « contre la mort »

On râle sur


  • La musique
  • Les contrôles au clavier/souris

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.