John Rochard, plus dur que la pierre
par Günther le 7 décembre 2012

Rochard

La moustache intergalactique

J’ai récupéré Rochard par le plus grand des hasards dans un tirage au sort en me disant : « Tiens, il a l’air rigolo ». Et quel œil j’ai eu de focaliser mon attention sur ce jeu qui ne m’aura pas déçu pour un sou, notamment parce que son scenario est digne de celui d’un bon nanar.

Hé ouais, on peut se protéger avec sa caisse !

Hé ouais, on peut se protéger avec sa caisse !

Sioux les étoiles

Vous incarnez Rochard, John Rochard, un mineur de l’espace comme les autres. Bedonnant, moustachu et dont la consommation d’alcool est au-dessus du seuil légal pour piloter son vaisseau, mais qu’importe, de toute façon vous passez votre vie à miner des astéroïdes au fin fond de l’espace pour le compte de Skyrig, une corporation comme les autres et sous les ordres de Maximilien, un ancien ami de votre papa. Vous êtes à la recherche dans ces astéroïdes d’un matériau rare, mais les empaffés de l’équipe archéologique de Skyrig vous envoient en permanence sur de mauvais cailloux. Du coup, vous et votre équipe êtes menacés de licenciement. En parallèle, les deux membres de votre équipe, Skyler et Zander, découvrent quelque chose qui a la classe au fond de cet astéroïde, et après un rapport et avoir reçu l’ordre de ne pas approcher du bazar, les problèmes commencent !

De vilains josés d’une corporation concurrente viennent attaquer l’astéroïde, en allant défendre le trésor récemment trouvé, les choses s’accélèrent, des complots sont démasqués et Rochard découvre ce qui a été déterré : un ancien temple cosmique construit par les amérindiens. Oui, ceux avec des plumes et des bisons, oui monsieur.

Ce que j'ai pu détester ce laser et ce niveau...

Ce que j'ai pu détester ce laser et ce niveau...

Lâcher des caisses

On le sait depuis Amnesia et Donkey Kong, les barils sont dangereux, mais dans Rochard on apprend à se servir des caisses comme d’armes d’une efficacité redoutable. Armé d’une espèce de canon rigolo qui permet d’attirer ou de repousser les objets dans un premier temps, et après avoir acquis, assez rapidement, une télécommande pour régler un peu la gravité, il va falloir se déplacer dans des niveaux assez prise de tête en éliminant ses ennemis sans pour autant se faire maraver soi-même.

Entre l’amélioration du canon de minage en arme qui tire des petits lasers, l’ajout de grenades et surtout ces fameuses caisses qu’il sera possible de lancer sur n’importe quel ennemi, il y a de quoi faire. Mais le plus dur reste, évidemment, les niveaux où il suffira juste de se déplacer par un habile jeu de plateformes, de gravité, et de dextérité en manipulant son environnement. Et au fil du jeu, l’arme évolue petit à petit afin, tout simplement, d’augmenter progressivement ses possibilités de façon très appréciable.

Une aventure inattendue

Et s’il est bien une chose qui n’est pas nanardique dans Rochard, c’est bien son ambiance. Car pour soutenir ce scenario complètement saugrenu et ce personnage qui pourrait ressembler à un Mario de bas étage avec de très sérieux problèmes de cholestérol, on trouve un bon doublage et une bande son assez géniale composée par Markus Kaarlonen avec notamment le Grinders Blues qui, dès l’intro, pose l’ambiance.



 

John Rochard, son côté cartoon, sa moustache, et son humour bien trempé

John Rochard, son côté cartoon, sa moustache, et son humour bien trempé

Mais en plus de cette qualité auditive, il faut voir que le jeu est plutôt beau. Le moteur graphique montre ses faiblesses dans les cinématiques puisque les graphismes sont les mêmes que pour le reste du jeu, et on y sent bien qu’ils ont été conçus pour voir les personnages et les détails de loin. Mais le côté cartoon sauve les petits soucis de collisions, le jeu a globalement une ganache très agréable et on sent bien le côté ridicule se mêler à une qualité vraiment appréciable.

Bref, en quelques mots comme en mille, Rochard est une petite perle de jeu indé. Un beau voyage et des niveaux qu’il faudra parfois recommencer de nombreuses fois afin de réussir à passer un problème tout bête. Mais c’est aussi ça le charme du jeu, il sait casser la tête sans présenter des énigmes outrageusement difficiles ou des combats vraiment très durs. Une fois les mécanismes bien pris en main, tout se déroule facilement. Son plus gros défaut, finalement, c’est sa durée de vie d’environ 4 heures qui ne justifie pas son prix de 10€. Mais si vous le voyez en promotion, sautez dessus, il vaut le coup ! Mais come le dit si bien le  jeu : « La pierre est dure, John Rochard est plus dur ! »

On aime

  • Les graphismes
  • La bande-son
  • La ganache des personnages
  • Le loufoque de la trame scénaristique

On râle sur

  • La durée de vie par rapport au prix

Günther c'est le gibbon à l'origine de tout, ou, comme l'appellent les anglophones : "The All-gibbon" ! Il aime les jeux, tous les jeux, même les mauvais. C'est pratique les mauvais jeux, ça fait des choses à lancer sur les gens ! Singe-en-chef de Goreroll, si vous avez une question, une remarque, ou juste envie d'un masque nauséabond, adressez-vous à lui.