Bon… pour commencer, oui, on commence à devenir des invités assez réguliers des événements Magic, et on arrive enfin sur celui qui nous intéressait le plus, celui qui nous a permis de poser nos papattes de singes vicieux sur Magic 2014, la nouvelle édition du jeu vidéo, donc.
Carton ou manette ?
L’événement se décomposait en deux parties, d’un côté un petit tournoi pour les tapeurs de carton habituels, ou des parties amicales d’ailleurs, de quoi découvrir ou redécouvrir les éditions actuelles, les paquets sortis récemment et puis, surtout, profiter des fondamentaux de Magic, à savoir les cartes. De l’autre côté, des canapés et des stands pour tester la nouveauté locale, le jeu vidéo que ce soit sur Xbox ou sur tablette avec le bémol du multijoueur qui n’était très malheureusement pas configuré. Ce qui, quand on est dans une salle avec plein de joueurs, refroidit. De fait, passée la présentation plutôt complète sur le jeu et son esprit, l’envie de jouer contre un joueur de chair, d’os, et d’intellect surpasse bien vite l’envie de tâter de l’IA en se disant simplement : « Tant pis, je testerai ça chez moi ».
Et c’est là que le côté Bargaming pointe son nez, surtout dans la soirée avec quelques petits goodies à gagner et des animations. Rien à voir avec les éditions spectaculaires qui ont lieu en gros une fois par an et sont réalisées sur les principes de la luxure et du too much, voire carrément de la goinfrerie ludique. Non, une édition plus ludique, plus personnelle, pour porter la marque aussi, il faut bien le dire, mais quel plaisir de retrouver quelques visages connus et un grand nombre d’inconnus le temps d’une fin d’aprem et soirée à taper le carton dans une arrière-boutique !
Voilà comment se présente une campagne dans Duel of the Planewalkers
Bon et sinon, Magic 2014 ?
Fini les boniments et les retours de présentations, et les « on voudrait que ». Duel of the Planewalkers 2014 c’est quoi ? En bref, c’est l’édition mise à jour de la version 2013 avec nouvelles cartes et règles du jeu vidéo pour une édition qui veut lourdement insister sur l’accueil de nouveaux joueurs et l’ergonomie (deux notions qui vont étrangement bien ensemble). Wizard of the Coast a en effet revu intégralement son interface pour faire un truc propre, moderne. En outre, ils ont ajouté le support des tablettes Android à leur roster de compatibilité déjà impressionnant, vous pouvez donc désormais jouer à Magic sur : PC, Xbox 360, PS3, et tablettes, Apple comme Android. Sur tablettes, l’application est gratuite pour faire le tutoriel, ce qui est plutôt agréable, mais passé cette étape il faudra payer le jeu.
L’ouverture des paquets de carte dans le jeu, c’est encore plus le bordel qu’en vrai ! (Heureusement, ils sont plus faciles à ranger aussi)
Pour ceux qui ne connaissent pas, le concept reste similaire, vous avez accès à un paquet de carte avec l’achat du jeu, un deck par défaut, au cours du mode solo vous combattez avec des petites séquences narratives pour aller jusqu’à combattre un des Planewalkers, les bosses donc. Mais la grosse nouveauté en 2014, c’est le paquet scellé, un mode qui parlera aux habitués. Le paquet scellé c’est un format de compétition avec les cartes où chaque participant reçoit 5 ou 6 boosters de cartes lui permettant de constituer un jeu auquel il pourra ajouter des terrains pour compléter son deck et ensuite aller affronter d’autres joueurs qui ont fait leurs jeux de la même façon. Cette nouveauté est vraiment agréable sauf que pour faire plus de deux paquets scellés il faudra aller vers une des habitudes du jeu : le micro-paiement.
Et c’est le premier petit défaut du jeu mais pas le seul. D’abord, les enchaînements sont assez lents et, surtout pour les tapeurs de carton habitués, la lenteur des parties pourra être un peu désagréable. En plus de ça, la version tablette est assez gourmande. Pour ma part j’ai eu le droit à de nombreux et réguliers crashes qui étaient, vous vous en doutez, rebutants. On regrette aussi que le portage tablette ne comporte pas de mode multijoueur en hotseat ce qui, pour faire découvrir le jeu à un ami, n’est pas très pratique. Seule possibilité : le mettre en solo ou qu’il achète le jeu sur sa tablette pour jouer en bluetooth. Oui, c’est un poil limitant… Pourquoi, aussi, ne pas avoir pris le temps d’assurer un portage smartphone avec la compatibilité des OS actuels ? Car oui, le jeu est disponible sur l’Appstore et le Playstore, mais si vous voulez jouer sur votre téléphone, tranquillement assis dans un bus ou un metro, ce sera impossible. Pour recruter un nouveau cœur de joueurs, ç’aurait pourtant été une bonne idée.
Des combats trépidants !
Bref, Magic 2014 comporte de nombreuses améliorations pour Duel of the Planewalkers, mais il ne faut pas pousser non plus, on adore la volonté de Wizard de ne pas détourner les joueurs des cartes en carton en utilisant plus le jeu comme un moyen d’initiation qu’autre chose. Mais le format semble tout de même être un peu rebutant pour quelqu’un qui ne viendrait voir que par curiosité. C’est assez difficile pour moi de noter ça, partagé que je suis entre ma nostalgie et le plaisir que j’ai à jouer à ce jeu de carte, et les problèmes que j’ai pu rencontrer sur ma tablette, aussi, je m’en tiendrai à une simple recommandation : Si vous voulez essayer Magic, allez dans une boutique et demandez à tester, ils ont des paquets gratuits conçus pour ça.
A cause d’oublis et crash divers de l’appli Android, les images sont des screenshots de l’éditeur.
