The Bureau: XCOM Declassified

Voilà, ça y est, le jeu que 2K avait annoncé lors du rachat de la licence XCOM est sorti depuis 1 mois (sic) et il était grand temps que nous en parlions !

Dès le début, l’ambiance donne envie d’avancer ! Notez le grain de l’image qui fait « film »

XCOM un charme ?

The Bureau : XCOM Declassified est donc un jeu d’action/stratégie à la troisième personne qui forme une lointaine préquelle à la saga XCOM. Un hommage qui entoure la création de cet organisme de défense anti-petits hommes gris. Et si on voudrait ne vous en dire que du bien, ce ne sera pas forcément possible.

Nous sommes donc dans les années 60s à écouter du rock’n’roll, fumer des clopes en continu, et être persuadé qu’un col roulé est le sommet ultime de la mode. Oui, ces agents-là ne sont pas un bel exemple pour la jeunesse… On incarne  William Carter, un agent spécial de la CIA qui a été relégué au rôle de gratte-papier après un grave traumatisme en mission. Il est mandaté pour une mission de routine, livrer une mallette pour un meeting des directeurs d’organismes de défense de l’état américain. Sauf que tout tourne au pataquès quand vous vous faites attaquer par une usurpatrice aux problèmes de peau très nets, que vous êtes sauvé par le contenu de la mallette qui semble s’être volatilisé, et que, de leur côté, les grands patrons en réunion se font dézinguer par un espion des aliens. Vous allez donc chercher à vous échapper aidé par deux agents d’un organisme apparemment très secret et découvrir l’effroyable vérité : les méchants extraterrestres grisâtres sont en train de tout détruire le quartier !

En haut, la cinématique, en bas, le jeu. Il n’y a pas photo !

Après une mission d’introduction assez challengeante (entre autre parce que vous manquez de capacités à ce moment-là), vous arrivez dans les bureaux du XCOM, le département secret chargé de combattre des extraterrestres et dont l’existence reposait sur des hypothèses plutôt fantasques il y a encore quelques jours. En tant qu’agent expérimenté on fait donc appel à vous pour filer un coup de pouce, parce que les aliens, eux, étaient encore mieux préparés que dans Independance Day et ont décanillé toutes les bases militaires et les communications des USA ! Le reste du monde ? On s’en fout, madame. Nous, on est américains !

Comme un XCOM ?

Contrairement aux classiques, ici, le jeu propose de jouer à la troisième personne en contrôlant une escouade de trois personnes en mettant le jeu en pause active et en indiquant à ses acolytes où aller et quoi faire. Vous avez dit Mass Effect ?

L’écran récapitulatif des agents qui vous accompagnent

Malgré le changement d’orientation on retrouve rapidement des éléments importants de la saga : l’importance de la recherche, les classes de personnages et les compétences. Concernant la mort permanente, la difficulté choisie configurera cet aspect : récupérable, délai avant la mort, ou « quand t’as plus de pv t’es mort ». Il sera aussi possible, et c’est un ajout agréable, d’envoyer les agents en trop gagner de l’expérience en faisant des petites missions automatiques pour gagner du temps.

Seulement voilà, le tout n’est pas à la hauteur du challenge… l’idée est géniale, l’ambition aussi, mais la réalisation très moyenne, voire médiocre. Les agents ne restent plus à l’infirmerie pour se reposer entre deux missions, aussi, une fois choisies les deux classes que vous voulez à vos côtés, vous n’en changerez plus (pourquoi le feriez-vous ?). L’IA de vos alliés est effrayante de navritude (oui, quand je lui dis de se mettre à couvert là, c’est pas pour qu’il saute par-dessus et aille courir à découvert… idiot…), et les combats sont un peu mous, en fait, le rythme est assez inégal et il faut avancer dans le jeu avant de commencer à s’éclater en combats grâces aux capacités débloquées des alliés et à une variété d’ennemis.

Au début on est en veston, il aurait fallu rester comme ça…

Et le bât blesse sur ces sujets car les possibilités d’évolution des personnages sont bien en deçà des habitudes. Trois compétences au plus pour vos alliés, une évolution technologique ULTRA linéaire puisqu’il faut juste trouver des plans ou technologies sur le champ de bataille, là où il est prévu que vous les ramassiez et pas ailleurs, et qu’elles sont instantanément débloquées, exit la course contre la montre donc. Une des incohérences qui m’a fait tiquer énormément est d’ailleurs l’obtention de la première arme alien. Jusque-là, il est admis qu’elles s’autodétruisaient à la mort de leur propriétaire et qu’il était impossible de les récupérer. Mais à partir de l’obtention de la toute première, il sera possible de se ravitailler en munition ou de ramasser celle des ennemis tués, oui, les aliens, dans leur grande bonté, ont sûrement retiré le mécanisme qui leur permettait de protéger leur technologie à tout prix. Fuck la logique !

Du vaisseau à la campagne américaine, les environnements sont vraiment beaux !

XCOM c’est beau…

… ou presque ! Le moteur graphique est clairement à la bourre, la faute à un développement qui a souffert quelques événements chaotiques, et on le sent bien quand on regarde les personnages, et surtout leurs visages. Mais merde, si on doit reconnaître un truc à The Bureau – XCOM Declassified, c’est la justesse de sa direction artistique et de son immersion. Les personnages sont beaux, tout en étant moches, parce qu’ils ont la classe, malgré l’abus du col roulé. Et que dire des environnements sinon qu’ils sont ahurissants ? Les décors sont beaux, et sont, certainement, un des facteurs qui m’a le plus poussé à poursuivre le jeu, parce que pour être honnête, avant d’y avoir passé 5 heures, je me faisais un peu chier, mais c’était beau !

L’autre chose qui donne au jeu un cachet particulier, c’est son excellente bande son. Que ce soit le voice-acting ou l’ambiance sonore, ils contribuent parfaitement à l’immersion dans cet univers à chercher à comprendre (même si ce n’est pas dur) les tenants et les aboutissants, et à discuter avec des personnages qui sont plus ou moins intéressants.

Par contre, mention spéciale « cinématiques qui puent » au jeu qui est environ 3 fois plus moche lors de celles-ci que pendant le reste du jeu… et ça, c’est vraiment con !

XCOM ça

Pour conclure simplement, si vous n’aimez pas ce genre de jeu ou l’univers d’XCOM, passez votre chemin, allez jouer à Enemy Unknown pour la culture et la gloire (le premier pour avoir vraiment la classe), mais si vous aimez ça, alors prenez le temps d’y jouer, une fois, si vous le voyez à un tarif raisonnable, pour le plaisir du beau voyage qu’il représente, mais si vous êtes un peu expérimentés, commencez directement en mode difficile, sinon vous vous ennuierez !

BONUS STAGE

L’obligatoire lens flare de la SF moderne !

« LOL mon holster est dans mon bras ! » – seule citation non censurée de l’agent William Carter